La végétation ne connaît pas de contradiction. Il vient des nuages pour contredire le soleil du solstice. Aucune tempête n'empêche l'arbre, à son heure, de devenir vert.
Dans le décor architectural et même dans l’art du livre, la calligraphie se marie souvent à l’arabesque. Une des combinaisons les plus heureuses, à cet égard, est celle d’un kûfi aux hampes verticales avec des rinceaux de vigne se déroulant en vague continue. Parfois, les rinceaux se greffent directement sur les lettres et c’est là, sans doute, l’origine du kûfi
fleuri.
L’union de l’écriture et de la plante stylisée évoque l’analogie qui existe entre le « livre du monde » et « l’arbre du monde », deux symboles bien connus dans l’ésotérisme musulman et ayant leur fondement dans le Coran.
L’univers est à la fois un livre révélé et un arbre dont les branches et les feuilles se déploient à partir d’un seul tronc. Les lettres
du livre révélé sont comme les feuilles de l’arabe et, de même que celles-ci se rattachent aux branches et finalement au tronc, les lettres se rattachent aux paroles, aux phrases et finalement à la vérité totale et une du livre.
Dans le noir, longtemps, j'avais repensé à la peau blanche de la petite fille, à ses pupilles élargies de douleur. Le jour perçait. Dehors, les arbres formaient des boules blanches contre le vert de la plaine. Pourquoi les fleurs s’ouvrent-elles à même le bois noir et nu?
Le train se dirige vers le Nord. Au fil des rails, la nature paraît se solidifier, se rigidifier. L’énergie du ciel passe dans les feuilles, les branches. Les arbres s’élancent plus hauts, plus verdoyants, tandis que le ciel pâlit, se trouble devant ces troncs puissants, cette force de l’herbe.
Au fond de la prairie, les branches noires du chêne se détachaient précises, bien trop précises sur la brume grise de février. Le vieil arbre gravait une griffe immobile contre la brume mouvante. Cinq branches noires à droite, cinq à gauche.