Johann Sebastian Bach
Johann Sebastian Bach

Le vieille danseuse gitane La Malena entendit un jour Brailowsky jouer un fragment de Bach et s'exclama, "Olé! Cela a le duende!", mais Gluck, Brahms ou Darius Milhaud l'ennuyaient. Manuel Torre, qui avait dans le sang plus de culture que quiconque ai-je jamais connu, prononça cette phrase magnifique en écoutant de Falla jouer son Nocturno del Generalife : "Tout ce qui a du son noir a le

duende."

Hector Berlioz
Hector Berlioz

Je le rencontrai dans un couloir ; il était très-rouge et marchait à grands pas : «Eh bien, cher maître, lui dis-je ?... — Ouf ! je sors, j’ai besoin d’air. C’est inouï ! c’est merveilleux ! cela m’a tellement ému, troublé, bouleversé, qu’en sortant de ma loge et voulant remettre mon chapeau, j’ai cru que je ne pourrais plus retrouver ma tête ! Laissez-moi seul. À

demain...»

Je triomphais. Le lendemain je m’empressai de l’aller voir. La conversation s’établit de prime abord sur le chef-d’œuvre qui nous avait si violemment agités. Lesueur me laissa parler pendant quelque temps, approuvant d’un air contraint mes exclamations admiratives. Mais il était aisé de voir que je n’avais plus pour interlocuteur l’homme de la veille et

que ce sujet d’entretien lui était pénible. Je continuai pourtant, jusqu’à ce que Lesueur, à qui je venais d’arracher un nouvel aveu de sa profonde émotion en écoutant la symphonie de Beethoven, dit en secouant la tête et avec un singulier sourire : «C’est égal, il ne faut pas faire de la musique comme celle-là.» — Ce à quoi je répondis : «Soyez tranquille, cher maître, on

n’en fera pas beaucoup.»

Pauvre nature humaine !... pauvre maître !... Il y a dans ce mot paraphrasé par tant d’autres hommes en mainte circonstance semblable, de l’entêtement, du regret, la terreur de l’inconnu, de l’envie, et un aveu implicite d’impuissance. Car dire : Il ne faut pas faire de la musique comme celle-là, quand on a été forcé d’en subir le pouvoir

et d’en reconnaître la beauté, c’est bien déclarer qu’on se gardera soi-même d’en écrire de pareille, mais parce qu’on sent qu’on ne le pourrait pas si on le voulait.
Haydn en avait déjà dit autant de ce même Beethoven, qu’il s’obstinait à appeler seulement un grand pianiste.

Grétry a écrit d’ineptes aphorismes de la même nature sur Mozart qui,

disait-il, avait placé la statue dans l’orchestre et le piédestal sur la scène.

Handel prétendait que son cuisinier était plus musicien que Gluck.

Rossini dit, en parlant de la musique de Weber qu’elle lui donne la colique.

Quant à Handel et à Rossini, leur éloignement pour Gluck et pour Weber ne doit pas être attribué aux même motifs ; la cause

en est, je crois, dans l’impossibilité où ces deux hommes de ventre se sont trouvés de comprendre les deux hommes de cœur. Mais la haine qu’excita Spontini pendant si longtemps dans toute l’école française acharnée contre lui, et chez la plupart des musiciens italiens, fut bien certainement due à ce sentiment complexe dont je parlais tout à l’heure, sentiment misérable et

ridicule, si admirablement stigmatisé par La Fontaine dans sa fable : Le Renard et les raisins. + Lire la suiteCommenter  J’apprécie          00

Hector Berlioz
Hector Berlioz

Les représentations de l’Opéra furent un peu négligées, cela se conçoit, et je ne manquai pas une de celles de l’Odéon. Mes entrées m’avaient été accordées à l’orchestre de ce théâtre ; bientôt je sus par cœur tout ce qu’on y exécutait de la partition du Freyschütz.

