Charles Mopsik
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"Ce qu'un homme peut expérimenter de plus beau et de plus profond, c'est le sens du mystère. C'est le principe qui sous-tend la religion et toute entreprise artistique et scientifique sérieuse. Celui qui n'a pas expérimenté cela, s'il n'est pas mort est au moins aveugle. Saisir que derrière chaque expérience de la vie il y a quelque chose qui échappe à notre entendement, dont la beauté

et le sublime ne nous atteignent qu'indirectement, c'est ça la religiosité. Dans ce sens, je suis religieux. Pour moi, il suffit de s'émerveiller devant ces secrets et de tenter humblement de saisir par l'esprit ne serait-ce que l'image de la structure grandiose de tout ce qui est." (Albert Einstein, cité en p. 11)

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L'écrit n'enseigne pas, il suggère. C'est l'âme qui comprend et se souvient

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Noa'h, Zohar p. 71b, traduction tome I p. 361.
"Elohim dit à Noé (...), Voici le signe d'alliance que j'établis entre moi et vous (...) Je mets mon arc dans le nuage" (Genèse 9, 12-13)... Rabbi Siméon reprit : "Et au-dessus de l'espace qui était sur leur tête, il y avait comme une apparence de pierre de saphir, une forme de trône" (Ezéchiel 1-26). ... Il s'agit là de quatre forces

de vie ('hayot), grandes, suprêmes et saintes, sur lesquelles l'espace est agencé... Quant à l'espace qui est devenu un carré, toutes les couleurs y sont contenues mais quatre couleurs y transparaissent, gravées quatre par quatre. Dans ces quatre empreintes qui sont de purs tracés, logent les êtres de l'En-Haut comme ceux de l'En-Bas. Lorsque les couleurs se décomposent, de quatre elles

deviennent douze. Il y a la couleur verte, la couleur rouge, la couleur blanche et la couleur saphir qui est la fusion de toutes les couleurs, ce qu'exprime le verset ; "Tel l'aspect de l'arc qui se forme dans le nuage en un jour de pluie, tel apparaissait ce cercle de lumière : c'était le reflet de la forme de la gloire de YHWH" (Ezéchiel 1-28). + Lire la suiteCommenter

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... il n'est pas douteux un instant que le féminin est un aspect divin plus actif et plus historiquement effectif que l'aspect masculin ... Les paires d'opposées richesse / pauvreté, lumière / obscurité s'inscrivent dans une même dialectique où le pôle féminin fait fonction non pas de simple manque, mais de lieu d'appel nécessaire pour provoquer les épanchements et l'apparition du

principe masculin qui sans cela resterait inerte ou replié sur lui-même.

Chapitre I, "La femme masculine".

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(Temps messianiques) Les enfants d'Ismaël sont destinés vers cette époque à se lever avec toutes nations du monde, pour marcher contre Jérusalem, selon les mots : "Je réunirai toutes les nations vers Jérusalem, pour le combat etc" (Zacharie 14:2) et ceux-ci : "Les rois de la terre se dressent, les souverains se liguent ensemble contre YHWH et contre son messie" (Psaume 2:2).

Tome II p. 156, Zohar I, p. 119a

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Le schème principal à travers lequel les cabalistes ont spéculé sur les temps futurs leur a été fourni par une ancienne légende juive selon laquelle, au tout début des temps, la Lune et le Soleil étaient tous deux des « grands luminaires », mais, après que la Lune se fut plaine en affirmant que « deux rois ne peuvent de servir de la même couronne », Dieu diminua la taille de la

Lune, qui désormais ne brille plus que la nuit et en n’émettant qu’une pâle lumière.

La Lune est regardée depuis l’époque rabbinique comme un symbole d’Israël tandis que le Soleil symbolise les nations du monde. Dans les temps à venir, la Lune retrouvera son envergure initiale et cette restauration de la pleine lumière lunaire est devenue le symbole de la Rédemption.

