Bill Bailey
Bill Bailey

C'est lui, dans la nuit- Docteur QuiIl voyage dans le Tardis. La boite de telephone fantastique d'espace!L'interieur est beaucoup plus grand que l'exterieurEt ça, c'est le mystere de Docteur QuiL'enemie, il s'appele Davros, le capitain des DaleksIl est demi-Dalek et demi-homme- incroyable!Il veut contrôler le monde, toujours contrôler le mondeIl se leve le matin, il veut contrôler le

monde!Apres le petit-dejeuner, il veut contrôler le monde!Mais il ne contrôle le monde jamais! Ce n'est pas tres realistiqueAvec les Daleks, le Docteur est superieur."Exterminez-vous! Exterminez-vous encore! Ah, zut alors! Nous sommes perdus!"Le docteur gagne, il rit 'Ha, ha, ha- j'ai gagné parce que je suis Docteur Qui

Eric Clapton
Eric Clapton

La tournée terminée, Tom et Roger pensèrent qu'après le succès de I Shot The Sheriff, ce serait bien de descendre dans les Caraïbes pour continuer sur le thème du reggae. Ils organisèrent un voyage en Jamaïque, où ils jugeaient qu'on pourrait fouiner un peu et puiser dans l'influence roots avant d'enregistrer. Tom croyait fermement au bienfait d'exploiter cette source, et je n'avais rien

contre puisque ça voulait dire que Pattie et moi aurions une sorte de lune de miel. Kingston était une ville où il était fantastique de travailler. On entendant de la musique partout où on allait. Tout le monde chantait tout le temps, même les femmes de ménage à l'hotel. Ce rythme me rentrait vraiment dans le sang, mais enregistrer avec les Jamaïcains était une autre paire de

manches.

Je ne pouvais vraiment pas tenir le rythme de leur consommation de ganja, qui était énorme. Si j'avais essayé de fumer autant ou aussi souvent, je serais tombé dans les pommes ou j'aurais eu des hallucinations. On travaillait aux Dynamic Sound Studios à Kingston. Des gens y entraient et sortaient sans arrêt, tirant sur d'énormes joints en forme de trompette, au point qu'il y

avait tant de fumée dans la salle que je ne voyais pas qui était là ou pas. On composait deux chansons avec Peter Tosh qui, affalé sur une chaise, avait l'air inconscient la plupart du temps. Puis, soudain, il se levait et interprétait brillamment son rythme reggae à la pédale wah-wah, le temps d'une piste, puis retombait dans sa transe à la seconde où on s'arrêtait.

Laurent Deshayes
Laurent Deshayes

Durant les années 1990 et depuis lors, la situation n'a guère évolué favorablement. La Région autonome du Tibet, du moins les grandes villes […] est de plus en plus sinisée démographiquement et culturellement. Économiquement, le sous-sol est largement exploité – pétrole, or… – les forêts sont surexploitées, au détriment d'une biodiversité déjà très fragile mais à

l'avantage des grandes sociétés forestières chinoises. Militairement, le haut plateau occupe une place fondamentale dans la stratégie chinoise en lui offrant un fantastique terre-plein dominant le sous-continent indien. Politiquement, avec des va-et-vient entre apparente tolérance et vagues de répression, la chape reste pesante. […] Religieusement, la pratique populaire est toujours sous

un étroit contrôle, et la vie monastique est rendue très difficile par une politique de quota et par un contrôle sévère des moines, qui peuvent être expulsés ou incarcérés au moindre doute quant à leur fidélité à la Chine communiste

Patrick Senécal
Patrick Senécal

Vendredi après-midi, autoroute vingt, direction Montréal. Pour ajouter à la gaieté du trajet, une pluie froide délave le morne paysage.
À la hauteur de Saint-Eugène, je vois mon auto-stoppeur, toujours aussi immobile, le pouce levé à la hauteur des hanches. Seule différence : il a rabattu son capuchon sur sa tête. Je consulte ma montre : treize heures vingt, comme la semaine

dernière. C'est vrai qu'il est ponctuel. Moi aussi, d'ailleurs. Est-ce qu'inconsciemment je ne cherchais pas à le revoir ?
Déjà content à l'idée de lui parler pendant les dix prochaines minutes, je m'arrête sur l'accotement. Lorsqu'il s'assoit à mes côtés, tout trempé, il me lance un regard surpris et amusé.
- Tiens, tiens... Il me semble que je t'ai déjà vu, toi ? qu'il

