Gérard Bapt
Gérard Bapt

Il manque des mesures concrètes et contraignantes pour en finir avec les revêtements dangereux des poêles ou les sols en PVC dans les habitations privées.

Hector Berlioz
Hector Berlioz

Un chanteur ou une cantatrice capable de chanter seize mesures seulement de bonne musique avec une voix naturelle, bien posée, sympathique, et de les chanter sans efforts, sans écarteler la phrase, sans exagérer jusqu'à la charge les accents, sans platitude, sans afféterie, sans mièvreries, sans fautes de français, sans liaisons dangereuses, sans hiatus, sans insolentes modifications du

texte, sans transposition, sans hoquets, sans aboiements, sans chevrotements, sans intonations fausses, sans faire boiter le rhythme, sans ridicules ornements, sans nauséabondes appogiatures, de manière enfin que la période écrite par le compositeur devienne compréhensible, et reste tout simplement ce qu'il l'a faite, est un oiseau rare, très-rare, excessivement rare.

Christoph Blocher
Christoph Blocher

La Banque nationale a donc décidé de reprendre à l'UBS des titres dont la valeur est menacée, c'est-à-dire d'ouvrir un crédit de 60 milliards de francs pour la création d'une société ad hoc. Il s'agit là d'un crédit qui doit être remboursé. Dans le meilleur des cas, la Banque nationale peut faire une bénéfice. Il se s'agit pas d'une dépense de l'État. De plus, la Confédération

souscrit un emprunt à conversion obligatoire. Elle est donc prête à devenir un important actionnaire de l'UBS. La souscription d'un emprunt à conversion obligatoire n'est pas un cadeau à la banque, mais un investissement. Il va de soi qu'elle comporte aussi un certain risque comme tout investissement. L'avenir montrera si cette action est fructueuse. Il ne s'agit pas non plus dans ce cas

d'une dépense de l'État. Ces deux mesures ne coûtent rien au contribuables. La Confédération et la Banque nationale doivent tout mettre en œuvre pour qu'il en résulte un bénéfice.

Gustave Le Bon
Gustave Le Bon

Il est en Europe un État, la France, qui en est menacé. C’est un pays riche, dont la population ne s’accroît plus, entouré de pays pauvres dont la population s’accroît constamment. L’immigration de ces voisins est fatale, et d’autant plus fatale que les exigences croissantes de nos ouvriers la rendent nécessaire pour les besoins de l’agriculture et de l’industrie. Les avantages

que trouvent ces émigrants sur notre sol sont évidents. […] un travail plus facile et mieux rétribué que sur leur territoire natal. Ils se dirigent vers notre pays, non seulement parce qu’il est plus riche, mais aussi parce que la plupart des autres édictent chaque jour des mesures pour les repousser. L’invasion des étrangers est d’autant plus redoutable, que ce sont, naturellement,

les éléments les plus inférieurs, ceux qui n’arrivaient pas à se suffire à eux-mêmes dans leur patrie, qui émigrent. Nos principes humanitaires nous condamnent à subir une invasion croissante d’étrangers. Ils n’étaient pas 400 000 il y a quarante ans, ils sont plus de 1 200 000 aujourd’hui, et ils arrivent en rangs chaque jour plus pressés. Si l’on ne considérait que le

nombre d’italiens qu’elle contient, Marseille pourrait être qualifiée de colonie italienne. […] Si les conditions actuelles ne changent pas, c’est-à-dire si ces invasions ne s’arrêtent pas, il faudra un temps bien court pour qu’en France un tiers de la population soit devenu allemand et un tiers italien. Que devient l’unité, ou simplement l’existence d’un peuple, dans des

conditions semblables?

Alexis Carrel
Alexis Carrel

En Allemagne, le gouvernement a pris des mesures énergiques contre l'augmentation des minorités, des aliénés, des criminels. La situation idéale serait que chaque individu de cette sorte soit éliminé quand il s'est montré dangereux.

