Jacques Baron
Jacques Baron

Quelques années plus tard un marchand de plumes à l'autogène brasée, rencontra [Deplusenplus] dans une cave avec une femme nue. D'autres rapportent qu'il s'asseyait souvent dans des fauteuils, jamais sur les banquettes. Enfin une particularité, que tout le monde signale, est à noter, jamais il ne réussit à laisser pousser sa barbe et c'était là une sorte de désespoir cosmique.

Aurélien Barrau
Aurélien Barrau

La question de la vérité en science – et au-delà des sciences – est évidemment abyssale. Elle est outrageusement inatteignable. Elle suscite parfois crispations et exaspérations. Les avis sont souvent tranchés et rarement argumentés. Entreprendre d’y répondre, ce serait déjà faire preuve d’une arrogance présomptueuse. Mais se contenter de l’interroger conduirait sans doute à

s’enfermer dans un simple jeu rhétorique dont l’insuffisance est plus évidente encore. Sans doute faut-il donc la travailler, la mettre en situation, la déconstruire, la pousser dans ses retranchements.

Marc Bonnant
Marc Bonnant

Je n'aime par le désordre de Socrate quand on ne s'assure pas si tels les juifs, on sait qui fait pousser les arbres.

Albert Caraco
Albert Caraco

Je ne suis pas un tendre et plus j'entre en moi-même, plus je me sens impénétrable, ce n'est que de la pierre, mêlée de flammes et de glace, où je renonce à pousser plus avant, mon inspiration sort à torrents de ces lieux redoutables, là règne l'Autre, lequel est aussi l'auteur de mes livres, mes livres ne sont point de moi, ce qu'ils renferment de plus délié n'est pas mon œuvre.

Voilà pour quelle raison je ne suis pas susceptible et pour quel motif nul, en dédaignant mes écrits, ne m'offense et ne m'offensera jamais.

Maxence Caron
Maxence Caron

Le temps est où il faut laisser l’âme bondir sur sa propre essence, le temps où il faut donner la pensée à la Différence dont elle reçoit ses fractales. Le moment est venu de faire pénétrer la pensée en la liberté qu’elle contient, en « la liberté d’esprit, dit Chardon, que Dieu donne à ceux qu’il a faits ses enfants et qu’il a choisis, en l’honneur de sa grâce, pour

être les héritiers de l’immensité de sa gloire ». Il s’agit de laisser la pensée renouer avec l’ancre fondamentale qui la pondère, avec la consistance propre de la Substance trinitaire, il s’agit de laisser la pensée commencer enfin – avant qu’enfoncés puis recouverts, étouffés enfin par le cratère d’une croissante immanence se nourrissant de nos desquamations idolâtrées

et de nos helminthes adulées jusqu’au vertige, pris à la gorge par l’immanentisme ou par ce mobilisme que nous aurons préféré à l’appel d’une si évidente autant que si insaisissable et si divine Transcendance, gémissant sans force car inlassablement exténués de n’être plus que de serviles membres cernés par leurs propres excréments apostats, nous ne finissions par pousser

cette plainte sans timbre qui est celle de la Winnie de Beckett : « Quelle malédiction la mobilité ». Il est temps pour la pensée, car c’est là son aspiration la plus profonde dont toutes les fuites ne sont qu’autant de figures corrompues, de commencer et d’aller en fin au Principe. Car il faut consacrer ce qu’on écrit à ce qui vient

Brenda Castillo
Brenda Castillo

Je pense que je suis né avec cela, il est un don que Dieu m'a donné, mais je l'ai eu à travailler dur et me pousser assez

Paul Copin-Albancelli
Paul Copin-Albancelli

Au moment où celle-ci fut oganisée, les chefs secrets de la secte se sentaient en situation de pousser la Maçonnerie au pouvoir; ils avaient résolu de s'emparer, par elle, du gouvernement de la France. Ils crurent utile d'épaissir tout d'abord autour d'eux, par le mensonge, l'obscurité qui devait leur permettre d'exécuter leur envahissement en toute sécurité. C'est dans ce but qu'il

imaginèrent l'immense mystification que l'on sait.

