Au-dessus du sujet, au-delà de l’objet, la science moderne se fonde sur le projet. Dans la pensée scientifique, la méditation de l’objet par le sujet prend toujours la forme du projet.
Il n'y a pas de poésie antécédente à l'acte du verbe poétique. Il n'y a pas de réalité antécédente à l'image littéraire. L'image littéraire ne vient pas habiller une image nue, ne vient pas donner la parole à une image muette. L'imagination, en nous, parle, nos rêves parlent, nos pensées parlent. Toute activité humaine désire parler. Quand cette parole prend conscience de soi,
alors l'activité humaine désire écrire, c'est-à-dire agencer les rêves et les pensées. L'imagination s'enchante de l'image littéraire. La littérature n'est donc le succédané d'aucune autre activité. Elle achève un désir humain. Elle représente une émergence de l'imagination.
La pensée pure doit commencer par un refus de la vie. La première pensée claire, c'est la pensée du néant.
L'esprit scientifique ne peut se constituer qu'en détruisant l'esprit non scientifique. Trop souvent le savant se confie à une pédagogie fractionnée alors que l'esprit scientifique devrait viser à une réforme subjective totale. Tout réel progrès dans la pensée scientifique nécessite une conversion.
Comme elle est injuste, la critique qui ne voit dans le langage qu'une sclérose de l'expérience intime! Au contraire, le langage est toujours un peu en avant de notre pensée, un peu plus bouillonant que notre amour. Il est la belle fonction de l'imprudence humaine, la vantardise dynamogénique de la volonté, ce qui exagère la puissance. A plusieurs reprises, au cours de cet essai, nous avons
souligné le caractère dynamique de l'exagération imaginaire. Sans cette exagération, la vie ne peut pas se développer. En toutes circonstances, la vie prend trop pour avoir assez. Il faut que l'imagination prenne trop pour que la pensée ait assez. Il faut que la volonté imagine trop pour réaliser assez.
Loin de s'émerveiller, la pensée objective doit ironiser.
As the title of his 1941 book indicates, the theory of capital lay at the heart of his theory of the cycle. The reason is that he attributes the cycle not to changes in aggregate demand, or even to changes in the quantity of capital, but to changes in the structure of production and hence the structure of the capital stock. In this, his theory was highly unusual: one of the reasons for his failure
to engage more effectively with Keynes was the latter’s inability to see how the theory of capital could be of any importance for the cycle. Because the theory of capital is so central, and because it is so complex, it needs to be explained carefully. After that, the rest of his theory falls into place comparatively easily.
I think there is at least one moral theory of respectable lineage and good independent credentials that can accommodate such fairly minimal intuitions about us and animals. This is the theory Hume offers us. I do not consider Hume a forerunner of utilitarianism, and therefore what I shall go on to say in defense of Hume is not intended as a defense of any version of utilitarianism. I see Hume to
be much closer to Aristotle than to Mill, to be offering us a theory about human virtues, not a theory about utility maximization and the duties that might involve.