Hector Berlioz
Hector Berlioz

Weber, en voyant ce que Castilblaze, ce musicien vétérinaire, avait fait de son Freyschütz, ne put que ressentir profondément un si indigne outrage, et ses justes plaintes s’exhalèrent dans une lettre qu’il publia à ce sujet avant de quitter Paris. Castilblaze eut l’audace de répondre : que les modifications dont l’auteur allemand se plaignait avaient seules pu assurer le succès de

Robin des Bois, et que M. Weber était bien ingrat d’adresser des reproches à l’homme qui l’avait popularisé en France.
Ô misérable !... Et l’on donne cinquante coups de fouet à un pauvre matelot pour la moindre insubordination !...

C’était pour assurer aussi le succès de la Flûte enchantée, de Mozart, que le directeur de l’Opéra, plusieurs années

auparavant, avait fait faire le beau pasticcio que nous possédons, sous le titre de : les Mystères d’Isis. Le livret est un mystère lui-même que personne n’a pu dévoiler. Mais, quand ce chef-d’œuvre fut bien et dûment charpenté, l’intelligent directeur appela à son aide un musicien allemand pour charpenter aussi la musique de Mozart. Le musicien allemand n’eut garde de refuser

cette tâche impie. Il ajouta quelques mesures à la fin de l’ouverture (l’ouverture de la Flûte enchantée ! ! !) il fit un air de basse avec la partie de soprano d’un chœur[21] en y ajoutant encore quelques mesures de sa façon ; il ôta les instruments à vent dans une scène, il les introduisit dans une autre ; il altéra la mélodie et les desseins d’accompagnement de l’air

sublime de Zarastro, fabriqua une chanson avec le chœur des esclaves «O cara armonia,» convertit un duo en trio, et comme si la partition de la Flûte enchantée ne suffisait pas à sa faim de harpie, il l’assouvit aux dépens de celles de Titus et de Don Juan. L’air «Quel charme à mes esprits rappelle» est tiré de Titus, mais pour l’andante seulement ; l’allégro qui le complète

ne plaisant pas apparemment à notre uomo capace, il l’en arracha pour en cheviller à la place un autre de sa composition, dans lequel il fit entrer seulement des lambeaux de celui de Mozart. Et devinerait-on ce que ce monsieur fit encore du fameux «Fin ch’han dal vino,» de cet éclat de verve libertine où se résume tout le caractère de Don Juan ?... Un trio pour une basse et deux

soprani, chantant entre autres gentillesses sentimentales, les vers suivants :

Heureux délire !
Mon cœur soupire !
Que mon sort diffère du sien !
Quel plaisir est égal au mien !
Crois ton amie,
C’est pour la vie
Que mon sort va s’unir au tien.
Ô douce ivresse
De la tendresse !
Ma main te presse,
Dieu ! quel grand bien

! (sic) + Lire la suiteCommenter  J’apprécie          00

François Mauriac
François Mauriac

Jamais entre eux de ces disputes qui séparent les amants. Ils se savaient trop blessés pour se porter des coups; la moindre offense se fût envenimée, eût été inguérissable. Chacun veillait à ne pas toucher la blessure de l'autre. Leurs gestes furent mesurés pour se faire moins souffrir (...)

Valéry Giscard d`Estaing
Valéry Giscard d`Estaing

Le projet réformateur de VGE se place, à partir de 1972, sous des vocables tels que croissance civilisée, modernisation de la société française, libéralisme avancé, libéralisme éclairé, économie sociale de marché, nouvelle croissance. Le processus de réforme doit être « dédramatisé », soustrait aux aléas de l’affrontement gauche/droite. L’intention clairement affirmée est

d’« introduire une dimension sociale dans la vie économique », autrement dit de mettre davantage le progrès économique au service de la justice sociale. Dans le langage plus simple de la campagne électorale, le candidat Giscard dénonce en mai 1974 une société où il y a encore « trop d’inégalités et trop d’injustices ». Les deux termes ne sont pas interchangeables, ils ne sont