L’auteur lui-même, alors, vint en France. Vingt et un ans se sont écoulés depuis ce jour

où, pour la première et dernière fois, Weber traversa Paris. Il se rendait à Londres, pour y voir à peu près tomber un de ses chefs-d’œuvre (Obéron) et mourir. Combien je désirai le voir ! avec quelles palpitations je le suivis, le soir où, souffrant déjà, et peu de temps avant son départ pour l’Angleterre, il voulut assister à la reprise d’Olympie. Ma poursuite fut vaine. Le

matin de ce même jour Lesueur m’avait dit : «Je viens de recevoir la visite de Weber ! Cinq minutes plus tôt vous l’eussiez entendu me jouer sur le piano des scènes entières de nos partitions françaises ; il les connaît toutes.» En entrant quelques heures après dans un magasin de musique : «Si vous saviez qui s’est assis là tout à l’heure ! — Qui donc ? — Weber !» En

arrivant à l’Opéra et en écoutant la foule répéter : «Weber vient de traverser le foyer, — il est entré dans la salle, — il est aux premières loges.» Je me désespérais de ne pouvoir enfin l’atteindre. Mais tout fut inutile ; personne ne put me le montrer. À l’inverse des poétiques apparitions de Shakespeare, visible pour tous, il demeura invisible pour un seul. Trop inconnu

pour oser lui écrire, et sans amis en position de me présenter à lui, je ne parvins pas à l’apercevoir.

Oh ! si les hommes inspirés pouvaient deviner les grandes passions que leurs œuvres font naître ! S’il leur était donné de découvrir ces admirations de cent mille âmes concentrées et enfouies dans une seule, qu’il leur serait doux de s’en entourer, de les

accueillir, et de se consoler ainsi de l’envieuse haine des uns, de l’inintelligente frivolité des autres, de la tiédeur de tous !

Malgré sa popularité, malgré le foudroyant éclat et la vogue du Freyschütz, malgré la conscience qu’il avait sans doute de son génie, Weber, plus qu’un autre peut-être, eût été heureux de ces obscures, mais sincères adorations. Il

avait écrit des pages admirables, traitées par les virtuoses et les critiques avec la plus dédaigneuse froideur. Son dernier opéra, Euryanthe, n’avait obtenu qu’un demi-succès ; il lui était permis d’avoir des inquiétudes sur le sort d’Obéron, en songeant qu’à une œuvre pareille il faut un public de poëtes, un parterre de rois de la pensée. Enfin, le roi des rois, Beethoven,

pendant longtemps l’avait méconnu. On conçoit donc qu’il ait pu quelquefois, comme il l’écrivit lui-même, douter de sa mission musicale, et qu’il soit mort du coup qui frappa Obéron. + Lire la suiteCommenter  J’apprécie          00

Federico Garcia Lorca
Federico Garcia Lorca

Manuel Torres , grand artiste du peuple andalou , disait à un homme qui chantait : " Toi , tu as de la voix , tu connais les styles , mais jamais tu ne connaîtra le triomphe parce que toi , tu n'as pas le duende " . dans toute l'Andalousie , roc de Jaén ou coquillage de Cadix , les gens parlent sans cesse du duende et le remarquent dès qu'il apparaît avec un instinct efficace .Le merveilleux

chanteur de flamenco El Lebrijano , créateur de la Debla disait : " moi , le jour ou je chante avec duende , personne n'est plus fort que moi " ; La vieille danseuse gitane la Malena s'est écriée un jour en entendant Brailowsky : " Olé ! Çà , ça a du duende ! et elle s'est ennuyée avec Gluck et avec Brahms .....Et Manuel Torres , l'homme à avoir le plus de culture dans le sang de tous

ceux que j'ai connus a dit cette phrase splendide en écoutant ( Manuel de ) Falla jouer lui-même son Nocturne du Generalife : " Tout ce qui a des sonorités noires a du duende ." Et il n'a rien dit de plus vrai .

