Gaston Bachelard
Gaston Bachelard

Devant l'eau profonde, tu choisis ta vision; tu peux voir à ton gré le fond immobile ou le courant, la rive ou l'infini; tu as le droit ambigu de voir et de ne pas voir; tu as le droit de vivre avec le batelier ou de vivre avec « une race nouvelle de fées laborieuses, douées d'un goût parfait, magnifiques et minutieuses ». La fée des eaux, gardienne du mirage, tient tous les oiseaux du

ciel dans sa main. Une flaque contient un univers. Un instant de rêve contient une âme entière.

Catherine Baker
Catherine Baker

C’est la vie qui est dangereuse pour ce qui est institué. La vie, force pure contre tout enfermement. Aussitôt que possible, on vole aux enfants leur plaisir. Toutes les activités vitales sont soumises à des contrôles extérieurs; dès lors apparaît le Droit, on a le droit de manger, d’aller et de venir, de jouer, etc. Il y a un vide juridique, nous devons réclamer le droit de respirer.

Quand nous l’aurons conquis, nous serons fier-e-s de défendre cette noble victoire de l’homme démocrate. Soyons jalouses de nos plaisirs, Marie. Rends-toi compte du nombre de gen-te-s qui passent des journées entières sans en recevoir une fois le sourire des choses. Vie mortelle.

Frederic Bastiat
Frederic Bastiat

Faire intervenir l’État, lui donner pour mission de pondérer les profits et d’équilibrer les fortunes, en prenant aux uns, sans consentement, pour donner aux autres, sans rétribution, le charger de réaliser l’œuvre du nivellement par voie de spoliation, assurément c’est bien là du Communisme. Les procédés employés par l’État, dans ce but, non plus que les beaux noms dont on

décore cette pensée, n’y font rien. Qu’il en poursuive la réalisation par des moyens directs ou indirects, par la restriction ou par l’impôt, par les tarifs ou par le Droit au travail; qu’il la place sous invocation de l’égalité, de la solidarité, de la fraternité, cela ne change pas la nature des choses; le pillage des propriétés n’en est pas moins du pillage parce qu’il

s’accomplit avec régularité, avec ordre, systématiquement et par l’action de la loi.

Driss Benali
Driss Benali

J'aurais juste souhaité vivre dans un Maroc plus libre, tolérant et qui respecte le droit à la différence.

Alain de Benoist
Alain de Benoist

Qu’un écrivain déclare, comme la chose la plus naturelle du monde, qu’il préfère le commerce charnel des très jeunes personnes aux turpitudes classiques de ses contemporains, et il n’en faut pas plus – en pleine société permissive [sic] – pour le faire passer pour le Diable dans le Landerneau parisien. […] Pour ma part, c’est ce « scandale »qui me scandalise. Question de

goût d’abord : n’aurait-on pas le droit de préférer caresser les hanches des lycéennes plutôt que la poitrine mafflue de la comtesse Grancéola (réplique matznévienne de la Castafiore ou la ménopause bien sonnée de la baronne Adélaïde Cramouillard, présidente de l’Union mystique universelle. Question de principe aussi : on peut désapprouver ce que l’on veut, mais comment

peut-on, au sens propre du terme, être choqué par quoi que ce soit? Quant à la gravité du délit, enfin, il me semble, selon mon échelle de valeurs personnelles, qu’il est plus « scandaleux » de regarder les jeux télévisés, de jouer au Loto ou de lire Le Meilleur, que d’avoir la passion des fesses fraîches, des émotions naissantes et des seins en boutons. Bien des imbéciles se

sont horrifiés de la publication des Moins de seize ans. Que des adultes qui admettent fort bien que leur progéniture s’abrutisse des journées entières devant des machines à sous ou des téléfilms débiles, tremblent à l’idée que leur fille, plutôt que de passer son temps avec des crétins de son âge, puisse coucher avec un écrivain « qui pourrait être son père » et tomber dans

les rets de ce suborneur de Gabriel, me fait, quant à moi, plutôt éclater de rire. [.. ] Quant aux jeunes personnes qui fréquentent Gabriel Matzneff, je ne doute pas qu’elles apprendront à son contact plus de choses belles et élevées que dans la vulgarité et la niaiserie que secrète à foison leur vie familiale et scolaire.

Alain de Benoist
Alain de Benoist

Le terroriste moderne est le lointain descendant du combattant irrégulier des guerres de partisans. La différence est qu’il vise désormais des cibles indistinctes et qu’il agit à l’échelle mondiale, ce qui veut dire qu’il s’est « déterritorialisé ». Le terrorisme global est à l’image de notre temps : trasnational, fluide, organisé en réseaux. […] Les victimes des bombes

ne sont jamais la cible principale du terrorisme. Celui-ci vise avant tout les gouvernements et les opinions publiques. Les victimes immédiates ne sont pas des fins en soi, mais des moyens pour faire pression et frapper les esprits. Les médias, contraints de faire leurs gros titres sur l’événement, en sont le relais principal et, objectivement, les auxiliaires majeurs. […] En outre, même

s’il existe un lien entre eux, ce serait une grave erreur de confondre l’islam avec l’islamisme et l’islamisme avec le terrorisme. Il importe surtout de comprendre que, si les terroristes commettent des actes criminels, ce ne sont ni des « fous », ni des « criminels de droit commun », ni même des « fanatiques » dénués de toute rationalité. Leurs actes sont d’abord des actes

politiques. Ils sont la conséquence de situations politiques concrètes.

René Binet
René Binet

Au temps de l'apparition du progrès technique, une autre couche […] s'empare peu à peu des moyens de production par le truchement de la banque. Elle parvient ensuite au pouvoir politique et à la domination générale. Mais, contradictions essentielles: 1° elle possède la richesse sans droit réel émanant de sa valeur supérieure; 2° elle ne contrôle aucunement les moyens de la conserver:

les armes demeurent aux mains des seuls hommes qui aient la valeur et le courage […]

Christoph Blocher
Christoph Blocher

Que l’on me comprenne bien: la question qui nous intéresse ici n’est pas de savoir si le droit international doit imposer certaines limites au droit national ou au droit constitutionnel, comme l’interdiction de la torture ou de l’esclavage par exemple. Ces questions-là sont incontestées. Non, à l’heure actuelle, le problème réside dans le fait que l’on cherche à étendre de plus

en plus le droit international pour annuler le droit décidé par les citoyens suisses.

Christoph Blocher
Christoph Blocher

Nous envisageons de saisir le Conseil de sécurité de l'ONU à propos de la prise d'otages dont s'est rendue coupable la Libye. Nous envisageons aussi d'exiger que la Suisse rompe toute relation diplomatique avec la Libye. Ce n'est pas encore fait, mais nous examinons la question au sein de la direction de l'UDC. (…) Il faut bien réfléchir. Maintenant que les otages sont rentrés, il n'y a

plus d'urgence. Nous ne voulons pas d'un avis de droit qui nous donnerait raison, mais qui ne serait suivi d'aucun effet! [Il convient également de tester] l'utilité d'être membre des Nations Unies, dont l'ex-conseiller fédéral Joseph Deiss sera le prochain président de l'assemblée générale.

Christoph Blocher
Christoph Blocher

Plus vous édictez de règles et plus vous créez de lacunes. Je ne comprends pas pourquoi la BNS ne s'est pas contentée d'une seule phrase, qui plus est d'une banalité affligeante: le président et les membres de la direction, enfin ceux qui peuvent influencer la valeur des monnaies et des actions, n'ont pas le droit de spéculer.