Gaston Bachelard
Gaston Bachelard

Les mots — je l'imagine souvent — sont de petites maisons, avec cave et grenier. Le sens commun séjourne au rez-de chaussée, toujours prêt au « commerce extérieur », de plain-pied avec autrui, ce passant qui n'est jamais un rêveur. Monter l'escalier dans la maison du mot c'est, de degré en degré, abstraire. Descendre à la cave, c'est rêver, c'est se perdre dans les lointains

couloirs d'une étymologie incertaine, c'est chercher dans les mots des trésors introuvables. Monter et descendre, dans les mots mêmes, c'est la vie du poète. Monter trop haut, descendre trop bas est permis au poète qui joint le terrestre à l'aérien. Seul le philosophe sera-t-il condamné par ses pairs à vivre toujours au rez-de-chaussée?

Gaston Bachelard
Gaston Bachelard

L'esprit scientifique ne peut se constituer qu'en détruisant l'esprit non scientifique. Trop souvent le savant se confie à une pédagogie fractionnée alors que l'esprit scientifique devrait viser à une réforme subjective totale. Tout réel progrès dans la pensée scientifique nécessite une conversion.

Gaston Bachelard
Gaston Bachelard

Comme elle est injuste, la critique qui ne voit dans le langage qu'une sclérose de l'expérience intime! Au contraire, le langage est toujours un peu en avant de notre pensée, un peu plus bouillonant que notre amour. Il est la belle fonction de l'imprudence humaine, la vantardise dynamogénique de la volonté, ce qui exagère la puissance. A plusieurs reprises, au cours de cet essai, nous avons

souligné le caractère dynamique de l'exagération imaginaire. Sans cette exagération, la vie ne peut pas se développer. En toutes circonstances, la vie prend trop pour avoir assez. Il faut que l'imagination prenne trop pour que la pensée ait assez. Il faut que la volonté imagine trop pour réaliser assez.

Francis Bacon
Francis Bacon

Milord, il était dans ma destinée de finir comme Pline l'Ancien, qui mourut pour s’être trop approché du

Frederic Bastiat
Frederic Bastiat

Il faut le dire : il y a trop de grands hommes dans le monde; il y a trop de législateurs, organisateurs, instituteurs de sociétés, conducteurs de peuples, pères des nations, etc. Trop de gens se placent au dessus de l'humanité pour la régenter, trop de gens font métier de s'occuper d'elle.

Charles Baudouin
Charles Baudouin

[…] l'humanisme de Jung est profondément personnaliste. L'homme au sens plein, c'est le soi; il ne se dégage qu'au terme, chez chacun, du « processus d'individuation ». Rien, en revanche, ne constitue pour lui une plus lourde menace que le pouvoir croissant des masses, la « massification » dont le monde moderne nous donne le spectacle, et contre laquelle Jung, dans un ouvrage qu'on a dit

testamentaire — Présent et Avenir —, a tenu à nous alerter en termes pathétiques. Au reste, les conflits de masse eux-mêmes, la formation de blocs antagonistes gigantesques, ne sont que la projection au dehors d'une scission non résolue au sein de l'être individuel qui, inconscient de son ombre, la voit projetée dans le bloc adverse, ce bouc émissaire. On ne saurait trop redire que le

seul remède est dans la consigne socratique de la « compréhension de soi-même ».

Stephen Baxter
Stephen Baxter

Personne ne devrait porter le fardeau de trop d'avenir.

Stephen Baxter
Stephen Baxter

Tout est devenu trop complexe. Trop inextricablement lié. On est trop fragiles.

Maud de Belleroche
Maud de Belleroche

Il était trop intelligent peut-être, mais surtout je ne l'aimais pas assez. Je me préférais, moi.

Maud de Belleroche
Maud de Belleroche

J'étais trop nietzschéenne pour me pencher sur cette vieille humanité que je n'aimais pas en bloc.