Brigitte Bardot
Brigitte Bardot

Le MRAP, la Licra et autres associations sont à l’affut de tout ce qui peut leur rapporter de l’argent sous couvert d’anti-racisme; ils sont eux-mêmes racistes contre tout ce qui est Français sans concession.

Gilbert Keith Chesterton
Gilbert Keith Chesterton

Ils ont rendu une grande et fière nation débitrice d'une poignée d'hommes riches, prolétarisant ainsi des populations entières qui vivaient de la terre, dont ils étaient les propriétaires. Ils ont couvert la terre de pierre et de fer et l'ont dépouillée d'herbe et de grain; ils ont vidé leur pays de nourriture dans l'espoir de la racheter à meilleur prix aux quatre coins de la planète.

Ils ont chargé leur petite île de fer et d'or tant est si bien qu'elle s'est mise à ressembler à un navire qui sombre. Ils ont laissé les riches devenir de plus en plus riches et de moins en moins nombreux. Ils ont partagé le monde en deux; d'un côté, les maîtres, de l'autre, les serviteurs. Mais pas maîtres et serviteurs à l'ancienne mode, vivant ensemble, mais vivant séparément,

éloignés les uns des autres, dans des quartiers de ville bien distincts.

Paul Copin-Albancelli
Paul Copin-Albancelli

Quant à soutenir […] que « La République est la Franc-maçonnerie à découvert comme la Franc-maçonnerie est la République à couvert », c'est à peu près comme si, en parlant d'un animal quelconque en train de digérer une proie, on prétendait que cette proie est l'animal à couvert, et que l'animal est la proie à découvert.

Suzanne Curchod
Suzanne Curchod

Les meilleurs ménages, à son sens, étaient ceux qui « à l’origine sont formés par la conformité des goûts et par l’opposition des caractères »; et elle n’admet pas que les caractères ne puissent arriver à se fondre. « Les Zurichois, racontait-elle agréablement, enferment dans une tour, sur leur lac, pendant quinze jours, absolument tête à tête, le mari et la femme qui

demandent le divorce pour incompatibilité d’humeur. Ils n’ont qu’une seule chambre, qu’un seul lit de repos, qu’une seule chaise, qu’un seul couteau, etc., en sorte que, pour s’asseoir, pour se reposer, pour se coucher, pour manger, ils dépendent absolument de leur complaisance réciproque; il est rare qu’ils ne soient pas réconciliés avant les quinze jours. » Ce qu’elle

préconise sous le couvert de cette espèce de légende, c’est le mutuel sacrifice qui forme, par l’habitude, le plus solide des attachements et engendre la réciprocité d’une affection inséparable; elle compare le premier attrait de la jeunesse au lien qui soutient deux plantes nouvellement rapprochées; bientôt, ayant pris racine l’une à côté de l’autre, les deux plantes ne

vivent plus que de la même substance, et c’est de cette communauté de vie qu’elles tirent leur force et leur éclat.

Paul Henri Thiry d'Holbach
Paul Henri Thiry d'Holbach

Toutes les religions du monde ont autorisé des forfaits innombrables. Les juifs, enivrés des promesses de leur Dieu, se sont arrogés le droit d'exterminer des nations entières. Fondés sur les oracles de leurs dieux, les Romains, en vrais brigands, ont conquis et ravagé le monde. Les Arabes, encouragés par leur divin prophète, ont porté le fer et la flamme chez les chrétiens et les

idolâtres. Les chrétiens, sous prétextes d'étendre leur sainte religion, ont cent fois couvert de sang l'un et l'autre hémisphère.

Igor Stravinsky
Igor Stravinsky

Mais ce qui est moins justifiable, c'est qu'ils (public) voient presque toujours des défauts là ou il n'y a qu'incompréhension de leur part, incompréhension d'autant plus évidente que, incapables de préciser leurs griefs, ils dissimulent prudemment leur incompétence sous le couvert de phrases vagues et de termes généraux.

