Albert Caraco
Albert Caraco

Je vous le dis en vérité : les sauveurs sont des pestes, car après eux viennent les imposteurs, qui s’en réclament, et c’est en vous passant des uns que vous éviterez les autres. Vivez de telle sorte que vous n’ayez besoin d’être sauvés et n’attendez rien du salut, c’est une illusion et que vous payerez avec usure, il est de trop entre vous-mêmes et l’horreur, l’honneur est

préférable à la rédemption.

Margaret Cho
Margaret Cho

Je vous presse tous, aujourd'hui, surtout aujourd'hui dans cette époque de terrorisme et chaos, de vous aimer vous-mêmes sans retenue, et de vous aimer les uns les autres sans restreinte. Sauf si vous trippez sur le cuir; dans ce cas, bien sûr, n'hésitez pas à vous faire « restreindre!»

Tite-Live
Tite-Live

[...] ... LVIII - Le viol de Lucrèce.

Quelques jours plus tard, Sextus Tarquin se rendit à Collatia, accompagné d'une seule personne, sans rien dire à Tarquin Collatin. Bien accueilli, car personne ne soupçonnait ses intentions, on le conduisit à sa chambre après le dîner. Quand il se fut assuré qu'il ne risquait rien et que tout le monde reposait, tout brûlant de passion, il

vint, l'épée nue, trouver Lucrèce qui dormait et, pressant son sein de la main gauche, lui dit : "Pas un mot, Lucrèce. C'est moi, Sextus Tarquin ; je suis armé. Si tu pousses un cri, tu es morte." Réveillée en sursaut, la jeune femme se vit privée de tout secours et en danger de mort ; pendant ce temps Tarquin lui déclarait son amour, la suppliait, mêlait les menaces aux prières,

mettait tout en œuvre pour faire céder la pauvre femme. Lucrèce demeurait inexorable ; voyant que la crainte de la Mort ne suffisait pas à la faire céder, il y joignit la crainte du déshonneur : à côté de son cadavre, il placerait un esclave nu, la gorge tranchée, pour qu'on dise qu'elle avait péri, coupable d'adultère avec un individu méprisable. Par ce chantage sa passion,

victorieuse en apparence, vainquit la pudeur inébranlable de Lucrèce et Tarquin partit, tout fier d'avoir forcé la résistance d'une femme. Lucrèce, affligée par un si grand malheur, fit prévenir à la fois son père à Rome et son mari à Ardée ; elle leur demandait de venir, chacun avec un ami sûr, elle avait besoin d'eux de toute urgence ; il était arrivé un horrible malheur.

Spurius Lucretius, accompagné de Publius Valerius, fils de Volesius et Tarquin Collatin, accompagné de Lucius Junius Brutus, arrivèrent ensemble : Tarquin avait en effet rencontré le messager de sa femme juste au moment où il revenait à Rome. Ils trouvèrent Lucrèce assise dans sa chambre, accablée de chagrin. Elle se mit à pleurer en voyant arriver les siens. Son mari lui demanda si

elle était souffrante : "Oui," répondit-elle ; "comment en effet une femme qui a perdu son honneur pourrait-elle bien se porter ? Un homme, Collatin, a souillé ta couche ; on m'a fait violence, mais mon cœur est resté pur, ma mort en fournira la preuve. Prenez ma main et jurez de punir mon déshonneur. Sextus Tarquin m'a fait violence ; il est venu la nuit dernière avec une arme, non comme

un hôte mais comme un ennemi et il est reparti après avoir pris un plaisir dont je meurs et dont il mourra lui aussi si vous êtes des hommes." Ils promirent tous, l'un après l'autre. Ils cherchèrent à apaiser son tourment, affirmant que le coupable n'était pas la victime mais l'auteur de l'attentat ; c'était l'intention et non l'acte qui constituait la faute. "Fixez vous-mêmes le prix

qu'il doit payer ; pour moi, bien qu'innocente, je ne m'estime pas quitte de la Mort. Jamais une femme ne s'autorisera de l'exemple de Lucrèce pour survivre à son déshonneur." Elle plongea dans son cœur un couteau qu'elle tenait caché sous son vêtement et tomba sous le coup, mourante. Son mari et son père poussèrent un grand cri.

LIX - Abolition de la Monarchie.

Les

laissant à leur douleur, Brutus retira le couteau de la plaie et déclara en le brandissant, couvert de sang : "Prenant les dieux à témoin, je jure par ce sang, si pur avant l'outrage du prince, de lutter contre Lucius Tarquin le Superbe, contre sa criminelle épouse et contre toute sa descendance par le fer, par le feu et par tous les moyens en mon pouvoir ; je jure d'abolir à tout jamais la

monarchie à Rome." Il tendit le couteau à Collatin, puis à Lucretius et à Valerius, stupéfaits de cette transformation subite : d'où cette assurance nouvelle lui venait-elle ? Répétant la formule, ils prêtèrent serment. La douleur fit place à la colère et ils suivirent les instructions de Brutus qui les appelait à abattre aussitôt la Monarchie.

