Il n’y a de gloire et de grandeur véritables que pour ceux qui ne pensent pas à eux-mêmes et dont l’univers ne s’arrête pas à la périphérie de leur nombril.
Mais, j’aurai beau supplier, j’aurai beau me révolter, il n’y aura plus rien pour moi ; je ne serai, désormais, ni heureux, ni malheureux. Je ne peux pas ressusciter. Je vieillirai aussi tranquille que je le suis aujourd’hui dans cette chambre où tant d’êtres ont laissé leur trace, où aucun être n’a laissé la sienne.
Cette chambre, on la retrouve à chaque pas. C’est la
chambre de tout le monde. On croit qu’elle est fermée, non : elle est ouverte aux quatre vents de l’espace. Elle est perdue au milieu des chambres semblables, comme de la lumière dans le ciel, comme un jour dans les jours, comme moi partout.
Moi, moi ! Je ne vois plus maintenant que la pâleur de ma figure, aux orbites profondes, enterrée dans le soir, et ma bouche pleine d’un
silence qui doucement, mais sûrement, m’étouffe et m’anéantit.
Je me soulève sur mon coude comme sur un moignon d’aile. Je voudrais qu’il m’arrivât quelque chose d’infini !
Faire intervenir l’État, lui donner pour mission de pondérer les profits et d’équilibrer les fortunes, en prenant aux uns, sans consentement, pour donner aux autres, sans rétribution, le charger de réaliser l’œuvre du nivellement par voie de spoliation, assurément c’est bien là du Communisme. Les procédés employés par l’État, dans ce but, non plus que les beaux noms dont on
décore cette pensée, n’y font rien. Qu’il en poursuive la réalisation par des moyens directs ou indirects, par la restriction ou par l’impôt, par les tarifs ou par le Droit au travail; qu’il la place sous invocation de l’égalité, de la solidarité, de la fraternité, cela ne change pas la nature des choses; le pillage des propriétés n’en est pas moins du pillage parce qu’il
s’accomplit avec régularité, avec ordre, systématiquement et par l’action de la loi.
Essayez d’imaginer une forme de travail imposée par la Force, qui ne soit une atteinte à la Liberté ; une transmission de richesse imposée par la Force, qui ne soit une atteinte à la Propriété. Si vous n’y parvenez pas, convenez donc que la Loi ne peut organiser le travail et l’industrie sans organiser l’Injustice.
Il n’y a qu’une politique juste et efficace de lutte contre l’immigration, que nous devrions imposer à la communauté internationale et à l’Europe : c’est de garantir aux Africains qu’ils peuvent vivre convenablement en Afrique, de leur travail, comme des hommes debout.
Figaro : Feindre d’ignorer ce qu’on sait, de savoir tout ce qu’on ignore, d’entendre ce qu’on ne comprend pas, de ne point ouïr ce qu’on entend; surtout de pouvoir au-delà de ses forces; avoir souvent pour grand secret de cacher qu’il n’y en a point; s’enfermer pour tailler des plumes et paraître profond, quand on n’est, comme on dit, que vide et creux; jouer bien ou mal un
personnage; répandre des espions et pensionner des traîtres; amollir des cachets; intercepter des lettres; et tâcher d’ennoblir la pauvreté des moyens par l’importance des objets : voilà toute la politique ou je meure!
Les djihadistes assurent qu’ils représentent le « véritable islam », les islamophobes leur donnent raison en disant qu’il n’y a pas de différence entre l’islam et l’islamisme. Que les premiers commettent des attentats alors que les seconds verraient plutôt sans déplaisir se multiplier les pogroms contre ceux qui « rejettent le mode de vie occidental » (le sympathique mode de vie
mondialisé de la consommation soumise) n’y change rien. Les islamophobes sont les idiots utiles de l’islamisme radical.
Quelle est la réalité? Celle qui est incontournable, puisqu’il suffit de lire les chiffres : les États-Unis vivent à crédit! Ils maintiennent un niveau de vie supérieur à ce qu’ils peuvent s’offrir par eux-mêmes grâce au crédit. Les échanges commerciaux des USA sont structurellement déficitaires. Les USA échangent des biens réels, des biens et des services à bon compte, en
contrepartie de reconnaissance de dettes. Reconnaissances de dettes dont la masse ne se réduit jamais et qu’ils n’ont visiblement pas l’intention de rembourser. En plus, ils ont quasi mis à zéro en réel le taux de l’intérêt, ces dettes ne leur coûtent rien! Au stade où les USA en sont, seul le public et les naïfs croient encore au mythe du remboursement, les créanciers eux, n’y
croient plus.
Il n’y a rien, disait le cardinal de Retz, qui soit si sujet à l’illusion que la piété; toutes sortes d’erreurs se glissent et se cachent sous son voile. » La conduite de l’Église, au sujet de Copernic, n’a pas démenti ce jugement.
Le tribunal de l’Index fut assez téméraire pour condamner formellement la croyance au mouvement de la terre; le livre des Révolutions fut
interdit, donec corrigatur; ce sont les termes de la sentence. Les diverses parties de l’ouvrage sont cependant tellement liées, qu’elles forment un tout indissoluble. Kepler a remarqué qu’il eût mieux valu dire : donec explicetur. Il eut mieux valu ne rien dire du tout, car la vérité est toute-puissante et invincible; et si l’on peut, en la comprimant, retarder quelque temps son
triomphe, c’est pour en accroître l’éclat.