Alexis de Tocqueville
Alexis de Tocqueville

Plusieurs de mes amis parlementaires s’étaient réunis au mois d’octobre 1847 dans le but de s’entendre quant à la marche à suivre dans la session législative prochaine. Il fut convenu que nous publierions un programme sous forme de manifeste, et je fus chargé de ce travail (...) j’en extrais les phrases que voici :

« ... Le temps viendra où le pays se trouvera de

nouveau partagé entre deux grands partis. La Révolution française, qui a aboli tous les privilèges et détruit tous les droits exclusifs, en a partout laissé subsister un, celui de la propriété. Il ne faut pas que les propriétaires se fassent illusion sur la force de leur situation, ni qu’ils s’imaginent que le droit de propriété est un rempart infranchissable parce que, nulle part

jusqu’à présent, il n'a été franchi, car notre temps ne ressemble à aucun autre. Quand le droit de propriété n'était que l'origine et le fondement de beaucoup d'autres droits, il se défendait sans peine ou plutôt il n'était pas attaqué ; il formait alors comme le mur d'enceinte de la société dont tous les autres droits étaient les défenses avancées ; les coups ne portaient pas

jusqu'à lui ; on ne cherchait même pas sérieusement à l'atteindre. Mais aujourd'hui que le droit de propriété n'apparaît plus que comme le dernier reste d'un monde aristocratique détruit, lorsqu'il demeure seul debout, privilège isolé au milieu d'une société nivelée, qu'il n'est plus à couvert derrière beaucoup d'autres droits plus contestables et plus haïs, il n'en est plus de

même ; c'est à lui seul maintenant à soutenir chaque jour le choc direct et incessant des opinions démocratiques...

» ...Bientôt, ce sera entre ceux qui possèdent et ceux qui ne possèdent pas que s'établira la lutte politique ; le grand champ de bataille sera la propriété, et les principales questions de la politique rouleront sur des modifications plus ou moins profondes à

apporter au droit des propriétaires. Nous reverrons alors les grandes agitations publiques et les grands partis.

» Comment les signes précurseurs de cet avenir ne frappent-ils pas tous les regards ? Croit-on que ce soit par hasard, par l'effet d'un caprice passager de l'esprit humain, qu'on voit apparaître de tous côtés ces doctrines singulières, qui portent des noms divers,

mais qui toutes ont pour principal caractère la négation du droit de propriété, qui, toutes, du moins tendent à limiter, à amoindrir, à énerver son exercice ? Qui ne reconnaît là le dernier symptôme de cette vieille maladie démocratique du temps dont peut-être la crise approche ? »
(...)

« ...On dit qu'il n'y a point de péril, parce qu'il n'y a pas d'émeute ; on

dit que, comme il n'y a pas de désordre matériel à la surface de la société, les révolutions sont loin de nous.

» Messieurs, permettez-moi de vous dire que je crois que vous vous trompez. Sans doute, le désordre n'est pas dans les faits, mais il est entré bien profondément dans les esprits. Regardez ce qui se passe au sein de ces classes ouvrières, qui, aujourd'hui, je le

reconnais, sont tranquilles. Il est vrai qu'elles ne sont pas tourmentées par les passions politiques proprement dites, au même degré où elles en ont été tourmentées jadis ; mais, ne voyez-vous pas que leurs passions, de politiques, sont devenues sociales ? Ne voyez-vous pas qu'il se répand peu à peu dans leur sein des opinions, des idées, qui ne vont point seulement à renverser telles

lois, tel ministère, tel gouvernement même, mais la société, à l'ébranler sur les bases sur lesquelles elle repose aujourd'hui ? N'écoutez-vous pas ce qui se dit tous les jours dans leur sein ? N'entendez-vous pas qu'on y répète sans cesse que tout ce qui se trouve au-dessus d'elles est incapable et indigne de les gouverner ; que la division des biens faite jusqu'à présent dans le monde

est injuste ; que la propriété repose sur des bases qui ne sont pas les bases équitables ? Et ne croyez-vous pas que, quand de telles opinions prennent racine, quand elles se répandent d'une manière presque générale, que, quand elles descendent profondément dans les masses, qu'elles doivent amener tôt ou tard, je ne sais pas quand, je ne sais comment, mais qu'elles doivent amener tôt ou

tard les révolutions les plus redoutables ?

» Telle est, messieurs, ma conviction profonde : je crois que nous nous endormons à l'heure qu'il est sur un volcan, j'en suis profondément convaincu...

» ...Je vous disais tout à l'heure que ce mal amènerait tôt ou tard, je ne sais comment, je ne sais d'où elles viendront, mais amènerait tôt ou tard les révolutions

les plus graves dans ce pays : soyez-en convaincus.

» Lorsque j'arrive à rechercher dans les différents temps, dans les différentes époques, chez les différents peuples, quelle a été la cause efficace qui a amené la ruine des classes qui gouvernaient, je vois bien tel événement, tel homme, telle cause accidentelle ou superficielle, mais, croyez que la cause réelle, la cause

efficace qui fait perdre aux hommes le pouvoir, c'est qu'ils sont devenus indignes de le porter.