pas redondants. Ce qui est visé, ce n’est pas l’affirmation abstraite d’un principe général d’égalité, mais plutôt des mesures concrètes et ciblées en faveur de différentes catégories d’exclus : les handicapés, les veuves, les rapatriés (qui attendaient toujours depuis 1962 les indemnisations promises), les travailleurs immigrés, et même les détenus. La plupart des mesures

interviennent dès le début du septennat. Au-delà de ces actions ciblées, il y a la volonté de remédier, plus largement, aux discriminations envers les femmes, de promouvoir les travailleurs manuels et l’égalité des chances à travers la formation des jeunes. Enfin, il faut faire une place à part à l’action en faveur du troisième âge, dont on verra plus loin tout le poids

quantitatif. La conviction sous-jacente est que « le système d’économie de marché [doit être] capable d’absorber bien des réformes sociales sans que la croissance soit compromise. + Lire la suiteCommenter  J’apprécie          30

Asoka
Asoka

Le roi ami des dieux au regard amical parle ainsi :

Douze ans après mon sacre j'ai fait graver un édit de la Loi pour le bien et le bonheur du monde. Quiconque le respectera doit obtenir de façon ou d'autre le progrès dans la Loi.

Voici comment j'entends le bien et le bonheur du monde. Comme pour mes parents, pareillement les proches et les lointains, je veux procurer

à certains le bonheur, et prends des mesures en conséquence, tout pareillement j'entends agir à l'égard de tous les groupes.

J'ai même rendu hommage à toutes les communautés avec de nombreuses marques d'hommage. Mais d'aller à elles en personne est ce que je considère comme le plus important.

Vingt-six ans après mon sacre j'ai fait graver cette inscription de la

Loi.
(...)
Le roi ami des dieux au regard amical parle ainsi :

Ce progrès de la Loi parmi les hommes a été obtenu de deux façons seulement ; par les règles de la Loi et par la méditation. Mais sur ce point les règles sont peu de chose, la méditation compte davantage. Or j'ai établi cette règle de la Loi : interdiction de tuer tels et tels êtres vivants ; bien

d'autres règles de la Loi encore ont été établies par moi. Mais c'est par la méditation que s'est obtenu le plus grand progrès de la Loi en vue de la conservation des êtres et de l'abstention de tuer les animaux.

J'ai fait cela, pour que cela dure parmi mes fils et arrière-petits-fils, autant que lune et soleil ; et qu'on y donne consentement. Car en y consentant on gagne ce

monde et l'autre.

Vingt-sept ans après mon sacre j'ai donné l'ordre de faire graver cette inscription. (pp. 167-168 & 172) + Lire la suiteCommenter  J’apprécie          20

Joseph E. Stiglitz
Joseph E. Stiglitz

Laissés à eux-mêmes, les marchés se révèlent souvent incapables de produire des résultats efficaces et souhaitables, et dans ce cas l'Etat a un rôle à jouer: corriger ces échecs du marché, autrement dit concevoir des mesures ( impôts et des réglementations) qui alignent les incitations privés sur les rendements sociaux. (Certes, il y a souvent des désaccords sur la meilleure façon

de le faire. Mais aujourd'hui rares sont ceux qui croient aux marchés financiers sans entraves - leurs échecs sont trop coûteux pour le reste de la société - ou qui pensent qu'il faut laisser les entreprises piller l'environnement sans restriction). Quand l'Etat fait bien son travail, la rémunération que perçoit un travailleur ou un investisseur est égale à l'apport bénéfique de son

action pour la société. Si rémunérations privées et rendements sociaux ne sont pas alignés, nous disons qu'il y a échec du marché, c'est-à-dire que les marchés n'aboutissent pas à un résultat efficace.