Isabelle Dethan
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Dans l’Antiquité, les peintres étaient considérés comme des artisans et restaient anonymes.

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- Quel était son nom ? Son nom d'enfance...
- ...Je ne sais pas. C'était juste une épouse de notre père.

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- Cléopâtre... et Marc-Antoine. La dernière reine d’Égypte...
- Elle a réussi a allier les motifs architecturaux grecs et égyptiens.
- Alors c'est à ça qu'elle ressemblait... Elle ne fait pas très égyptienne.
- N'oubliez pas qu'elle était grecque

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Il n'y a rien de plus dangereux qu'un idéaliste !

Isabelle Dethan
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- Tu n'as pas l'air bien effrayée par cet objet, Dame...
- Pourquoi me ferait-il peur ? Parce qu'il annonce ma mort ? Mais je suis morte depuis longtemps... Je crois que je suis morte le jour où j'ai embarqué pour venir dans ton pays. - Sans vouloir t'offenser, Dame Meresankh -
- Tu ne m'offenses pas, mais j'aimerais comprendre...
- Je suis une Keftiou. Je suis née là-bas,

au-delà de la Grande Verte. J'étais fille de roi. Mon père a conclu un accord politique avec Pharaon... Un accord dont j'ai été le gage, Ramsès Ousermaatré m'a prise pour épouse. On m'a confiée à quelques servantes, on a changé mon nom en Tiasatré... Et je suis venue ici rejoindre mon royal, divin... et vieil... époux. Je ne l'ai intéressé qu'un mois, il avait d'autres épouses,

qu'il avait choisies et aimait. C'est ainsi qu'à quinze ans, je me suis retrouvée seule dans un pays étranger. Sans aucune chance d'avoir un enfant, inutile... Sans avoir autre chose à faire durant le reste de ma vie, que dormir, manger, et regarder le soleil se coucher, jour après jour, prisonnière de ces murs blancs... Jusqu'à ma mort. + Lire la suiteCommenter  J’apprécie 

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Isabelle Dethan
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- Cesse de t'apitoyer sur toi-même ! Tu es l'homme le plus charismatique que je connaisse.
- J'aurais dû t' épouser quand tu es tombée enceinte.
- Au lieu de me donner de l'argent pour ouvrir mon bordel ?
- J'aurais dû faire de toi une femme respectable...
- Au lieu d'une femme d'affaires prospère ? Très peu pour moi, je ne regrette rien.

Isabelle Dethan
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- Lazare est à demi égyptien ; ici, c'est son pays et son héritage !
- Ce garçon est certes orgueilleux, et puis il n'en fait qu'à sa tête, mais il est jeune et tellement, essentiellement gentil...
- Et si idéaliste qu'il pense être notre égal...
- Quoi, il ne l'est pas ?!
- Éléonore, dans quel monde vivez-vous ?

Isabelle Dethan
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On dit que c'est la plus haute tour du monde... En son cœur une bibliothèque immense et sombre abrite tout le savoir de l'univers… On dit aussi qu'un vieillard y déchiffre de vieux secrets en tournant des pages poussiéreuses plus que millénaires... Une mémoire rousse et folle, capable de se souvenir de toute chose, lui tient compagnie depuis des siècles : la tour n'a pas de porte… Mais

au sein de la terre, une femme veille devant la seule entrée de l'édifice... Gardienne de la tour, elle est aussi la source et la base : sur ses épaules reposent les fondations du bâtiment... La femme veille et attend encore et toujours… Ainsi finit le dit…

Isabelle Dethan
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- Avec un talent pareil, tu dois être l’artisan à la mode chez les plus grandes familles ?
- Ah, non. Pas encore. J’aime l’atmosphère particulière des théâtres. J’ai déjà eu à peindre quelques enseignes et fresques pour des commerçants, et ce n’était pas très agréable. Alors, réaliser des décors pour de riches particuliers… Subir leur morgue, leurs goûts, leur

suffisance…

Isabelle Dethan
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[Olympias] Je hais ce monde, où il y aura toujours un homme pour nous dicter sa volonté, à nous autres femmes !

Isabelle Dethan
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- Nous étions ici avant vous ! Nous sommes les légitimes propriétaires de cette dépouille !
- Ah, si nous étions dans un pays civilisé, je me rendrais à vos arguments ! Mais ici c'est la loi des armes ! La raison du plus fort : la mienne.

Isabelle Dethan
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- Vous n'avez jamais songé à changer de métier ?
- Si vous voulez rester en bons termes avec moi, Éléonore, vous voudrez bien cesser de refaire le monde. J'ai déjà assez de problèmes avec Charles qui s'obstine à rêver pour sa fille d'un avenir radieux, alors si vous vous y mettez avec mes employées...
- Vous êtes pessimiste, Catherine. Les choses changent.
- Pas dans

le métier que j'exerce, ma chère.