» Songez, messieurs, à l'ancienne monarchie ; elle était plus forte que vous, plus forte par son origine ; elle s'appuyait mieux que vous sur d'anciens usages, sur de vieilles mœurs, sur d'antiques croyances ; elle était plus forte que vous, et, cependant, elle est tombée dans la

poussière. Et pourquoi est-elle tombée ? Croyez-vous que ce soit par tel accident particulier ? pensez-vous que ce soit le fait de tel homme, le déficit, le serment du Jeu de Paume, La Fayette, Mirabeau ? Non, messieurs ; il y a une autre cause : c'est que la classe qui gouvernait alors était devenue, par son indifférence, par son égoïsme, par ses vices, incapable et indigne de

gouverner.

» Voilà la véritable cause.

» Je parle ici sans amertume, je vous parle, je crois, même sans esprit de parti ; j'attaque des hommes contre lesquels je n'ai pas de colère, mais enfin, je suis obligé de dire à mon pays ce qui est ma conviction profonde et arrêtée. Eh bien ! ma conviction profonde et arrêtée, c'est que les mœurs publiques se dégradent

; c'est que la dégradation des mœurs publiques vous amènera dans un temps court, prochain peut-être, à des révolutions nouvelles. Est-ce donc que la vie des rois tient à des fils plus fermes et plus difficiles à briser que celle des autres hommes ? Est-ce que vous avez, à l'heure où nous sommes, la certitude d'un lendemain ? Est-ce que vous savez ce qui peut arriver en France d'ici à un

an, à un mois, à un jour peut-être ? Vous l’ignorez ; mais, ce que vous savez, c’est que la tempête est à l’horizon, c’est qu’elle marche sur vous ; vous laisserez-vous prévenir par elle ?
(...)
Oui, le danger est grand ! Conjurez-le, quand il en est temps encore ; corrigez le mal par des moyens efficaces, non en l’attaquant dans ses symptômes, mais en lui-même. On

a parlé de changements dans la législation. Je suis très porté à croire que ces changements sont non seulement très utiles, mais nécessaires : ainsi, je crois à l’utilité de la réforme électorale, à l’urgence de la réforme parlementaire ; mais, je ne suis pas assez insensé, messieurs, pour ne pas savoir que ce ne sont pas les lois elles-mêmes qui font la destinée des peuples ;

non, ce n’est pas le mécanisme des lois qui produit les grands événements, messieurs, c’est l’esprit même du gouvernement. Gardez les lois, si vous voulez ; quoique je pense que vous ayez grand tort de le faire, gardez-les ; gardez même les hommes, si cela vous fait plaisir : je n’y fais, pour mon compte, aucun obstacle ; mais, pour Dieu, changez l’esprit du gouvernement, car, je

vous le répète, cet esprit-là vous conduit à l’abîme. » + Lire la suiteCommenter  J’apprécie          40

Arthur C. Clarke
Arthur C. Clarke

Lucifer, cinquante fois plus brillant que la pleine Lune, avait transformé le ciel de la Terre, et pratiquement supprimé la nuit pendant plusieurs mois d’affilée. Ce nom, malgré ce qu’il évoquait de sinistre, était inévitable, et en réalité le « Porteur de Lumière » dispensait également le bien et le mal. Il faudrait des siècles, des millénaires, pour voir de quel côté

pencherait la balance. (...)

La race humaine saurait s’adapter, comme elle l’avait fait si souvent dans le passé. La prochaine génération n’aurait jamais connu le monde sans Lucifer. Mais cet astre, le plus brillant de tous, ne cesserait de poser des questions à tout homme et toute femme enclins à la réflexion.
Pourquoi Jupiter avait-il été sacrifié ? Combien de

temps brillerait ce nouveau soleil ? Se consumerait-il rapidement, garderait-il son éclat pendant des millénaires ? Tant que dureraient les hommes ? Et surtout, pourquoi cette interdiction qui frappait Europe, un monde désormais aussi couvert de nuages que Vénus ?
Il devait y avoir des réponses à ces questions, et l’humanité ne serait pas satisfaite avant de les avoir trouvées.


55. Le lever de Lucifer + Lire la suiteCommenter  J’apprécie          00

Thomas-Robert Malthus
Thomas-Robert Malthus

Au grand banquet de la nature [...] le pauvre n'y a point de couvert disponible pour lui.

Gotthold Ephraim Lessing
Gotthold Ephraim Lessing

Et Mars, jeté par cette grande pierre,

‛Επτὰ δ 'επέσχε πέλεθρα - -

couvert sept sabots. Il est impossible au peintre de donner à Dieu cette extraordinaire grandeur. Mais s'il ne le lui donne pas, alors ce n'est pas Mars, pas Mars homérique, mais un guerrier ordinaire .

