Howard Bloom
Howard Bloom

Des études menées dans le monde entier prouvent que dès leurs deux premiers mois, les bébés préfèrent les beaux visages aux visages déplaisants (…) Ironiquement, les plus beaux visages que les scientifiques ont pu construire sont les mélanges des photos de 32 personnes normales, dont ils ont mélangé les traits pour créer une moyenne parfaite.
Ces études successives montrent que

ce que nous jugeons beau est une médiane.

Jean-Paul Brighelli
Jean-Paul Brighelli

On ne peut pas, dans le monde actuel, vivre à la fois sans littérature et sans bases scientifiques un petit peu sérieuses.

Titus Burckhardt
Titus Burckhardt

En effet, l'Eglise n'a pas condamné la théorie de Copernic, qui s'appuyait lui-même sur Icetus de Syracuse, jusqu'à ce que Galilée, quatre-vingts ans plus tard, sans apporter de preuve décisive à l'appui de la nouvelle théorie, décide de placer sur le plan théologique la querelle de l'ordre géocentrique ou héliocentrique du monde, en défiant la Curie par de violentes attaques de

prendre positions sur le problème. Le pape Urbain VIII proposa de définir le système héliocentrique comme une thèse mathématique possible, mais pas nécessairement comme celle qui garantissait la vérité définitive. Loin de se ranger à cette suggestion, Galilée répliqua en publiant son Dialogo sui Massimi Sistemi, dans lequel il présentait le pape comme un simple d'esprit. D'où ce

procès tristement célèbre, au cours duquel Galilée ne prononça nullement son fameux "Eppur si muove" (Et pourtant, elle se meut), mais abjura toutes ses déclarations pour avoir le droit de continuer à vivre en paix et dans l'honneur. La postérité littéraire de Galilée pris comme héros a fait naître chez plusieurs dignitaires de l'Eglise une sorte de sentiment de culpabilité qui les

rend étrangement désarmés devant les théories scientifiques modernes même lorsque celles-ci sont en contradiction flagrante avec les vérités de la foi et de l'entendement. On a l'habitude de dire que l'Eglise n'a pas à se mêler de problèmes scientifiques; le cas même de Galilée prouve justement que la nouvelle science rationaliste de la Renaissance prétendait à la vérité absolue et

se présentait donc comme une seconde religion. p135

Gilbert Keith Chesterton
Gilbert Keith Chesterton

Tel est le type de société que ces gens s'apprêtent à construire, si nous n'y mettons pas le holà tant que qu'il en est encore temps. Tout, qu'il s'agisse de choses tolérables ou intolérables, y sera subordonné à un seul usage, usage que nos ancêtres appelaient usance ou usure. Ses réalisations artistiques, bonnes ou mauvaises, serviront de réclames aux usuriers; sa littérature, bonne

ou mauvaise, sera patronnée par des usuriers; ses critères scientifiques répondront aux besoins des usuriers; sa religion sera suffisamment charitable pour leur accorder son pardon; son système pénal suffisamment dissuasif pour faire taire toute voix qui se mêlerait de critiquer la pratique de l'usure. Cette société aura peut-être pour dénomination : socialisme, mais son véritable nom

sera : esclavage.

Arthur C. Clarke
Arthur C. Clarke

On a tendance à nous confondre parce que nous sommes tous deux des auteurs de textes cérébraux où les concepts scientifiques comptent plus que l'action proprement dite.

Alain Daniélou
Alain Daniélou

J’ai rencontré souvent dans tous les domaines l’hostilité des « scientifiques ». Pourtant, une fois, Louis Renou, agacé des remarques faites contre l'« amateur » que j’étais, protesta publiquement : « Daniélou ne connaît pas nos méthodes mais quand je ne comprends pas un texte, c’est à lui que je le demande. » Après quoi, les indianistes français me laissèrent plus

tranquille.

Henri Bergson
Henri Bergson

Contre cette idée de l’originalité et l’imprévisibilité absolues des formes toute notre intelligence s’insurge. Notre intelligence, telle que l’évolution de la vie l’a modelée, a pour fonction essentielle d’éclairer notre conduite, de préparer notre action sur les choses (…) Elle cherche le même, afin de pouvoir appliquer son principe que « le même produit le même ». En

cela consiste la prévision de l’avenir dans le sens commun. La science porte cette opération au plus haut degré d’exactitude et de précision.(…) Elle ne peut opérer que sur ce qui est censé se répéter, c’est-à-dire sur ce qui est soustrait, par hypothèse à l’action de la durée. Ce qu’il y a d’irréductibilité et d’irréversible dans les moments successifs d’une

histoire lui échappe. Il faut pour se représenter cette irréductibilité et cette irréversibilité, rompre avec des habitudes scientifiques qui répondent aux exigences fondamentales de la pensée, faire violence à l’esprit, remonter la pente naturelle de l’intelligence. Mais là est précisément le rôle de la philosophie.

(Chapitre 1 - De l'évolution de la vie - Mécanisme

et finalité) + Lire la suiteCommenter  J’apprécie          30

Auguste Comte
Auguste Comte

« La division du travail intellectuel, perfectionnée de plus en plus, est un des attributs caractéristiques les plus importants de la philosophie positive. [...]
Mais, tout en reconnaissant les prodigieux résultats de cette division, tout en voyant désormais en elle la véritable base fondamentale de l’organisation générale du monde savant, il est impossible, d’un autre côté, de

n’être pas frappé des inconvénients capitaux qu’elle engendre, dans son état actuel, par l’excessive particularité des idées qui occupent exclusivement chaque intelligence individuelle. [...]
De l’aveu de tous, les divisions établies pour la plus grande perfection de nos travaux, entre les diverses branches de la philosophie naturelle, sont finalement artificielles. [...]

Craignons que l’esprit humain ne finisse par se perdre dans les travaux de détail. [...]
Le véritable moyen d’arrêter l’influence délétère dont l’avenir intellectuel semble menacé, par suite d’une trop grande spécialisation des recherches individuelles, ne saurait être, évidemment, de revenir à cette antique confusion des travaux, qui tendrait à faire rétrograder

l’esprit humain, et qui est d’ailleurs, aujourd'hui, heureusement devenue impossible. Il consiste, au contraire, dans le perfectionnement de la division du travail elle-même. Il suffit, en effet, de faire de l’étude des généralités scientifiques une grande spécialité de plus. [...] »
+ Lire la suiteCommenter  J’apprécie          40

Greta Thunberg
Greta Thunberg

Et oui j'écris mes propres discours. Mais comme je sais qu'ils vont toucher beaucoup de monde, je demande souvent conseil. Il y a quelques scientifiques auxquels je demande régulièrement de l'aide sur la manière de m'exprimer sur certaines questions complexes.

Greta Thunberg
Greta Thunberg

Certains me disent que je ferais mieux d'aller à l'école. Que je ferais mieux d'étudier et de devenir à mon tour scientifique du climat, pour "résoudre la crise climatique". Mais la crise climatique a déjà été résolue. Oui, nous avons déjà tous les faits et les solutions. Tout ce dont nous avons besoin, c'est de nous réveiller et de changer.
...
Quel est l'intérêt de

suivre les enseignements du système scolaire quand les plus grands scientifiques issus de ce même système scolaire ne sont pas écoutés par nos politiques et nos sociétés?