Gaston Bachelard
Gaston Bachelard

Dans la contemplation, l'être rêvant apprend à s'animer de l'intérieur, il apprend à vivre le temps régulier, le temps sans élan et sans heurt. C'est le temps de la nuit.

Gaston Bachelard
Gaston Bachelard

Moins monotone et moins abstrait que l'eau qui coule, plus prompt même à croître et à changer que l'oiseau au nid surveillé chaque jour dans le buisson, le feu suggère le désir de changer, de brusquer le temps, de porter toute la vie à son terme, à son au-delà.

Anne-Sophie Bajon
Anne-Sophie Bajon

On entends plus depuis quelques temps monsieur Macron zozoter; Il a plus de poils sur la langue?

Jean-Louis Guez de Balzac
Jean-Louis Guez de Balzac

La solitude est certainement une belle chose, mais il y a plaisir d'avoir quelqu'un qui sache répondre, à qui on puisse dire de temps en temps, que c'est un belle chose.

Jean Barbe
Jean Barbe

Il n'était plus jeune, tant s'en faut, et malgré une excellente santé, il ne réussissait plus à prendre au sérieux les projets à long terme qui lui venaient à l'esprit. Le temps commençait à lui être compté, la jeunesse de la femme le lui rappelait constamment […] Femme sans passé, elle avait un avenir auquel il n'aurait pas accès. Il se contentait d'elle au présent, puisqu'elle

ouvrait en lui les portes de la mémoire et, avec elles, celles d'une nostalgie de l'espoir qu'il ressentait lorsqu'il avait son âge.

Maurice Bardèche
Maurice Bardèche

Le fascisme n'a pas confiance dans le peuple […]. Le fascisme, le vrai, veut la force du peuple et le bonheur du peuple, au moins cette sorte de bonheur qui lui permet d'avoir la force, il aime le peuple, mais il n'a pas confiance en lui, il l'aime en le protégeant, il refuse de le laisser faire, il ne sait pas ou cela mène de le laisser faire et il craint que cela ne mène la plupart du temps

à quelque forme imprévue de la servitude.

Maurice Bardèche
Maurice Bardèche

L’empire arabe fut l’empire de la civilisation et de la beauté […] les princes de leurs royaumes ne le cédaient en rien aux barons du Nord pour la justice et la courtoisie. Tel était le royaume des forts, tel était le royaume des guerriers. En ce temps-là, les usuriers n’étaient pas les maîtres et les légistes baisaient la babouche des émirs. Chaque chose était à sa place. Et la

loi du Coran régnait qui veut qu’on écoute les sages, qu’on respecte la justice et qu’on honore ceux qui se conduisent comme des hommes pour la défense du Croissant.

Maurice Bardèche
Maurice Bardèche

Les dictatures sont de tous les temps. Les Romains suspendaient les libertés de la république quand la patrie était en danger. La Convention en a fait autant. Le régime de la «patrie en danger» est un régime d'autorité imposé dans un cas grave pour assurer l'indépendance et le salut du pays. Les nations en guerre, les villes en état de siège, les pays divisés par la guerre civile sont

nécessairement gouvernés suivant des méthodes autoritaires quel que soit le personnel politique en place.

Jacques Baron
Jacques Baron

Ici commence la partie philosophique de ce gros œuvre qui occupa toute ma vie. Elle comprend quatre volumes in-octavo reliés en peau de truie. Elle sert de papier dans les W.-C. des cafés à la mode. Je suis connu dans toutes les bonnes sociétés. On prétend même qu'on chante des hymnes en mon honneur dans les couvents de nonnes que j'eus plaisir il y a quelques temps à dépuceler les unes

après les autres.

T.A. Barron
T.A. Barron

Comme si une douce brise s’était levée, les cheveux de Shim ont commencé à remuer. Son nez s’est mis à grossir. Puis ses oreilles. Puis le reste de sa tête, son cou, ses épaules… Ses bras ont gonflé, ainsi que sa poitrine, ses hanches, ses jambes et ses pieds. Ses vêtements s’élargissaient, grandissaient en même temps que lui, à toute vitesse… Et le miracle est arrivé :

Shim a ouvert les yeux! Plus émerveillé que nous tous, il se tâtait partout avec ses mains de plus en plus grandes. — Je grandis! Je grandis! s’est-il exclamé.