Puisque en scène, je fais sauvage, je m'applique à la ville à devenir civilisée…
[Le] Panthéon, ce nain géant, qu’est-ce que je dis, ce sein géant qui fait pendant à l’autre sein, Montmartre, la Ville est le sillon qui sépare ses deux seins. Paris est une femme, la guerre y sent la fuite, les rues y souffrent de langueur, la pointe isocèle de l’île Saint-Louis a la forme exacte d’un bas-ventre. Impossible, de quelque endroit que l’on considère la ville, son
histoire, de ne pas se sentir imprégné de lâcheté, de cruauté, d’amour.
Ainsi, ou nous arguerons l'histoire de mensonge, ou ce qu'on tient aujourd'hui de la vraie croix est une opinion vaine et frivole. Or, avisons d'autre part combien il y en a de pièces par tout le monde. Si je voulais réciter seulement ce que j'en pourrais dire, il y aurait un rôle pour remplir un livre entier. Il n'y a si petite ville où il n'y en ait, non seulement en l'église cathédrale,
mais en quelques paroisses. Pareillement, il n'y a si méchante abbaye où on n'en montre. Et en quelques lieux, il y en a de bien gros éclats, comme à la Sainte-Chapelle de Paris, et à Poitiers et à Rome, où il y en a un crucifix assez grand qui en est fait, comme l'on dit. Bref, si on voulait ramasser tout ce qui s'en est trouvé, il y en aurait la charge d'un bon grand bateau. L'Évangile
testifie que la croix pouvait être portée d'un homme.
Nous voulons des idées pour sauver notre planète, pour sauver la planète de la menace impérialiste. Et espérons que dans ce siècle-même, dans pas trop longtemps, nous verrons cette nouvelle ère. Et pour nos enfants et nos petits-enfants, un monde de paix basé sur les principes fondamentaux des Nations-Unies, mais de Nations-Unies rénovées. Et peut-être devrons-nous déménager leur
siège. Peut-être devons nous le mettre ailleurs; peut-être dans une ville du Sud. Nous avons proposé le Venezuela.
Ils ont rendu une grande et fière nation débitrice d'une poignée d'hommes riches, prolétarisant ainsi des populations entières qui vivaient de la terre, dont ils étaient les propriétaires. Ils ont couvert la terre de pierre et de fer et l'ont dépouillée d'herbe et de grain; ils ont vidé leur pays de nourriture dans l'espoir de la racheter à meilleur prix aux quatre coins de la planète.
Ils ont chargé leur petite île de fer et d'or tant est si bien qu'elle s'est mise à ressembler à un navire qui sombre. Ils ont laissé les riches devenir de plus en plus riches et de moins en moins nombreux. Ils ont partagé le monde en deux; d'un côté, les maîtres, de l'autre, les serviteurs. Mais pas maîtres et serviteurs à l'ancienne mode, vivant ensemble, mais vivant séparément,
éloignés les uns des autres, dans des quartiers de ville bien distincts.
Il est étonnant de constater qu'à l'exception de Marx et de Engels, les mêmes esprits qui relient avec tant de lucidité les défauts de la ville industrielle à l'ensemble économique et politique du moment, ne demeurent pas dans la logique de leur analyse. Ils refusent de considérer ces tares comme l'envers d'un ordre nouveau […], promu par la révolution industrielle et le développement
de l'économie capitaliste.
La tournée terminée, Tom et Roger pensèrent qu'après le succès de I Shot The Sheriff, ce serait bien de descendre dans les Caraïbes pour continuer sur le thème du reggae. Ils organisèrent un voyage en Jamaïque, où ils jugeaient qu'on pourrait fouiner un peu et puiser dans l'influence roots avant d'enregistrer. Tom croyait fermement au bienfait d'exploiter cette source, et je n'avais rien
contre puisque ça voulait dire que Pattie et moi aurions une sorte de lune de miel. Kingston était une ville où il était fantastique de travailler. On entendant de la musique partout où on allait. Tout le monde chantait tout le temps, même les femmes de ménage à l'hotel. Ce rythme me rentrait vraiment dans le sang, mais enregistrer avec les Jamaïcains était une autre paire de
manches.
Je ne pouvais vraiment pas tenir le rythme de leur consommation de ganja, qui était énorme. Si j'avais essayé de fumer autant ou aussi souvent, je serais tombé dans les pommes ou j'aurais eu des hallucinations. On travaillait aux Dynamic Sound Studios à Kingston. Des gens y entraient et sortaient sans arrêt, tirant sur d'énormes joints en forme de trompette, au point qu'il y
avait tant de fumée dans la salle que je ne voyais pas qui était là ou pas. On composait deux chansons avec Peter Tosh qui, affalé sur une chaise, avait l'air inconscient la plupart du temps. Puis, soudain, il se levait et interprétait brillamment son rythme reggae à la pédale wah-wah, le temps d'une piste, puis retombait dans sa transe à la seconde où on s'arrêtait.
Le peuple, instruit sur cette dernière époque de la Révolution, ne se laissera plus surprendre. On n'entendra plus de calomnies contre une ville qui a créé la liberté, qui ne périra pas avec elle, mais qui triomphera avec la liberté, et passera avec elle à l'immortalité.