Loïc Decrauze
Loïc Decrauze

[Sur Les Survivants] La signature Rotman tient dans la puissance de l’exactitude qui dispense de toute polémique les esprits ronchons. Ces semblants de vie passée, aux membres décharnés, à la tête ballotante, aux expressions d’horreur putréfiée. A voir pousser par une mécanique sans âme ces monceaux blanchâtres, cela pétrifie. Ce déferlement de l’inconcevable nous remet en

pleine face le hideux potentiel de l’humanité.

Augustin d'Hippone
Augustin d'Hippone

(21) Il vaut mieux (qui en doute?) amener par l'instruction les hommes au culte de Dieu que de les y pousser par la crainte de la punition ou par la douleur; mais, parce qu'il y a des hommes plus accessibles à la vérité, il ne faut pas négliger ceux. qui ne sont pas tels. L'expérience nous a prouvé, nous prouve encore que la crainte et la douleur ont été profitables à plusieurs pour se

faire instruire ou pour pratiquer ce qu'ils avaient appris déjà. On nous objecte cette sentence d'un auteur profane : « Il vaut mieux, je crois, retenir les enfants par la honte et l'honnêteté que par la crainte (Térence, Adelph., acte I, scène 1.). » Cela est vrai; les meilleurs sont ceux qu'on mène avec le sentiment, mais c'est la crainte qui corrige le plus grand nombre. Car, pour

répondre par le même auteur, c'est lui aussi qui a dit : « Tu ne sais rien faire de bien si on ne t'y force. » L'Ecriture divine dit à cause des meilleurs : « La crainte n'est pas dans la charité; mais la charité parfaite met la crainte dehors (I Jean, IV, 18.); » et, à cause de ceux qui valent moins et sont en plus grand nombre : « Ce n'est pas avec des paroles que le mauvais serviteur

sera corrigé; car lorsqu'il comprendra, il n'obéira point (Prov. XXIX, 19.). » En disant que des paroles ne le corrigeront point, l'Ecriture n'ordonne pas qu'on le délaisse, mais nous fait entendre ce qu'il faut faire : autrement elle ne dirait pas : « des paroles ne le corrigeront point, » mais seulement : « il ne se corrigera pas. » Aussi elle nous apprend, dans un autre endroit, que

non-seulement le serviteur, mais encore le mauvais fils, doit être châtié et avec grand profit; car, dit-elle, « tu le frappes de la verge, mais tu délivres son âme de la mort (Ibid. XXIII,14.), » et ailleurs : « Épargner le châtiment, c'est haïr son fils (Ibid. XIII, 24. ). » (…) Mais cependant, avant de devenir de bons fils et de désirer d'être dégagés des liens du corps

[littéralement : de la concupiscence] pour être avec le Christ (6. Philip. I, 23.), plusieurs, comme de mauvais serviteurs et en quelque sorte de méchants fugitifs, sont ramenés à leur Seigneur par le fouet des douleurs temporelles. (…) (23) Pourquoi l'Église ne forcerait-elle pas au retour les enfants qu'elle a perdus, puisque ces enfants perdus forcent les autres à périr? Si, au moyen

de lois terribles, mais salutaires, elle retrouve ceux qui n'ont été que séduits, cette pieuse mère leur réserve de plus doux embrassements et se réjouit de ceux-ci beaucoup plus que de ceux qu'elle n'avait jamais perdus. (…).

Emmanuel Le Roy Ladurie
Emmanuel Le Roy Ladurie

A Montaillou, la maison a son astre, sa bonne fortune " à laquelle les décédés participent encore". On sauvegarde cet astre et cette fortune en conservant dans la maison des fragments d'ongles et de cheveux du chef de famille décédé : cheveux et ongles, dans la mesure où ils continuent à pousser après le décès, sont porteurs d'énergie vitale, spécialement intense.
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