L'Islam n'appartient pas plus au monde démocratique qu'au monde communiste, il est par son essence et son implantation un véritable «troisième monde.»
L'apparition de ces droits sociaux nouveaux, brandis comme slogans, comme affiche démocratique de la société d'abondance, est donc symptomatique, en fait, du passage des éléments concernés au rang de signes distinctifs et de privilèges de classe (ou de caste). Le "droit à l'air pur" signifie la perte de l'air pur comme bien naturel, son passage au statut de marchandise, et sa
redistribution sociale inégalitaire. Il ne faudrait pas prendre pour progrès social objectif (l'inscription comme "droit" dans les tables de la loi) ce qui est progrès du système capitaliste -- c'est-à-dire transformation progressive de toutes les valeurs concrètes et naturelles en formes productives, c'est-à-dire en sources : 1) de profit économique, 2) de privilège social.
Nous nous fixons comme but de faire sortir la République de l'absolutisme et de la faire rentrer dans l'ère nouvelle d'une authentique démocratie.
Et pour que la démocratie puisse jouer, il faut que les citoyens aient suffisamment de points communs, qu'ils se retrouvent dans leurs points de repère, qu'ils parlent une langue commune […]. Il n'y a pas d'unité politique possible s'il n'y a pas unité culturelle! […] Et c'est en cela que, lorsqu'on choisit de rompre l'unité culturelle, on choisit en réalité de rompre l'unité
politique!
J'ai entendu le mot « fascisme » au sens sorélien du terme, niant toute analyse rationelle et rempli de contradictions. L'appel à la force et à la santé, le mérite individuel sans considération de l'origine sociale, le culte du héros, voilà qui convenait à ma vigueur révoltée contre la médiocrité bourgeoise et démocratique de la France d'avant-guerre, à son auto-satisfaction
méprisante et cloisonnée.
Si c'est être fasciste qu'abominer l'égalité démocratique, les grèves surmultipliées des travailleurs aigris auxquels le régime corporatif a offert et offrirait une superbe occasion de progrès en commun, l'émiettement sans panache de notre Empire, l'extinction des feux du faste aristocratique et de la culture subtile dont la France a conservé le monopole durant des siècles, alors, oui,
je suis fasciste.
Mon inquiétude, c’est de voir les multinationales et les grands groupes financiers concentrer les richesses et devenir très puissants. Au bout du compte, les intérêts financiers dépasseront alors les peuples et les Etats organisés, ils affaibliront les pouvoirs politiques et la démocratie.
Ceux qui affirment que rien n’est plus démocratique que l’audimat se moquent du monde, bien entendu. L’audimat ne permet pas de mesurer ce que les gens veulent, mais de savoir jusqu’à quel point ils ont intériorisé ce qu’on les a habitués à vouloir — ce qui n’est pas tout à fait la même chose. Les gens aiment ce qu’on leur fait aimer. Dans ce domaine comme ailleurs, c’est
l’offre qui détermine la demande, et non l’inverse.
Nous considérons simplement qu'il y a au centre, consubstantielle à notre démocratie, une valeur majeure : c'est la liberté; toutes les autres sont des arcs-boutants. […] Il se trouve que, pour nous, elle est centrale et cardinale. Tout ce qui la menace nous apparaît l'agression ultime, nous apparait mortifère et insupportable. Nous transigerons sur tout mais pas sur la liberté
d'expression.
L’erreur […] a été de croire qu’une négociation pouvait s’engager sur des bases démocratiques avec ceux-là qu’on osera appeler beaucoup plus tard des braves et qui ne tenaient leur représentativité que des couteaux et des mitraillettes tchèques braquées sur les populations.