Pour les cabalistes, la Lune est aussi un symbole de la sefira Malkout, la Royauté, appelée ‘Atarah (Diadème), qui est l’élément féminin de la structure du monde divin.

La restauration attendue de la plénitude de la « Lune » a donné lieu à de multiples élaborations où les visions d’un futur différent ont ouvert la voie à des spéculations utopiques et

émancipatrices. (p. 215) + Lire la suiteCommenter  J’apprécie          30

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Les habitants de Terre sainte leur envoyèrent ce message (à ceux de l'Exil) : ... nous voyons tous les jours le Palais (le Temple) en ruine, les renards du désert aller et venir, et les autruches siffler à l'intérieur. Nous le voyons et nous pleurons. Et tandis que nous demeurons désemparés, nos bouches couchées dans la poussière, nous entendons le doux bruit de Ses pas lors des trois

veilles de la nuit, quand Elle descend voir ses Palais, comment ils sont ruinés et incendiés, et passant de Palais en palais, de séjour en séjour, Elle gémit, crie et pleure sur nous et sur Elle. Et nous nous réveillons au doux bruit de des pleurs et des gémissements, et notre esprit se met à la suivre et s'envole auprès d'Elle. Soudain, Elle reprend son vol et s'en va, on n'entend plus

rien, on ne sait plus rien, Elle est partie. Nous restons égarés, abasourdis, sans souffle et sans raison, hurlant et clamant : "Comment ?" (Lamentations I:1).

p. 92b, p. 74 de la traduction

Charles Mopsik
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La Révélation, au sens théologique, n'est pas un concept de la religion juive, telle qu'elle s'exprime dans le Midrash ou dans le cabalisme - même si cette affirmation peut paraître incongrue. La Torah n'est pas un Livre révélé, elle est un livre enseigné, transmis par Dieu et tout d'abord commenté par des anges, dont l'Ange de la Torah, ainsi qu'il est nommé dans la littérature

mystique des Palais. Cette fonction de l'ange, comme médiateur entre la Torah céleste et son sens caché dans ses récits, ses lois et ses lettres, est tout à fait essentiel, car c'est lui qui révèle le caractère infini de ses significations. telle qu'elle se présente sous sa forme d'apparition livresque, la Torah, pour le cabaliste, n'a ni ponctuation ni vocalisation pour permettre

justement de multiplier ses accès, d'ouvrir ses portes à mille lectures.

p. 91

Charles Mopsik
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« Car la rosée qui tombe sur vous est une rosée de lumière. » C’est la lumière qui sort du blanc de l’œil de l’Ancien. C’est par cette rosée que subsistent les saints supérieurs ; dans le monde futur, elle constitue la manne moulue des justes. Cette rosée tombe dans le « Verger des pommes sacrées », ainsi qu’il est écrit : « Et la surface de la Terre était couverte de

rosée ; et on vit paraître dans le désert quelque chose de menu et comme pilé au mortier. » La couleur de cette rosée est blanche et ressemble à la couleur de la pierre bdellium, dans laquelle on aperçoit toutes les nuances, ainsi qu’il est écrit : « Et la manne était comme la graine de la coriandre, et sa couleur comme du bdellium. » La blancheur de la Tête éclaire treize

directions, dont quatre sont devant, quatre du côté droit, quatre du côté gauche et une au-dessus de la Tête ; de là vient que la longueur du visage s’étend à trois cent soixante-dix fois dix mille mondes.