Quintus Calaber a imité cette bataille invisible des dieux dans son douzième livre (v. 158-185) avec l'intention non indistincte de pour améliorer son modèle. Car il semble que le grammairien ait trouvé indécent qu'un dieu soit jeté à terre avec une pierre. Il laisse aussi les dieux lancer de gros morceaux de roche qu'ils arrachent à Ida; mais ces roches se brisent sur les membres

immortels des dieux et tombent autour d'eux comme du sable:

- - - .DELTA..di élu contre Οι κολώνας
Χερσὶν απορρήξαντες απ 'ούδεος' Ιδαίοιο

Βάλλον επ 'αλλήλους · αι δὲ ψαμάθοισι ομοιαι
' Ρεια διεσκίδναντο · θεων περὶ δ

'άσχετα γυια
' Ρηγνύμεναι διὰ τυτθά - -
Artifice qui gâche l'essentiel. Cela augmente notre conception des corps des dieux et rend ridicules les armes qu'ils utilisent les uns contre les autres. Si les dieux se jettent des pierres les uns sur les

autres, ces pierres doivent également pouvoir endommager les dieux, ou nous croyons voir des garçons aveugles se lancer des boules de terre les uns sur les autres. Aussi le vieil Homère reste-t-il toujours le plus sage, et toute la réprimande avec laquelle le juge de l'art ancien le place, toute la compétition dans laquelle s'engagent les petits génies avec lui, ne sert qu'à mettre sa

sagesse sous son meilleur jour. Cependant, je ne veux pas nier que dans l'imitation de Quintus, il n'y a pas de très bons traits qui le caractérisent. Pourtant, il y a des traits qui ne conviennent pas à la taille modeste d'Homère, que d'honorer le feu orageux d'un nouveau poète. Que le cri des dieux, qui sonne haut dans le ciel et profondément dans l'abîme, qui secoue la montagne, la ville

et la flotte, ne soit pas entendu par les gens, me semble être un tournant très significatif. Les cris étaient plus grands que les minuscules outils de l'audition humaine ne pouvaient saisir.

.
Longin dit qu'il lui semble souvent qu'Homère voulait élever son peuple à des dieux et réduire ses dieux à des hommes. La peinture accomplit cette dégradation. Tout ce que le

poète place encore les dieux au-dessus du peuple divin y disparaît complètement. Grandeur, force, vitesse, dont Homère a encore un degré plus élevé et plus merveilleux en réserve pour ses dieux qu'il n'en donne à ses plus excellents hérosEn termes de force et de vitesse, personne qui a même traversé Homère une fois ne niera cette affirmation. Mais peut-être ne devrait-il pas se

souvenir immédiatement de l'exemple dont il est évident que le poète a également donné à ses dieux une taille physique qui dépasse de loin toutes les dimensions naturelles. Je le renvoie donc au casque de Minerve (Κυνέην εκατὸν πολέων πρυλέεσσ

'αραρυι̃αν. qu'une centaine de villes peuvent mettre sur le terrain, se cacher; aux pas de Neptunus (Iliade. N. v. 20), mais principalement aux lignes de la description du bouclier où Mars et Minerve conduisent les troupes de la ville assiégée: (Iliade. Σ. v.

- - 'Ηρχε δ' άρα

σφιν 'Άρης καὶ Παλλάς Αθὴνη
' Άμφω χρυσείω, χρύσεια δὲ είματα έσθην,
Καλὼ καὶ

μεγάλω σὺν τεύχεσιν, ως τε θεώ περ,
'Αμφὶς αριζήλω · λαοὶ δ' υπολίζονες ησαν.
Même les

interprètes d'Homère, anciens et nouveaux, ne semblent pas toujours s'être suffisamment souvenus de cette merveilleuse stature de ses dieux; ce qu'il faut retenir des explications apaisantes qu'ils croient devoir donner sur le grand casque de Minerva. (Voir l'édition Clarkisch-Ernestische d'Homère au passage cité.) Mais on perd infiniment beaucoup du côté du sublime si l'on ne pense qu'aux

dieux homériques dans la taille habituelle dans laquelle on les prend en compagnie de mortels être gâté de voir sur le mur de lin. Si, cependant, la peinture n'est pas autorisée à la représenter dans ces dimensions transcendantes, alors la sculpture peut, dans un certain sens, le faire; et je suis convaincu que les anciens maîtres, comme la formation des dieux en général, donc aussi le

colossal, qu'ils ont souvent donné à leurs statues, auxquelles Homère a emprunté. (Hérodote. Lib. II. P. 130. Edit. Wessel.) Diverses remarques sur cet aspect colossal en particulier, et pourquoi il est si grand en sculpture mais sans effet du tout en peinture, je réserverai une autre place.

