Gracchus Babeuf
Gracchus Babeuf

Nul ne peut par l'accumulation de tous les moyens priver l'autre de l'instruction nécessaire pour son bonheur; l'instruction doit-être commune.

Gracchus Babeuf
Gracchus Babeuf

La connaissance des pratiques féodales « est la raison pour laquelle je fus peut-être le plus redoutable fléau de la féodalité. »

Gaston Bachelard
Gaston Bachelard

Le rêve chemine linéairement, oubliant son chemin en courant. La rêverie travaille en étoile. Elle revient à son centre pour lancer de nouveaux rayons.

Gaston Bachelard
Gaston Bachelard

Il suffit que nous parlions d'un objet pour nous croire objectifs.

Gaston Bachelard
Gaston Bachelard

La poétique de Shelley est une poétique de l'immensité bercée. Le monde est pour Shelley un immense berceau — un berceau cosmique — d'où, sans cesse, s'envolent des rêves.

Gaston Bachelard
Gaston Bachelard

Dans la rêverie d'Edgar Poe, pour un rêveur vivant, fidèle à la clairvoyance du rêve, comme Edgar Poe, une des fonctions du végétal est de produire de l'ombre comme la seiche produit de l'encre. A chaque heure de sa vie la forêt doit aider la nuit à noircir le monde.

Gaston Bachelard
Gaston Bachelard

La végétation ne connaît pas de contradiction. Il vient des nuages pour contredire le soleil du solstice. Aucune tempête n'empêche l'arbre, à son heure, de devenir vert.

Gaston Bachelard
Gaston Bachelard

[…] le narcissisme n'est pas toujours névrosant. Il joue ainsi un rôle positif dans l'œuvre esthétique, et par des transpositions rapides, dans l'œuvre littéraire. La sublimation n'est pas toujours la négation d'un désir; elle ne se présente pas toujours comme une sublimation contre des instincts. Elle peut être une sublimation pour un idéal.

Gaston Bachelard
Gaston Bachelard

Si la provocation est une notion indispensable pour comprendre le rôle actif de notre connaissance du monde, c'est qu'on ne fait pas de la psychologie avec de la défaite. On ne connaît pas tout de suite le monde dans une connaissance placide, passive, quiète. Toutes les rêveries constructives — et il n'est rien de plus essentiellement constructeur que la rêverie de puissance — s'animent

dans l'espérance d'une adversité surmontée, dans la vision d'un adversaire vaincu. On ne trouvera le sens vital, nerveux, réel des notions objectives qu'en faisant l'histoire psychologique d'une victoire orgueilleuse remportée sur un élément adverse. C'est l'orgueil qui donne à l'unité dynamique à l'être, c'est lui qui crée et allonge la fibre nerveuse. C'est l'orgueil qui donne à

l'élan vital ses trajets rectilignes, c'est-à-dire son succès absolu. C'est le sentiment de la victoire certaine qui donne au réflexe sa flèche, la joie souveraine, la joie mâle de perforer la réalité.

Gaston Bachelard
Gaston Bachelard

La mort quotidienne n'est pas la mort exubérante du feu qui perce le ciel de ses flèches; la mort quotidienne est la mort de l'eau. L'eau coule toujours, l'eau tombe toujours, elle finit toujours en sa mort horizontale. Dans d'innombrables exemples nous verrons que pour l'imagination matérialisante la mort de l'eau est plus songeuse que la mort de la terre : la peine de l'eau est infinie.