Walter Mosley
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Les cordes du cœur d'une femme sont directement reliées aux cordes d'une guitare.

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Le principal avec la malchance, c’est qu’il t’arrive des choses désagréables et ça te rend triste. Si tu mourais, ce serait les autres qui seraient tristes, ce serait eux qui n’auraient pas de chance

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Lui aussi était seul, incapable d’aimer. Il avait le cœur aussi déconnecté que le sien. Du moins pouvaient-ils se comprendre. Et peut-être plus tard y aurait-il davantage.

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Elle posa sa main sur son front comme sa mère le faisait quand il était trop fatigué pour dormir

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DeWitt me faisait un peu peur. C'était un grand gaillard, et qui avait l'air costaud. Rien qu'à voir la façon dont il roulait les épaules, on devinait que c'était un violent. Mais moi aussi j'étais un grand gaillard. Et comme la plupart des hommes jeunes, je n'aimais pas admettre que je pouvais être dissuadé par la frousse.
Qu'il s'en doute ou pas, DeWitt me tenait par mon propre

orgueil. Plus je le craignais, plus j'étais certain d'accepter son offre.

Walter Mosley
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Mais dans la vie nocturne et tapageuse du blues, rien ne durait très longtemps. Il fallait avoir belle allure et mourir jeune : telle était la règle du jeu, parce qu'un vieux bluesman valait autant qu'un vieux clebs.

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La vie et la mort régnaient partout sur la galerie du fond. Papillons de nuits et mouches mortes ou mourantes étaient piégées dans des toiles d’araignée. Des moucherons volaient, des araignées couraient. De l’autre côté de la moustiquaire il y avait un essaim de frelons. Les tueurs jaunes et noirs planaient lentement dans la brise en fredonnant leur chanson grave.

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Elle avait d’abord remarqué ses jambes solides, puis la précision nonchalante avec laquelle il renvoyait la balle. Là où Drew avait une attitude agressive, hargneuse, Eric n’était ni content ni mécontent. Il bougeait librement, sans s’inquiéter s’il perdait un point ou même un set. Il rejetait ses cheveux blonds en arrière avec naturel, sans poser ni paraître conscient de sa

beauté. Il devenait seulement sérieux quand il voyait une faille dans les défenses de Drew. Alors il fondait sur la balle comme un félin prédateur qui resserre ses mâchoires sur la gorge d’un faon.

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La petite femme et Thomas s’étreignirent, là, sur son lit d’enfant. Elle pleurait. Il se rappelait les nombreuses fois où Eric et lui avaient couru vers elle couverts de plaies et de bosses. Elle était toujours là, prête à prendre soin d’eux.

Walter Mosley
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J'vois pas de raison d'aller regarder des animaux en cage. Ils peuvent rien pour moi et moi je peux rien pour eux non plus.

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L'air du matin sentait encore la fumée. Sous l'odeur prédominante de la cendre de bois perçait l'âcre puanteur de la peinture et du plastique brûlés.

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- Vous avez déjà tué quelqu'un de près ? (...) Vous autres, vous avez fait ça pendant la guerre (...) et vous avez vécu avec ça parce que vous saviez que c'était la guerre qui vous forçait à faire ça (...) Mais la seule chose qu'il vous faut vous rappeler, Easy, continua-t-il en ramassant l'argent pour me le tendre par-dessus la table, c'est que certain d'entre nous tuent aussi

facilement qu'ils descendent un verre de bourbon.
Il éclusa le sien et sourit.

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Eric absorba cette information et la mit de côté. Souvent il ne comprenait pas tout à fait ce que Thomas lui disait, mais il savait que son frère comprenait plus de choses que lui, alors il l’écoutait sans jamais se moquer de lui.

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Elle était assise sur le lit avec les deux garçons. Thomas, l’enfant libéré depuis peu, était sur ses genoux, tandis qu’Eric était blotti contre elle. A un moment, Eric leva la main et regarda Tommy. Il abaissa la main avec une certaine force sur la tête du bébé. Celui-ci ne pleura pas, se contentant d’un froncement de sourcils pour exprimer sa douleur. Branwyn attrapa le bras

fautif en disant : - Eric Nolan, tu es le bienvenu chez moi mais seulement si tu es gentil avec mon fils. Est-ce que c’est bien compris ?

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Clea s’approcha de lui et l’embrassa, pourtant en pensée il était toujours dans cette voiture qui basculait, qui s’écrasait sur des rochers, à compter les derniers battements de sa vie...

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Eric se rendit compte que le sentiment qu’il éprouvait le plus souvent avec Christie, c’était de la honte. Il avait honte parce qu’elle était comme un vieux manuel à ses yeux, dont on apprend des choses mais qu’on ne garde pas.

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dans mon esprit, le mariage était la peine que je méritais de purger
pour tout le tort que j'avais causé au cours de ma longue carrière criminelle.

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Son sourire m'atteignit en pleine poitrine et en d'autres parties de mon anatomie.