François Mauriac
François Mauriac

La vibration des étés de mon enfance, il est étrange que je ne la retrouve plus en écoutant les étés de ma vieillesse. Mais mon sang se souvient d'elle et la recompose sourdement... Peut-être les pins morts, dont le cœur était pourri et que les tempêtes d'équinoxe ont abattus au long de ces soixante années pleurent-ils en moi et leur gémissement se confond avec le ressac de mon sang

contre je ne sais quel récif inconnu.

Allen Ginsberg
Allen Ginsberg

J'ai vu les plus grands esprits de ma génération détruits par la folie, affamés hystériques nus,
se traînant à l'aube dans les rues nègres à la recherche d'une furieuse piqûre,
initiés à tête d'ange brûlant pour la liaison céleste ancienne avec la dynamo étoilée dans la mécanique nocturne,
qui pauvreté et haillons et oeil creux et défoncés restèrent debout

en fumant dans l'obscurité surnaturelle des chambres bon marché flottant par-dessus le sommet des villes en contemplant du jazz,
qui ont mis à nu leurs cerveaux aux Cieux sous le Métro Aérien et vu des anges d'Islam titubant illuminés sur les toits des taudis,
qui ont passé à travers des universités avec des yeux adieux froids hallucinant l'Arkansas et des tragédies à la

Blake parmi les érudits de la guerre,
qui ont été expulsés des académies pour folie et pour publication d'odes obscènes sur les fenêtres du crène,
qui se sont blottis en sous-vêtements dans des chambres pas rasés brûlant leur argent dans des corbeilles à papier et écoutant la Terreur à travers le mur,
qui furent arrêtés dans leurs barbes pubiennes en revenant de

Laredo avec une ceinture de marihuana pour New-York,
qui mangèrent du feu dans des hôtels à peinture ou burent de la térébenthine dans Paradise Alley, la mort, ou !eurs torses purgatoirés nuit après nuit, avec des rêves, avec de la drogue, avec des cauchemars qui marchent, l'alcool la queue les baises sans fin, incomparables rues aveugles de nuage frémissant et d'éclair dans

l'esprit bondissant vers les pôles du Canada,
,qui s'enchaînèrent pleins de benzédrine sur les rames de métro pour le voyage sans fin de Battery au Bronx jusqu'à ce que le bruit des roues et des enfants les firent redescendre tremblants
qui errèrent et errèrent en tournant à minuit dans la cour du chemin de fer en se demandant où aller, et s'en allèrent sans laisser de

coeurs brisés,
qui allumèrent des cigarettes dans des wagons à bestiaux wagons à bestiaux wagons à bestiaux cahotant à travers neige vers des fermes désolées dans la nuit de grand-père,
qui au Kansas étudièrent Plotin Poe Saint Jean de la Croix la télépathie et la cabale hep parce que le Cosmos vibrait instinctivement à leurs pieds, qui se sont esseulés le long des rues

de l'idaho, cherchant des anges indiens visionnaires, qui ont pensé qu'ils étaient seulement fous quand Baitimore luisait en extase surnaturelle,
qui ont sauté dans des limousines avec les Chinois de l'Oklahoma sous l'impulsion de la pluie de minuit
qui flénèrent affamés et tout seuls dans Houston cherchant du jazz sexe, soupe, suivirent l'Espagnol brillant pour converser au

sujet de l'Amérique et de l'Eternité, tèche sans espoir, et ainsi embarquèrent pour l'Afrique,qui disparurent à l'intérieur des volcans mexicains ne laissant derrière eux que l'ombre des blue-jeans et la lave et la cendre de poésie éparpillée dans la cheminée de Chicago,
qui réapparurent sur la Côte Ouest enquêtant sur le F.B.l. en barbe et en culottes courtes avec de grands

yeux de pacifistes sensuels dans leur peau sombre, distribuant des tracts incompréhensibles
qui hurlèrent à genoux dans le métro et furent traînés du toit en agitant génitoires et manuscrits,
qui se laissèrent enculer par des saints motocyclistes et hurlèrent de joie,
qui sucèrent et furent sucés par ces séraphins humains, les marins, caresses d'amour atlantique et