, doit sombrer dans la mesure commune de l'humanité dans la peinture, et Jupiter et

Agamemnon, Apollon et Achille, Ajax et Mars, deviennent complètement les mêmes êtres, qui ne peuvent être connus que dans des traits convenus de l'extérieur.
Le moyen que la peinture utilise pour nous faire comprendre que dans ses compositions ceci ou cela doit être considéré comme invisible est un mince nuage dans lequel elle l'enveloppe du côté des personnes impliquées. Ce nuage

semble être emprunté à Homère lui-même. Car si, dans l'agitation de la bataille, l'un des héros les plus importants entre en danger, dont aucun autre pouvoir que le pouvoir divin ne peut le sauver: le poète laisse la divinité protectrice le couvrir dans un épais brouillard ou dans la nuit, et ainsi l'emmener loin ; que le Paris de l' Iliade deVénus . Γ. v. 381., l'Idaeus de l'

Iliadede Neptune . Ε. v. Le 23, l'Hector d'Apollon Iliad. Υ. v. 444.. Et Caylus n'oubliera jamais ce brouillard, ce nuage, à recommander à l'artiste de la meilleure façon possible lorsqu'il esquisse pour lui les tableaux de tels événements. Mais qui ne voit cela chez le poète, être enveloppé de brouillard et de nuit n'est censé n'être qu'une expression poétique à rendre

invisible? Cela m'a donc toujours aliéné de réaliser cette expression poétique et de trouver un vrai nuage attaché au tableau, derrière lequel le héros, comme derrière un mur espagnol, est caché à son ennemi. Ce n'était pas l'opinion du poète. Cela signifie dépasser les limites de la peinture; car ce nuage est ici un véritable hiéroglyphe, un simple signe symbolique qui ne rend pas

invisible le héros libéré, mais interpelle le spectateur: il faut l'imaginer invisible.

Il est vrai qu'Homère laisse Achille, tandis qu'Apollon ravit Hector, le poignarder trois fois au brouillard épais avec sa lance: τρὶς δ 'ηέρα τύψε βαθει̃αν Ibid. v. 446.. Mais même cela

ne signifie rien de plus dans la langue du poète que le fait qu'Achille était si en colère qu'il a poussé trois fois de plus avant de se rendre compte qu'il n'avait plus son ennemi devant lui. Achille ne voyait pas de vrai brouillard, et tout le truc avec lequel les dieux rendaient invisibles n'était pas non plus le brouillard, mais l'enlèvement rapide. Juste pour indiquer en même temps que

l'enlèvement se produira si rapidement qu'aucun œil humain ne peut suivre le corps ravi, le poète l'enveloppe d'abord de brouillard; non pas parce que l'on voit un brouillard au lieu du corps enlevé, mais parce que nous pensons que ce qui est dans le brouillard n'est pas visible. C'est pourquoi il le retourne parfois et, au lieu de rendre l'objet invisible, laisse le sujet être frappé de

cécité.Iliad. Y. c. 321.. En fait, cependant, les yeux d'Achille sont aussi peu obscurcis ici que les héros ravis enveloppés de brouillard; Au lieu de cela, le poète n'ajoute que l'un et l'autre pour rendre plus sensible l'extrême rapidité de l'enlèvement, que nous appelons disparition.

Les peintres, cependant, ont fait sien le brouillard homérique non seulement dans les cas

où Homère lui-même en avait besoin ou en aurait eu besoin: quand il est devenu invisible, quand il a disparu, mais partout où le spectateur est censé reconnaître quelque chose dans la peinture qui est Les personnes présentes dans le tableau ne les reconnaissent pas toutes ou certaines d'entre elles. Minerva n'était visible par Achille que lorsqu'elle l'a empêché de s'engager dans des

activités contre l'Agamemnon. Pour exprimer cela, dit Caylus, je n'ai d'autre conseil que de les couvrir d'un nuage du côté du reste du conseil. Complètement contre l'esprit du poète. Être invisible est l'état naturel de ses dieux; il n'est pas nécessaire d'éblouir ou de couper les rayons de lumière afin qu'ils ne puissent pas être vusHomère permet également aux divinités d'être

couvertes dans un nuage de temps en temps, mais + Lire la suiteCommenter  J’apprécie          00