Zohar, III, 127b – 145a

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D'autres écrits issus du Midrach vont plus loin dans ce sens et mettent en scène la divinité même. Les transgressions modifient l'essence divine et peuvent transformer le Dieu bon et miséricordieux en un Dieu impitoyable : "A cause de vos fautes vous avez fait de moi un être cruel et vous avez changé l'attribut de ma miséricorde en cruauté" (Midrash Tan'houma, be'huqqotaï, 2). Dieu

reproche aux hommes de l'avoir modifié par leurs fautes qui ont changé sa bonté en dureté. Il est loisible de supposer que des bonnes actions sont au contraire susceptibles de provoquer une modification positive au niveau des qualités divines. Une sentence du Talmud l'affirme de façon explicite : " R. Eléazar dit : Pourquoi la prière d'un juste est-elle comparée à une pelle ? C'est pour

te rappeler que la prière des justes change l'esprit (da'ato) du Saint béni soit-Il, le faisant passer de la qualité de cruauté à la qualité de miséricorde, de la même façon que la pelle fait changer de place le grain dans le grenier." (Soucca 14a).

p. 59 + Lire la suiteCommenter  J’apprécie          20

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La voix (qol) et la voix (ql) : avec ou sans voyelle.

Rabbi Eléazar dit : La Voix Silencieuse (qol) c''est la voix d'en haut d'où toutes les Voix s'échappent. Mais la Voix sans vav (ql) c'est la Prière d'en bas, qui s'en va pour monter vers elle et être jointe à elle en permanence. Viens et vois : "La voix see fit entendre" (Genèse 45:16), c'est la voix sans vav, la voix qui

pleure sur le premier Temple et sur le deuxième Temple. "Se fit entendre", ainsi qu'il est dit : "A Ramaon entend une voix" (Jérémie 31:15). Qu'est-ce que Rama ? C'est le Monde d'en haut, le Monde à venir...

tome IV, p. 45-43.


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Rabbi Siméon dit : Si les hommes savaient combien est éminent le passage relatif à l'encens devant le Saint Béni soit-il, ils en saisiraient chaque mot et l'élèveraient en diadème sur leur tête, telle une couronne d'or. Quiconque s'adonne à son étude pour examiner l'oeuvre de l'encens et pour s'y concentrer chaque jour, a une part dans ce monde-ci et dans le monde à venir et il élimine

la mort de sur lui et de sur le monde entier ; il est sauvé de tous les jugements de ce monde-ci et des mauvais côtés et des jugements de l'Autre royaume. Dans cet encens, lorsque la fumée s'élevait en colonne, le prêtre voyait les lettres du secret du Nom saint emportées par les airs vers l'en-haut à travers cette colonne. Après quoi de nombreux chars saints l'entouraient de tous

côtés, jusqu'à ce qu'il monte et réjouisse Celui qui se réjouit. Cet encens nouait des liens sublimes et des organes descendaient pour attirer le degré inférieur vers l'en-haut.

67b, p. 133

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Viens et vois : quand le monde est sanctifié par la venue du Sabbat, une tente de paix se déploie et l'abrite. Quelle est cette "tente de paix" ? C'est le Sabbat : tous les souffles, toutes les tempêtes et les démons et tous les êtres impurs, se réfugient dans l'oeil du tourbillon du gouffre du grand Abîme. Quand dans le monde se réveille la sainteté, le souffle d'impureté ne s'éveille

pas avec elle, car l'un fuit l'autre. Le monde à ce moment est sous la garde de l'En-Haut et l'on n'a plus besoin alors de prier pour sa garde, comme par exemple "Il garde son peuple Israël pour toujours, amen." Car cette prière est réservée aux jours de semaine, quand le monde a besoin de Sa garde. mais pendant le Sabbat, une "tente de paix" s'est déployée sur lui et le préserve en toutes

directions.

Zohar bereshit 48a, p. 252 du tome I.

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IV-9 : Deux hommes valent mieux qu'un seul, car ils ont un bon salaire pour leur peine.

Targoum : Mieux vaut deux justes dans une génération qu'un seul, ce sont deux intercesseurs pour le sort et leurs paroles sont entendues, ils ont un bon salaire dans le monde à venir pour les peines dont ils ont peiné en portant leur génération.

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Joseph devant les rêves du Pharaon.

