Valéry Giscard d`Estaing
Valéry Giscard d`Estaing

"Je pouvais poursuivre la marche jusqu'à Saint-Pétersbourg, et forcer Alexandre à signer la paix. Mais c'était loin, près de 800 kilomètres, pour des marcheurs épuisés. Et Alexandre ne se serait jamais prêté à une négociation dans sa capitale occupée. II aurait fui à temps dans l'est de l'immense espace russe, ou il nétait pas question de le poursuivre. Cela ne m'aurait mené à

rien. «Une autre solution aurait été de poursuivre la destruction des forces de Koutouzov. Pour cela il fallait demeurer à Moscou et lancer des opérations autour de la ville, en direction de l'est et du sud. L'hiver serait arrivé. Nous serions immobilisés sous la neige. II faudrait attendre le printemps pour en repartir. Nous aurions perdu la quasi-totalité de nos chevaux, faute de

fourrage et de soins appropriés. Pendant ce temps, des troubles auraient éclaté en Allemagne, notamment en Prusse, et peut- être en France, où on m'informait que des conspirateurs s'agitaient, ce qui fait partie de la culture parisienne. Cette solution devait être écartée. Il y avait enfin des rêveries parmi les officiers. Celle d'aller hiverner en Ukraine, où le climat est plus doux, ou

encore de faire alliance avec les Russes pour reprendre ensemble la route du grand Alexandre et chasser les Anglais de leurs fastueuses possessions des Indes." + Lire la suiteCommenter  J’apprécie          00