[Les modérés sont] les femmes de la politique : ils souhaitent qu'on leur fasse une agréable violence.
L'attitude était agréable; il payait d'une assez dure solitude le droit de mépriser les hommes et les femmes, mais ce mépris avait des charmes. Il était Lord Byron, baron Byron de Rochdale, Timon de Newstead, misanthrope. Depuis la mort de son Terre-Neuve, il n'aimait personne que le souvenir de celui-ci, un daim apprivoisé et trois tortues grecques.
Lettre du 25 novembre 1816, à propos de sa nouvelle maîtresse : Son grand mérite est d'avoir découvert le mien; rien n'est plus agréable que le discernement.
Qu’est-ce que la société, quand la raison n’en forme pas les nœuds, quand le sentiment n’y jette pas d’intérêt, quand elle n’est pas un échange de pensées agréables et de vraie bienveillance? Une foire, un tripot, une auberge, un bois, un mauvais lieu et des petites-maisons; c’est tout ce qu’elle est tour à tour pour la plupart de ceux qui la composent.
Robinson dans son île, privé de tout, et forcé aux plus pénibles travaux pour assurer sa subsistance journalière, supporte la vie, et même goûte, de son aveu, plusieurs moments de bonheur. Supposez qu’il soit dans une île enchantée, pourvue de tout ce qui est agréable à la vie, peut-être le désœuvrement lui eût-il rendu l’existence insupportable.
Les meilleurs ménages, à son sens, étaient ceux qui « à l’origine sont formés par la conformité des goûts et par l’opposition des caractères »; et elle n’admet pas que les caractères ne puissent arriver à se fondre. « Les Zurichois, racontait-elle agréablement, enferment dans une tour, sur leur lac, pendant quinze jours, absolument tête à tête, le mari et la femme qui
demandent le divorce pour incompatibilité d’humeur. Ils n’ont qu’une seule chambre, qu’un seul lit de repos, qu’une seule chaise, qu’un seul couteau, etc., en sorte que, pour s’asseoir, pour se reposer, pour se coucher, pour manger, ils dépendent absolument de leur complaisance réciproque; il est rare qu’ils ne soient pas réconciliés avant les quinze jours. » Ce qu’elle
préconise sous le couvert de cette espèce de légende, c’est le mutuel sacrifice qui forme, par l’habitude, le plus solide des attachements et engendre la réciprocité d’une affection inséparable; elle compare le premier attrait de la jeunesse au lien qui soutient deux plantes nouvellement rapprochées; bientôt, ayant pris racine l’une à côté de l’autre, les deux plantes ne
vivent plus que de la même substance, et c’est de cette communauté de vie qu’elles tirent leur force et leur éclat.
Les décennies 1951-1960 et 1961-1970 sont certes marquées par un rafraîchissement modéré et momentané que symbolisent, parmi d’autres annuités et mensualités effectivement fraîches, les grands hivers de février 1956 et de 1962-1963 ainsi que l’année 1958, hyper-pluvieuse et plutôt fraîche. Le réchauffement reprend, avec beaucoup de modération dans le moyen terme, à partir de
la décennie 1971-1980 (canicule et sécheresse de 1976) et surtout, et bien davantage, au cours des années 1981-1990 : le triennat 1988/89/90 marque un véritable bond en hauteur des températures pour les hivers, les printemps, les étés et l’année entière. Les automnes français avaient pris de l’avance, calorifique, dès 1981-1982. La décennie 1990, souvent agréable de ce fait, est
la plus chaude du xxe siècle ; le réchauffement culminera plus encore lors de la décennie suivante, première du xxie siècle. Je pense notamment aux deux canicules d’août 2003 et juillet 2006.