me lance en enlevant son capuchon.
Je lui tends la main.
- C'est drôle, j'ai la même impression.
Il me serre la pince en souriant, de bonne humeur, comme s'il était vraiment heureux de tomber sur moi, et j'avoue que je me sens bêtement flatté.
Je retourne sur la route. Mon passager abaisse son capuchon en soupirant. Il se plaint quelques instants de la pluie froide

automnale, mais je vois que cela ne le contrarie pas vraiment. En fait, il me donne l'impression de posséder un moral à toute épreuve.
- Merci de me donner un lift pour la deuxième fois, Étienne.
Il se souvient de mon nom. J'en profite pour lui demander le sien.
- C'est vrai, je te l'ai pas dit...
Un court silence, puis je l'entends prononcer :
- Alex. Alex

Salvail.
J'ai alors l'impression qu'il me regarde et je tourne la tête. Effectivement, Alex m'observe attentivement, le visage calme mais le regard particulièrement pénétrant.
- Ça te dit quelque chose ? me demande-t-il.
- Non... Ça devrait ?
- Je pense que oui...
Je réfléchis en fixant la route. Alex Salvail... Ce nom ne provoque-t-il pas un vague écho dans

ma mémoire ? Ou bien est-ce que je veux tout
simplement me convaincre qu'il ne m'est pas inconnu ?
- Non... Non, je ne vois pas...
- C'est le pouceux que t'as embarqué mardi passé...
Et il éclate de son rire assourdissant, déroutant mais sincère. Je reviens à la route, amusé.
On discute de choses banales pendant une ou deux minutes, puis il en vient à mon

enseignement :
- Ton cours de littérature d'horreur, là...
- Littérature fantastique.
- Ouais, fantastique. Tes étudiants aiment ça ?
Je lui explique que de jeunes étudiants de dix-sept ans ne sont jamais réputés pour leur déferlement d'enthousiasme, mais qu'ils ont l'air d'apprécier, surtout mon groupe en lettres, le mercredi matin.
- Ça t'intéresse,

Alex, la littérature fantastique ?
- Moi ?
Il renifle, essuie son nez avec un mouchoir.
- Je lis pas vraiment. Je suis pas très intellectuel... Mais j'imagine que ça doit être intéressant.
- Ça l'est beaucoup.
- L'autre jour, tu m'expliquais que tu t'attardais surtout sur, heu... les enfants, je pense ?
J'approuve et, de nouveau, lui explique à quel point

je trouve cette thématique riche. Il me demande pourquoi. Je le sens attentif, intéressé. Vraiment, je n'ai jamais eu tant de facilité à parler avec quelqu'un que je connais si peu.
- Le contraste entre l'innocence et l'horreur, que je réponds. J'essaie de montrer à mes étudiants comment cette contradiction est fascinante.
- L'innocence ?
- Oui. L'enfant, c'est le symbole

même de l'innocence.
- Vraiment ?
Il dit ça d'un ton dubitatif. Je le regarde rapidement. Il me considère avec son air ironique et, tout à coup, un nouvel écho plane dans mon crâne, non pas provoqué par son nom mais par son visage, par cette expression moqueuse.
- Tu penses vraiment que les enfants représentent l'innocence ?
Je lui réponds que oui. L'enfant

n'est-il pas une forme d'idéal pur, avant la corruption de l'âge adulte ?
- Non, je suis pas d'accord.
Il dit cela doucement, mais avec une telle assurance que je ne trouve rien à répliquer.
- Les enfants sont cruels, Étienne. Ben cruels.
L'argument ne m'apparaît pas très convaincant. Évidemment, les jeunes sont égoïstes, belliqueux, compétitifs, mais tout ça

est tout de même assez inoffensif, non ?
- Je parle pas de ça. Je parle de vraie cruauté.
J'attends la suite. Toute trace de raillerie a disparu de la voix d'Alex, maintenant plus sérieux.
- Les enfants sont curieux de nature, pis certains sont prêts à aller ben loin pour satisfaire leur curiosité. Qu'est-ce que tu penses qui est le plus fascinant pour un enfant ?
Je

fixe la route comme si une réponse allait surgir au milieu de la chaussée. Étrange situation. Alors que c'est moi le professeur, j'ai l'impression que c'est Alex qui me donne un cours. Cela me vexe un peu et je cherche une réponse intelligente.
- La mort ?
Il émet un gloussement quelque peu condescendant, et cela me déplaît. Pourtant, je veux poursuivre cette conversation, même