Ils emmenèrent le corps de

Lucrèce et l'exposèrent au forum ; comme on pouvait s'y attendre, la population de Collatia attirée par ce drame ignoble et sans précédent, se rassembla. Tout le monde protestait contre le crime et la brutalité du prince. Ils étaient frappés par l'affliction du père, mais plus encore par l'attitude de Brutus qui blâmait leurs larmes et leurs gémissements et les encourageait à prendre

les armes contre ceux qui avaient osé se comporter comme des ennemis : c'était l'attitude qui convenait à des hommes, à des Romains. ... [...] + Lire la suiteCommenter  J’apprécie          20

Szczepan Twardoch
Szczepan Twardoch

Il te regarde sans regret ni jalousie, il te regarde avec amour et c'est de l'amour-propre, comme l'est toujours l'amour des parents. Aucun de vous ne le sait, mais l'amour pour le fruit de ses entrailles est de l'amour-propre, vous vous aimez vous-mêmes dans vos enfants, bien que vous croyiez que ce soit le plus noble des amours, ce n'est que de l'égoïsme pur.

Annie Besant
Annie Besant

Nous vivons actuellement à une semblable époque de transition ; plus d'un, fort probablement, me traitera, comme il l'aurait fait jadis, d'utopiste ou d'insensée, mais je ne m'en appliquerai pas moins, ce soir et les dimanches qui suivront, à vous parler des signes d'après lesquels vous pourrez vous-mêmes prévoir de prochains changements et l'avènement d'un nouvel instructeur dans un

nouveau royaume ; je ne m'en appliquerai pas moins à vous parler des signes d'après lesquels vous pourrez vous convaincre de la possibilité, aujourd'hui comme autrefois, d'une forme nouvelle pour le monde, d'un type plus noble d'humanité sur la terre. Nombreux sont les signes qui marquent la fin d'un cycle, nombreux aussi les signes de l'aurore dont les premières lueurs se distinguent déjà

à l'horizon.

Dan Smith
Dan Smith

– La révolution ? La révolution était censée nous rendre tous égaux. C’est ce que nous avons oublié. Les mêmes gens continuent de souffrir. Et il n’y a rien d’héroïque à ôter le pain de la bouche des enfants. Quel genre de conneries Kroukov vous a-t-il raconté ? Vous ne savez donc plus réfléchir par vous-mêmes ?

Maître Eckhart
Maître Eckhart

Les gens me disent souvent : "priez pour moi!" Je pense alors : Pourquoi sortez-vous ? Pourquoi ne demeurez-vous pas en vous-mêmes et ne prenez-vous pas dans votre propre bien? Et pourtant vous portez en vous, par essence, toute la vérité!

Maître Eckhart
Maître Eckhart

Comment doit être l’homme qui doit contempler Dieu ? Il doit être mort. Notre Seigneur dit : « Personne ne peut me voir et vivre ». Or saint Grégoire dit : Il est mort celui qui est mort au monde. Or éprouvez vous-mêmes comment est un mort et combien peu il est touché par tout ce qui est dans le monde. Meurt-on à ce monde, on ne meurt pas à Dieu. Saint Augustin se livrait à des

prières de toutes sortes. Il disait : Seigneur, donne-moi de te connaître et de me connaître. « Seigneur, aie pitié de moi et montre-moi ta face et donne-moi de mourir et donne-moi de ne pas mourir afin que je te contemple éternellement ». C’est la première chose : que l’on soit mort si l’on veut contempler Dieu. C’est là le premier nom : « Petrus ». (sermon 45)

Maître Eckhart
Maître Eckhart

Les gens me disent souvent : Priez pour moi. Je pense alors : Pourquoi sortez-vous ? Pourquoi
ne demeurez-vous pas en vous-mêmes et ne puisez-vous pas en votre propre bien ? Vous
portez pourtant toute vérité essentiellement en vous.

Brian Wilson Aldiss
Brian Wilson Aldiss

Notre peuple est peut-être pauvre, vous croyez tenir notre destinée à votre merci, mais au moins nous sommes maîtres de notre propre univers. Et tandis que cet univers grandit, nous le comprenons chaque jour un peu mieux. (....) Vous nous considérez comme des captifs, n'est-ce pas ? Et cependant vous êtes vous-mêmes prisonniers de la nécessité dans laquelle vous vous trouvez de nous

fournir à boire, à manger, à respirer; Nous sommes libres. Nous sommes pauvres; et cependant vous convoitez nos richesses. Vous nous espionnez tout le temps, et pourtant nous avons un secret. Vous avez besoin de nous étudier, et nous n'avons nul besoin de vous connaître; C'est vous qui êtes en notre pouvoir, espion !