Il est écrit : "N'est-ce pas à Dieu qu'appartiennent les interprétations ? Racontez-moi donc" (Genèse 40:8). .. Viens et vois : il a été dit que le degré du rêve se situe en bas, il est le sixième degré ; en effet, depuis le lieu où se situe la prophétie jusqu'à ce degré du rêve, il y a six degrés. L'interprétation quant à elle

s'élève du degré des rêves à un autre degré : le rêve est un degré inférieur, l'interprétation se tient au dessus de lui. L'interprétation se situe dans la Parole et donc de la parole la chose dépend, comme il est écrit :"N'est-ce pas à Dieu qu'appartiennent les interprétations ?" "N'est-ce pas à Elohim", bien évidemment.

p. 236

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Or, quand on a ôté ces choses, quand on n'a laissé, ni attribut, ni figure, ni image, ce qui reste est comme une mer; car les eaux de la mer sont en elles-mêmes sans limite et sans forme; mais lorsqu'elles se répandent sur la terre, alors elles produisent une image, et nous permettent de faire ce calcul: La source des eaux de la mer et le jet qui en sort pour se répandre sur le sol font

deux.
Ensuite, il se forme un bassin immense, comme lorsqu'on creuse une vaste profondeur; ce bassin est occupé par les eaux sorties de la source, il est la mer elle-même et doit être compté le troisième. A présent cette immense profondeur se partage en sept canaux qui sont comme autant de vaisseaux longs par lesquels s'échappe l'eau de la mer. La source, le courant, la mer et les

sept canaux forment ensemble le nombre de dix. Et si l'ouvrier qui a construit ces vases vient à les briser, les eaux retournent à leur source, et il ne reste plus que les débris de ces vases, desséchés et sans eau. C'est ainsi que la cause des causes a produit les dix Sephiroth.
La couronne, c'est la source d'où jaillit une lumière sans fin, et de là vient le nom d'Infini, En

Soph, pour désigner la la cause suprême; car elle n'a dans cet état ni forme, ni figure; il n'existe alors aucun moyen de la comprendre, aucune manière de la connaître; c'est dans ce sens qu'il a été dit: Ne médite pas sur une chose qui est trop au-dessus de toi.

Ensuite se forme un vase aussi resserré qu'un point que la lettre, mais dans lequel cependant pénètre la lumière

divine: c'est la source de la sagesse, c'est la sagesse elle-même, en vertu de laquelle la cause suprême se fait appeler le Dieu sage. Après cela elle construit un vase immense comme la mer, et qu'on nomme l'intelligence: de là vient le titre de Dieu intelligent. Sachons cependant que Dieu n'est intelligent et sage que par sa propre substance; car la sagesse ne mérite pas ce nom par

elle-même, mais à cause de lui qui est sage et la produit de la lumière émanée de lui: ce n'est pas non plus par elle-même qu'on peut concevoir l'intelligence, mais par lui qui est l'être intelligent et qui la remplit de sa propre substance. Il n’aurait qu'à se retirer pour la laisser entièrement desséchée.

C'est ainsi qu'il faut entendre ces mots: Les eaux se sont

retirées de la mer, et le lit du fleuve est devenu sec et aride. Enfin, la mer se partage en sept branches, et il en résulte les sept vases précieux qu'on appelle la miséricorde ou la grandeur, la justice ou la force, la beauté, le triomphe, la gloire, la royauté et le fondement ou la base. C'est pour cette raison qu'il est nommé le grand ou le miséricordieux, le fort, le magnifique, le

Dieu des victoires, le Créateur qui toute gloire appartient et la base de toutes choses. C'est ce dernier attribut qui soutient tous les autres, ainsi que la totalité des mondes. Enfin, il est aussi le roi de l'univers; car tout est en son pouvoir, soit qu'il veuille diminuer le nombre des vases et augmenter la lumière qui en jaillit, ou que le contraire lui semble préférable. + Lire

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