Johann Sebastian Bach
Johann Sebastian Bach

Le vieille danseuse gitane La Malena entendit un jour Brailowsky jouer un fragment de Bach et s'exclama, "Olé! Cela a le duende!", mais Gluck, Brahms ou Darius Milhaud l'ennuyaient. Manuel Torre, qui avait dans le sang plus de culture que quiconque ai-je jamais connu, prononça cette phrase magnifique en écoutant de Falla jouer son Nocturno del Generalife : "Tout ce qui a du son noir a le

duende."

Frigide Barjot
Frigide Barjot

Depuis qu'elle a enfourché le cheval de la bataille perdue contre le mariage gay, elle est reine d'un jour tous les jours! L'actualité contre toute attente et miraculeusement lui a mis le pied à l'étrier de la célébrité. Enfin un rôle à la mesure de la passionaria déglinguée, de la diva à la manque, de la pathétique amuseuse car elle peut tout jouer notre Hybride Fiasco! Lundi, elle

promet du sang, mardi elle verse les larmes cathodiques du désespoir, mercredi elle adresse un message d'apaisement… c'est qu'elle occupe le terrain comme une maladie infectieuse, c'est qu'elle s'accroche à son rocher notre Typhoïde Bulot!

Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais
Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais

Figaro : Feindre d’ignorer ce qu’on sait, de savoir tout ce qu’on ignore, d’entendre ce qu’on ne comprend pas, de ne point ouïr ce qu’on entend; surtout de pouvoir au-delà de ses forces; avoir souvent pour grand secret de cacher qu’il n’y en a point; s’enfermer pour tailler des plumes et paraître profond, quand on n’est, comme on dit, que vide et creux; jouer bien ou mal un

personnage; répandre des espions et pensionner des traîtres; amollir des cachets; intercepter des lettres; et tâcher d’ennoblir la pauvreté des moyens par l’importance des objets : voilà toute la politique ou je meure!

Alain de Benoist
Alain de Benoist

Qu’un écrivain déclare, comme la chose la plus naturelle du monde, qu’il préfère le commerce charnel des très jeunes personnes aux turpitudes classiques de ses contemporains, et il n’en faut pas plus – en pleine société permissive [sic] – pour le faire passer pour le Diable dans le Landerneau parisien. […] Pour ma part, c’est ce « scandale »qui me scandalise. Question de

goût d’abord : n’aurait-on pas le droit de préférer caresser les hanches des lycéennes plutôt que la poitrine mafflue de la comtesse Grancéola (réplique matznévienne de la Castafiore ou la ménopause bien sonnée de la baronne Adélaïde Cramouillard, présidente de l’Union mystique universelle. Question de principe aussi : on peut désapprouver ce que l’on veut, mais comment

peut-on, au sens propre du terme, être choqué par quoi que ce soit? Quant à la gravité du délit, enfin, il me semble, selon mon échelle de valeurs personnelles, qu’il est plus « scandaleux » de regarder les jeux télévisés, de jouer au Loto ou de lire Le Meilleur, que d’avoir la passion des fesses fraîches, des émotions naissantes et des seins en boutons. Bien des imbéciles se

sont horrifiés de la publication des Moins de seize ans. Que des adultes qui admettent fort bien que leur progéniture s’abrutisse des journées entières devant des machines à sous ou des téléfilms débiles, tremblent à l’idée que leur fille, plutôt que de passer son temps avec des crétins de son âge, puisse coucher avec un écrivain « qui pourrait être son père » et tomber dans

les rets de ce suborneur de Gabriel, me fait, quant à moi, plutôt éclater de rire. [.. ] Quant aux jeunes personnes qui fréquentent Gabriel Matzneff, je ne doute pas qu’elles apprendront à son contact plus de choses belles et élevées que dans la vulgarité et la niaiserie que secrète à foison leur vie familiale et scolaire.

Christoph Blocher
Christoph Blocher

pour les gouvernants, la neutralité signifie aussi souvent "se tenir tranquille". La neutralité, c'est "se tenir en retrait" dans les conflits internationaux. La neutralité, c'est jouer le rôle d'intermédiaire de manière impartiale au lieu de prendre parti. Ce n'est donc pas un concept pour des membres du gouvernement qui cherchent à se profiler!

Howard Bloom
Howard Bloom

Une fourmi naît avec tout l'équipement génétique nécessaire pour jouer son rôle dans la société. Si elle reçoit tel mélange de nourriture des nourrices de la colonie, elle devient un soldat : un bête puissante, beaucoup plus grosse que la normale, dotée de mâchoires féroces et destinées à défendre la colonie contre les attaques; si elle reçoit un autre mélange, elle devient un

ouvrière, une créature petite mais vive, capable de porter des charges plusieurs fois supérieures à son poids; et si elle reçoit la potion rare réservée à quelques privilégiées, elle peut devenir une reine.

Philipp von Boeselager
Philipp von Boeselager

J'étais obsédé par une question : était-il encore bien nécessaire d'exécuter cet attentat? Cette question, Stauffenberg l'avait posée à Tresckow quelques jours avant l'attentat. A quoi bon risquer sa vie, et surtout celle de dizaines d'autres individus, alors que la situation militaire ne laissait plus présager que quelques mois de dictature? Tresckow avait apporté une réponse sans

détour, comme à son habitude : « L'attentat doit avoir lieu, coûte que coûte. Quand bien même il ne devrait pas réussir, il faut y aller. Car ce n'est même plus l'objet de l'attentat dont il s'agit, mais plutôt le fait de montrer au monde entier et à L'Histoire que le mouvement de résistance allemande a osé jouer le tout pour le tout, au péril de sa vie. Tout le reste, finalement,

n'est que très secondaire. »

Humphrey Bogart
Humphrey Bogart

Le seul véritable test [du talent d'acteur] serait de faire jouer Hamlet à chaque comédien pour décider qui est le meilleur.

Jeanne Bourin
Jeanne Bourin

Le Mal se sert toujours de nos faiblesses pour jouer son infernale partie de dés avec nos âmes comme enjeux.

Patrick Bruel
Patrick Bruel

Au poker, il est toujours amusant de voir un cœur battre plus fort, des mains qui tremblent ou une carotide qui bouge. On peut observer un adversaire jouer la nonchalance au premier, au deuxième ou au troisième degré. C’est passionnant!