caraïbe,
qui baisèrent le matin et le soir dans les roseraies et sur le gazon des jardins publics et des cimetières répandant leur semence à qui que ce soit jouisse qui pourra, que secouèrent des hoquets Interminables en essayant de rigoler mais qui se retrouvèrent en sanglots derrière la paroi du Bain Turc quand l'ange nu et blond vint les. percer avec une épée,
qui

perdirent leurs boys d'amour à trois vieilles mégères du destin la mégère borgne du dollar hétérosexuel la mégère borgne qui cligne de l'oeil dans la matrice et la mégère borgne qui ne fait rien d'autre de rester assise sur son cul et de couper les fils d'or intellectuels du métier à tisser de l'artisan,
qui copulèrent en extase et insatiables avec une bouteille de bière une

fiancée un paquet de cigarettes une bougie et tombèrent du lit et continuèrent le long du plancher et dans le couloir et s'arrêtèrent au mur évanouis avec une vision de vagin et de jouissance suprême éludant la dernière éjaculation de conscience.
qui sucèrent le con d'un million de filles tremblantes dans le soleil couchant, et ils avaient leurs yeux rouges au matin mais prêts à

sucer le con du soleil levant, étincelant des fesses dans les granges et nus dans le lac,
qui sortirent draguer à travers le Colorado dans des myrlades de voitures de nuit volées, NC héros secret de ces poèmes-cl, baiseur et Adonis de Denver - joie à sa mémoire d'innombrables balsages de filles dans des terrains vagues et dans la cour des restaurants, dans les rangées boiteuses de

cinémas, au sommet des montagnes dans des caves ou avec des serveuses maigres dans des soulèvements familiers de combinaison solitaire au bord de la route et joie spécialement aux solipsismes et aux Toilettes secrètes des stations-service et aussi dans les ruelles de la ville natale et qui se dissolvêrent dans de vastes cinémas sordides, furent tranférês en rêve et se réveillèrent sur

un brusque Manhattan. + Lire la suiteCommenter  J’apprécie          180

Gaston Bachelard
Gaston Bachelard

En fait il nous paraît incontestable qu'une parole reste attachée aux plus lointains, aux plus obscurs désirs qui animent, en ses profondeurs, le psychisme humain.Sans cesse l'inconscient murmure et c'est en écoutant ses murmures qu'on entend sa vérité.

Gaston Bachelard
Gaston Bachelard

Je retrouve toujours la même mélancolie devant les eaux dormantes, une mélancolie très spéciale qui a la couleur d’une mare dans une forêt humide, une mélancolie sans oppression, songeuse, lente, calme. Un détail infime de la vie des eaux devient souvent pour moi un symbole psychologique essentiel. Ainsi l’odeur de la menthe aquatique appelle en moi une sorte de correspondance

ontologique qui me fait croire que la vie est un simple arôme, que la vie émane de l’être comme une odeur émane de la substance, que la plante du ruisseau doit émettre l’âme de l’eau... S’il me fallait revivre à mon compte le mythe philosophique de la statue de Condillac qui trouve le premier univers et la première conscience dans les odeurs, au lieu de dire comme elle : « Je suis

odeur de rose », je devrais dire « je suis d’abord odeur de menthe, odeur de la menthe des eaux ». Car l’être est avant tout un éveil et il s’éveille dans la conscience d’une impression extraordinaire. L’individu n’est pas la somme de ses impressions générales, il est la somme de ses impressions singulières. Ainsi se créent en nous les mystères familiers qui se désignent en

de rares symboles. C’est près de l’eau et de ses fleurs que j’ai le mieux compris que la rêverie est un univers en émanation, un souffle odorant qui sort des choses par l’intermédiaire d’un rêveur. Si je veux étudier la vie des images de l’eau, il me faut donc rendre leur rôle dominant à la rivière et aux sources de mon pays.