si elle doit égratigner mon orgueil de prof.
- Pas la mort, que je l'entends me répondre. Ça, c'est l'obsession des adultes.
Courte pause, puis il poursuit :
- La plus grande source de curiosité des enfants, c'est le mal. Ils en entendent parler tout le temps.
Sa voix change, devient soudain nasillarde, caricaturée. Je comprends qu'il imite le prototype du parent

contrôlant :
- « Touche pas ça, c'est mal ! Va pas là, tu vas te faire mal ! Dis pas ça, c'est pas bien, c'est mal ! Fais pas de mal à tes amis ! Lui, c'est un méchant monsieur, il fait toujours du mal ! »
Je ricane, amusé par l'imitation. Je l'entends poursuivre de sa voix normale :
- Dire à un enfant que quelque chose est mal, c'est le meilleur moyen pour éveiller sa

curiosité.
- Tout le monde sait ça, fais-je remarquer.
- Oui, mais tout le monde le fait pareil. Pis si l'enfant décide d'essayer quelque chose d'interdit pour justement voir ce qu'il y a de mal là-d'dans...
Il renifle, sort son mouchoir.
- ... c'est là qu'il peut devenir cruel.
Il se mouche. Pas con, son idée. Alex n'est peut-être pas un intellectuel, mais il

réfléchit, même si sa théorie est une généralité... disons... plus intuitive que scientifique.
- Mais la plupart des enfants ne se rendent pas très loin dans la cruauté, que je me sens obligé de préciser. Leurs petites expériences s'arrêtent au stade du démembrement d'une mouche, ce qui n'est vraiment pas alarmant.
- Oui, c'est vrai pour la plupart des enfants. Mais c'est

pas eux qui décident d'arrêter. C'est le monde autour, les adultes, la société qui finit par prendre ces enfants-là en main, en leur disant qu'il faut arrêter ces petits jeux cruels et devenir responsable. Pis les enfants, en interrompant leur exploration du mal, deviennent peu à peu des adultes sages et conformistes.
Alors là, il y va fort ! J'ouvre même la bouche pour le lui dire,

mais il continue sur sa lancée :
- C'est pour ça qu'on pense que les enfants sont purs. Parce qu'ils ont pas le temps de se rendre loin dans leurs jeux cruels. Pis ces histoires d'horreur que t'aimes tant, ça parle d'enfants qui, eux, se rendent plus loin que les autres.
Je lui demande s'il est sérieux, s'il pense vraiment tout ce qu'il vient de dire. Il m'assure que oui.
-

Pis je vais même te dire quelque chose d'autre...
J'entends le cuir de la banquette craquer, comme si mon interlocuteur changeait de position, et lorsqu'il se remet à parler, sa voix me semble plus proche.
- Je pense que les psychopathes, les maniaques, les tueurs en série, ce sont des adultes qui retrouvent leur curiosité d'enfance. Maintenant qu'ils ont plus de parents pour les

en empêcher, ils reprennent leurs petits jeux là où ils les avaient laissés... pis ils vont plus loin.
Je voudrais éclater de rire tant cette idée me paraît extravagante, mais aucun son ne sort de ma bouche. Alex ajoute :
- Les enfants dans les histoires d'horreur fascinent les gens parce qu'ils nous rappellent ce qu'on a déjà été... Ou, plutôt, ce qu'on aurait pu

être...
Je n'ai plus envie de rire et je tourne la tête vers Alex, légèrement troublé. Mais quand je le vois avec son large sourire, les mains croisées sur les genoux, le regard joyeux, tout malaise me quitte instantanément.
- Qu'est-ce que t'en penses ? me demande-t-il fièrement.
- J'en pense que c'est toi qui devrais donner mon cours, tu rendrais les étudiants malades

de peur.
Il se marre et son rire tonitruant fait plaisir à entendre. Il m'assure qu'il serait un très mauvais prof : trop brouillon, trop désorganisé, trop impatient.
- Et tu n'as jamais lu de livres fantastiques ? que je m'étonne. Après tout ce que tu viens de me dire, c'est dur à croire.
- J'ai vu quelques films d'horreur qui mettaient en vedette des enfants.
Puis,

après une pause, il s'excuse d'avoir été si loquace. Peut-être a-t-il eu l'air prétentieux. Je l'assure que non et je suis sincère : je ne lui tiens plus du tout rigueur de son petit air supérieur de tout à l'heure.
- Je vais peut-être même me servir dans mon cours d'une ou deux choses que tu as dites.
Ces paroles m'étonnent. Est-ce que je le pense vraiment ? Ai-je vraiment

l'intention d'utiliser les théories intéressantes, certes, mais quelque peu farfelues, de mon passager ? Lui-même, comme s'il était conscient de ma propre exagération, s'oppose en disant qu'il n'y a rien de très rigoureux dans tout ça, que ce ne sont que des opinions personnelles.
Deux minutes plus tard, je m'arrête près de la sortie de Saint-Valérien.
- Encore merci,

