Gaston Bachelard
Gaston Bachelard

L'eau est vraiment l'élément transitoire. Il est la métamorphose ontologique essentielle entre le feu et la terre

Gaston Bachelard
Gaston Bachelard

Le feu est ainsi un phénomène privilégié qui peut tout expliquer. Si tout ce qui change lentement s'explique par la vie, tout ce qui change vite s'explique par le feu. Le feu est l'ultra-vivant. Le feu est intime et il est universel. Il vit dans notre cœur. Il vit dans le ciel. Il monte des profondeurs de la substance et s'offre comme un amour. Il redescend dans la matière et se cache,

latent, contenu comme la haine et la vengeance.

Gaston Bachelard
Gaston Bachelard

La mort quotidienne n'est pas la mort exubérante du feu qui perce le ciel de ses flèches; la mort quotidienne est la mort de l'eau. L'eau coule toujours, l'eau tombe toujours, elle finit toujours en sa mort horizontale. Dans d'innombrables exemples nous verrons que pour l'imagination matérialisante la mort de l'eau est plus songeuse que la mort de la terre : la peine de l'eau est infinie.

Gaston Bachelard
Gaston Bachelard

L'amour n'est qu'un feu à transmettre. Le feu n'est qu'un amour à surprendre.

Gaston Bachelard
Gaston Bachelard

Comme toute richesse, le feu est rêvé dans sa concentration.

Gaston Bachelard
Gaston Bachelard

Moins monotone et moins abstrait que l'eau qui coule, plus prompt même à croître et à changer que l'oiseau au nid surveillé chaque jour dans le buisson, le feu suggère le désir de changer, de brusquer le temps, de porter toute la vie à son terme, à son au-delà.

Gaston Bachelard
Gaston Bachelard

Avant d'être le fils du bois, le feu est le fils de l'homme.

Natalie Clifford Barney
Natalie Clifford Barney

Le pire n'est pas que l'on se brûle, mais que le feu s'éteint.

Nicolas Boileau
Nicolas Boileau

Que si Cécilius s’est imaginé que le pathétique en général ne contribuait point au grand, et qu’il était par conséquent inutile d’en parler, il ne s’abuse pas moins; car j’ose dire qu’il n’y a puet-être rien qui relève davantage un discours qu’un beau mouvement et une passion poussée à propos. En effet, c’est comme une espèce d’enthousiasme et de fureur noble qui

anime l’oraison, et qui lui donne un feu et une vigueur toute divine.

Titus Burckhardt
Titus Burckhardt

La liberté étant partout ce qu'elle est, c'est-à-dire sans contrainte interne, on peut dire que l'homme est libre de se damner, de même qu'il est libre de se jeter dans un abîme, s'il le veut; cependant, dès que l'homme passe à l'action, la liberté devient illusoire dans la mesure où elle va contre la vérité : celui qui se jette volontairement dans un abîme se prive par là même de sa

liberté d'agir.
Il en va de même pour l'homme à tendance infernale : il devient l'esclave de son choix, tandis que l'homme à tendance spirituelle s'élève vers une plus grande liberté.
d'autre part, puisque la réalité de l'enfer est faites d'illusion, - car l'éloignement de Dieu ne peut être qu'illusoire -, l'enfer ne saurait exister éternellement à coté de la Béatitude, bien

que, selon sa propre vision, sa fin ne puisse pas se concevoir; c'est là l'éternité à rebours des états de damnation. Ce n'est donc pas sans raison que les Soufis insistent sur la relativité de toute chose créée, et affirment que le feu de l'enfer se refroidira après une durée indéfinie; tous les êtres seront finalement résorbés en Dieu.
Quoi qu'en pensent certains philosophes

modernes, la liberté et l'arbitraire se contredisent; l'homme est libre de choisir l'absurde, mais il n'est pas libre en tant qu'il le choisit; la liberté (dans ce cas là) et l'acte ne coïncident pas dans la Créature