Isabelle Dethan
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- Ces devins ne m’ont apporté aucune aide, les conseils sont inintelligibles ! Ils sont par conséquent convaincus de haute-trahison envers l’État ! Arrêtez-les ! Je veux une grande exécution publique. Quelque chose qui cloue tous ces fuyards sur place !
- Mais sire… Ouvrez les yeux ! Il s’agit d’une catastrophe majeure ! Vous ne la stopperez pas par des exécutions ! IL

FAUT FUIR ! ÉVACUER LE PALAIS !
- AH ! Vous vous dévoilez enfin ! Vous êtes de mèche avec mes ennemis, vous sabordez mes ordres, vous voulez mon pouvoir, cela est clair ! Capitaine ! Saisissez-vous de mon ministre : complot contre ma personne !
- Mais sire…
- Exécutez-le sur l’heure ! Et empêchez MON peuple de quitter MA ville !

Isabelle Dethan
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- Le trésor de Cléopâtre : des meubles, des statues, des tissu en veux-tu en voilà. Le tout encore en bon état. Mais pas une once d'or. Ça sent le pillage organisé. Les empereurs romains ont dû se servir à l'époque.

Isabelle Dethan
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- Ah oui, quand même, vous faites dans l'escroquerie grand format ! Sans parler du respect dû aux morts que vous foulez allègrement aux pieds.
- Jeune homme, je vous en prie ! Ces morts, que je trouve habituellement dans le caniveau, je les embellis, je les magnifie, j'en fais des momies de nobles et de princes ! De plus, soixante-dix pour cent de mes momies sont en fait des cadavres

antiques que nous restaurons et réarrangeons... Quant à la première objection, pardon ! Je ne fais pas dans l'escroquerie mais dans le tourisme. De plus en plus de voyageurs veulent un souvenir d’Égypte. Je leur « offre » les sarcophages et les momies qu'ils souhaitent : en parfait état, et avec toutes les amulettes requises. Client garanti satisfait !

Isabelle Dethan
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- Oh, Lazare est... Il est... Je manque de mots. Intelligent, amusant, imprévisible, si sérieux parfois, désarmant, toujours... et il a des fesses superbes !
- Il a... ?! Oh mon Dieu, vous avez dépassé le stade des baisers ?! Vous n'êtes plus... vous avez...
- Oui ! Sous les colonnes d'une citerne antique, c'était merveilleux !
- Moi, c'était au fond d'un appartement

sinistre, dans un lit tout dur, sous un époux meilleur en traductions latines qu'en étreintes passionnées...
- Oh, ma pauvre ! Et ça va mieux depuis ?
- Oh ! Oui, rassurez-vous, Maxime est d'une autre trempe. Quoique j'aimerais parfois qu'il se passionne davantage pour les traductions latines...

Isabelle Dethan
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- Quel dommage que le peuple en charge de ces trésors soit aussi arriéré ! Les Égyptiens sont d'un sale et d'une négligé ! Nous avons vu leurs dignitaires... Figurez-vous que même les notables n'ont pas la décence de paraître à leur avantage : leurs costumes sont rapiécés, criards, pouilleux ! Quant au petit peuple : des ignares, rusés et menteurs, aux coutumes douteuses :

certaines familles ont élu domicile, tenez-vous bien, dans la tombe de leurs ancêtres !
- Il ne vous est pas venu à l'idée que ces gens sont très pauvres et vous voient comme une manne tombée du ciel ? Il ne vous a pas effleuré l'esprit que c'est votre richesse qui est indécente ?
- Vous semblez avoir le regard vif et le visage intelligent, pour un Égyptien. Alors ayez

l’honnêteté de reconnaître que vos semblables sont indignes de confiance et paresseux. Incapables de travailler, mais toujours prêts à quémander ! Une chance que nous soyons ici pour relever ce pays de sauvages !
- Il n'a pas besoin de pays ! Vous n'êtes que des vautours !!! + Lire la suiteCommenter  J’apprécie          160

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Une mémoire ça écoute, ça n'agit pas.

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On dit que c'est la plus haute tour du monde... En son cœur une bibliothèque immense et sombre abrite tout le savoir de l'univers...
On dit aussi qu'un vieillard y déchiffre de vieux secrets en tournant des pages poussiéreuses plus que millénaires... Une mémoire rousse et folle, capable de se souvenir de toute chose, lui tient compagnie depuis des siècles : la tour n'a pas de

porte...
Mais au sein de la terre, une femme veille devant la seule entrée de l'édifice... Gardienne de la tour, elle est aussi la source et la base : sur ses épaules reposent les fondations du bâtiment... La femme veille et attend encore et toujours...
... ainsi finit le dit...

Isabelle Dethan
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L’état d’espion et de comploteur sied mieux à la jeunesse...