Je suis né dans un pays de ruisseaux

et de rivières, dans un coin de la Champagne vallonnée, dans le Vallage, ainsi nommé à cause du grand nombre de ses vallons. La plus belle des demeures serait pour moi au creux d’un vallon, au bord d’une eau vive, dans l’ombre courte des saules et des osières. Et quand octobre viendrait, avec ses brumes sur la rivière...

Mon plaisir est encore d’accompagner le ruisseau,

de marcher le long des berges, dans le bon sens, dans le sens de l’eau qui coule, de l’eau qui mène la vie ailleurs, au village voisin. Mon « ailleurs » ne va pas plus loin. J’avais presque trente ans quand j’ai vu l’Océan pour la première fois. Aussi, dans ce livre, je parlerai mal de la mer, j’en parlerai indirectement en écoutant ce qu’en disent les livres des poètes,

j’en parlerai en restant sous l’influence des poncifs scolaires relatifs à l’infini. En ce qui touche ma rêverie, ce n’est pas l’infini que je trouve dans les eaux, c’est la profondeur. D’ailleurs, Baudelaire ne dit-il pas que six à sept lieues représentent pour l’homme rêvant devant la mer le rayon de l’infini ? (Journaux intimes, p. 79). Le Vallage a dix-huit lieues de

long et douze de large. C’est donc un monde. Je ne le connais pas tout entier : je n’ai pas suivi toutes ses rivières.

Mais le pays natal est moins une étendue qu’une matière ; c’est un granit ou une terre, un vent ou une sécheresse, une eau ou une lumière. C’est en lui que nous matérialisons nos rêveries ; c’est par lui que [12] notre rêve prend sa juste substance

; c’est à lui que nous demandons notre couleur fondamentale. En rêvant près de la rivière, j’ai voué mon imagination à l’eau, à l’eau verte et claire, à l’eau qui verdit les prés. Je ne puis m’asseoir près d’un ruisseau sans tomber dans une rêverie profonde, sans revoir mon bonheur... Il n’est pas nécessaire que ce soit le ruisseau de chez nous, l’eau de chez nous.

L’eau anonyme sait tous mes secrets. Le même souvenir sort de toutes les fontaines. + Lire la suiteCommenter  J’apprécie          20

Madame de Staël
Madame de Staël

La musique double l'idée que nous avons des facultés de notre âme; quand on l'entend, on se sent capable des plus nobles efforts. C'est par elle qu'on marche à la mort avec enthousiasme ; elle a l'heureuse impuissance d'exprimer aucun sentiment bas, aucun artifice, aucun mensonge. Le malheur même, dans le langage de la musique, est sans amertume, sans déchirement, sans irritation. La musique

soulève doucement le poids qu'on a presque toujours sur le coeur, quand on est capable d'affections sérieuses et profondes; ce poids qui se confond quelquefois avec le sentiment même de l'existence, tant la douleur qu'il cause est habituelle, il semble qu'en écoutant des sons purs et délicieux on est prêt à saisir le secret du créateur, à pénétrer le mystère de la vie. Aucune parole ne

peut exprimer cette impression : car les paroles se traînent après les impressions primitives, comme les traducteurs en prose sur les pas des poètes.

Anne Brontë
Anne Brontë

En écoutant le doux chant de la joyeuse alouette, ma misanthropie fondit dans l'air pur, sous ce bon soleil; mais bientôt des pensées tristes relatives à mon enfance, et la nostalgie de joies passées, le désir d'un sort meilleur vinrent envahir mon coeur. Tandis que mes yeux erraient sur les talus escarpés couverts de jeunes pousses d'herbes et de plantes au vert feuillage, talus surmontés

de haies en boutons, je me mis à désirer intensément d'y découvrir une de ces fleurs qui me rappellerait les vallées boisées ou les flancs verdis de nos collines; (...).