La riche Héritière : les gens, ils naissent, ils meurent, et entre les deux, ils servent nos intérêts !
Mon inquiétude, c’est de voir les multinationales et les grands groupes financiers concentrer les richesses et devenir très puissants. Au bout du compte, les intérêts financiers dépasseront alors les peuples et les Etats organisés, ils affaibliront les pouvoirs politiques et la démocratie.
Le plus grand intérêt des vivants étant de rester vivants, si la guerre ne mettait en œuvre que des pulsions intéressées, elle aurait disparu depuis longtemps. La preuve en est que ce n'est jamais en faisant appel à la notion d'intérêt que l'on a amené les hommes à se battre, mais au contraire en leur faisant valoir qu'il y a des choses qui excédaient leurs intérêts et qui
méritaient, par là même, qu'on accepte de mourir pour elles.
Tout le monde sait que les membres de la direction de la BNS ne doivent pas spéculer avec des monnaies étrangères ou des actions suisses. C'est dangereux parce qu'un conflit peut naître entre les intérêts de notre pays et la fortune personnelle de ces gens. C'est de cela dont il fallait débattre au Parlement. A la place, les autre partis ont préféré défendre ceux qui ont fauté et
attaquer l'UDC, qui a rendu publique cette affaire. Que voulez-vous? On sait depuis Sophocle que c'est toujours le messager qui est attaqué.
Les Arabes portèrent le goût des mathématiques dans tous les pays soumis à leur puissance. Elles fleurirent pendant longtemps en Espagne. […] Les Chrétiens, qui, dès le Xe siècle, avaient commencé à chasser les Arabes de quelques parties de l'Espagne, ne dédaignèrent pas de s'instruire parmi ces mêmes Maures dont ils abhorraient la religion. […] Les intérêts de l'ambition, à qui
rien ne résiste, finirent par rompre toute communication entre les Chrétiens et les Maures, et plongèrent l'Espagne dans les plus profondes ténèbres. A mesure que les victoires des premiers se mulipliaient, les sciences allaient en déclinant : elles périrent enfin, quand la domination des Maures cessa en Espagne, par la perte de Grenade : événement a jamais déplorable, si la religion
chrétienne n'en eût profité, en s'étendant sur les ruines du Mahométisme.
Que si j’étais Français moi-même, né dans le fond d’une province et recevant les impressions que tout Français recevra, si plein de ces idées pour une moitié fausses, j’allais ensuite faire mes études dans une grande ville, avant que de les parfaire à Paris, j’arriverais à l’âge de vingt-cinq ou de trente ans, ayant le chaos dans la tête et – pour y remédier – un
système roulant sur les sous-entendus et sur les convenances, je serais à la fois un homme d’ordre et de désordre, ainsi qu’ils le sont presque tous, je maintiendrais les apparences à quelques pas du précipice et je lui tournerais le dos, afin de n’être pas troublé dans la poursuite de mes intérêts et la chasse au bonheur. Je n’irais certes pas au bout de mes pensées, ce serait
l’exercice le plus inutile et dont on ne me saurait gré, nul ne le pratiquant ici, qu’il n’incommode ses compatriotes, je serais plus ou moins frivole en dernière analyse à l’imitation des gouvernants, qui ne s’en privent guère.
Un peuple éclairé confie ses intérêts à des hommes instruits, mais un peuple ignorant devient nécessairement la dupe des fourbes qui, soit qu’ils le flattent, soit qu’ils l’oppriment, le rendent l’instrument de leurs projets et la victime de leurs intérêts personnels.
Le raisonnement n'est que le moindre des moyens nécessaires pour faire prévaloir parmi les hommes des opinions qui blessent leurs habitudes ou leurs intérêts du moment.
L’idéologie communiste a certes engendré, par les dévoiements de son application, jusqu’à cent millions de morts, mais le chantre du capitalisme a laissé massacrer quelques millions de civils pour la sauvegarde de ses intérêts stratégiques. Finalement, le problème n’est pas dans l’idéologie, mais dans l’être humain qui n’est pas à la hauteur de ses ambitions
intellectuelles. Tout système sera l’occasion, pour les intelligences malfaisantes, de nuire à autrui pour servir leurs ambitions.