Étienne ! On dirait presque que t'es mon chauffeur !
Cette remarque me donne une idée que je saisis au vol sans prendre le temps de l'examiner. Si Alex le désire, on peut poursuivre ce petit rituel deux fois par semaine, tous les mardis soir et tous les vendredis après-midi. Pour autant que nous soyons toujours aussi ponctuels. Mais pas question de nous attendre : si une voiture le prend

avant que je passe, il monte. De mon côté, si je passe et qu'il n'est pas au rendez-vous, je continue. Alex se caresse le menton, manifestement intéressé.
- Je te préviens : je suis très ponctuel.
- Moi aussi.
Nous nous serrons la main, ravis tous les deux. Il y a de la chaleur dan + Lire la suiteCommenter  J’apprécie          40

Patrick Senécal
Patrick Senécal

wow quel avanture ses livre son fantastique

Gilles Milo-Vacéri
Gilles Milo-Vacéri

Katia lui prit spontanément le bras.
– Non, je trouve votre couple fantastique et votre démarche très touchante. Je vous rassure, je ne ferai que ce que vous me demanderez. Si quelque chose vous gêne, on arrêtera tout.

Camilla Grebe
Camilla Grebe

Pourtant quelque chose grandit en moi : la sensation que je suis en train de vivre quelque chose de fantastique et d’unique. Que cet enfant, que tous les enfants sont ce qui donne un sens à la vie ; que la clé de voûte de l’existence se situe dans le petit corps potelé qui repose contre le mien et qu’une sorte de vérité réside dans ces yeux bleu clairs et curieusement arrondis.

Claude Simon
Claude Simon

et sur les minces accoudoirs... se serraient en tremblant les mains ridées et déformées d'une fragile petite vieille (ou plutôt une chose : comme un menu paquet, un impondérable fagot d'os, de brindilles prêts à se briser, maintenus ensemble par un réseau de ligaments, de tendons menaçant à tout instant de se rompre, un problématique assemblage de calcaire et de tissus parcheminés qui

semblait être comme une parodique version, un parodique avatar à l'échelle humaine, jaunâtre, desséché et plumé, des maigres poules errant sous le hangar – et une femme pourtant : un être humain, une enveloppe à l'intérieur de quoi circulait la sang bleu vert qui gonflait les veines ou plutôt les épaisses tubulures ramifiées que l'on pouvait voir bifurquer, serpenter et se tordre

sous la transparente membrane de peau, mais qu'irriguait ou, mieux, qu'animait encore ce flux secret, indécelable à l'oeil, cette permanente série d'actions et de réactions d'acides, de bases, de sels, ces relais, ces signaux, d'une fantastique complexité et d'une foudroyante rapidité qui font a raison, la tristesse, la joie, la mémoire, la parole) + Lire la suiteCommenter

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Claude Simon
Claude Simon

comme si l’avion survolait une de ces peintures un de ces jeux graphiques où de droite à gauche l’une des couleurs prend peu à peu la place de l’autre l’envahissant par fractions grandissantes chaque élément contraire en quantités égales au centre de la toile puis l’inverse à présent ; lambeaux s’étirant en longs chapelets parallèles (quel formidable glacier tonnes

d’années glissant lentement laissant en se retirant..) sombres sur l’étendue scintillante à perte de vue

colonnes processions de pèlerins cheminant fantastique armada cinglant vers
million d’années aux épaisseurs bleuâtres rampant rabotant dans un formidable silence peuplé de formidables craquements le granit poli milliers d’îles milliers de golfes de baies de

criques où s’arrondit la mer couleur d’huitre

Charles Nodier
Charles Nodier

Le premier génie fantastique de la renaissance par ordre de date, et aussi par ordre de supériorité, car, dans les chefs-d'oeuvre qui le révèlent, le génie n'est pas progressif, c'est Dante.