Henri Wallon a montré que l'agoraphobie n'était, au fond, qu'une variété de la peur de tomber. Elle n'est pas une peur de rencontrer des hommes, mais une peur de ne pas rencontrer d'appui.
Pour que nous ayons quelque garantie d'être du même avis, sur une idée particulière, il faut, pour le moins, que nous n'ayons pas été du même avis. Deux hommes, s'ils veulent s'entendre vraiment, ont dû d'abord se contredire. La vérité est fille de la discussion, non pas fille de la sympathie.
Les images poétiques sont […] toutes, pour Shelley, des opérateurs d'élévation. Autrement dit, les images poétiques sont des opérations de l'esprit humain dans la mesure où elles nous allègent, où elles nous soulèvent, où elles nous élèvent. Elles n'ont qu'un axe de référence : l'axe vertical. Elles sont essentiellement aériennes. Si une seule image du poème manque à remplir
cette fonction d'allègement, le poème s'écrase, l'homme est rendu à son esclavage, la chaîne le blesse.
La science de l'homme est la mesure de sa puissance, parce qu'ignorer la cause, c'est ne pouvoir produire l'effet. On ne triomphe de la nature qu’en lui obéissant; et ce qui, dans la spéculation, porte le nom de cause, devient une règle dans la pratique.
Blocher est un brasseur d'hommes, capable de faire cohabiter des gens de l'économie, des libéraux, des conservateurs, des libertariens, de faire marcher tout ça ensemble en utilisant des stratégies de séduction, de marché, autour d'un produit: la suissitude.
C’est la vie qui est dangereuse pour ce qui est institué. La vie, force pure contre tout enfermement. Aussitôt que possible, on vole aux enfants leur plaisir. Toutes les activités vitales sont soumises à des contrôles extérieurs; dès lors apparaît le Droit, on a le droit de manger, d’aller et de venir, de jouer, etc. Il y a un vide juridique, nous devons réclamer le droit de respirer.
Quand nous l’aurons conquis, nous serons fier-e-s de défendre cette noble victoire de l’homme démocrate. Soyons jalouses de nos plaisirs, Marie. Rends-toi compte du nombre de gen-te-s qui passent des journées entières sans en recevoir une fois le sourire des choses. Vie mortelle.