Ainsi une statue, c’est aussi bien l’être humain immobilisé par la mort que la pierre qui veut naître dans une forme humaine. La rêverie qui contemple une statue est alors animée dans un rythme d’immobilisation et de mise en mouvement. Elle est naturellement livrée à une ambivalence de la mort et de la vie.
La résistance nationale a vu naitre quantité d’initiatives témoignant de l’imagination créatrice de ceux qui ne veulent pas se soumettre aux ennemis de Dieu, aux destructeurs des familles et des patries. L’initiative la plus inattendue est sans conteste celle lancée par Farida Belghoul, dont je salue la présence parmi nous.
Tout le monde sait que les membres de la direction de la BNS ne doivent pas spéculer avec des monnaies étrangères ou des actions suisses. C'est dangereux parce qu'un conflit peut naître entre les intérêts de notre pays et la fortune personnelle de ces gens. C'est de cela dont il fallait débattre au Parlement. A la place, les autre partis ont préféré défendre ceux qui ont fauté et
attaquer l'UDC, qui a rendu publique cette affaire. Que voulez-vous? On sait depuis Sophocle que c'est toujours le messager qui est attaqué.
En effet, l'Eglise n'a pas condamné la théorie de Copernic, qui s'appuyait lui-même sur Icetus de Syracuse, jusqu'à ce que Galilée, quatre-vingts ans plus tard, sans apporter de preuve décisive à l'appui de la nouvelle théorie, décide de placer sur le plan théologique la querelle de l'ordre géocentrique ou héliocentrique du monde, en défiant la Curie par de violentes attaques de
prendre positions sur le problème. Le pape Urbain VIII proposa de définir le système héliocentrique comme une thèse mathématique possible, mais pas nécessairement comme celle qui garantissait la vérité définitive. Loin de se ranger à cette suggestion, Galilée répliqua en publiant son Dialogo sui Massimi Sistemi, dans lequel il présentait le pape comme un simple d'esprit. D'où ce
procès tristement célèbre, au cours duquel Galilée ne prononça nullement son fameux "Eppur si muove" (Et pourtant, elle se meut), mais abjura toutes ses déclarations pour avoir le droit de continuer à vivre en paix et dans l'honneur. La postérité littéraire de Galilée pris comme héros a fait naître chez plusieurs dignitaires de l'Eglise une sorte de sentiment de culpabilité qui les
rend étrangement désarmés devant les théories scientifiques modernes même lorsque celles-ci sont en contradiction flagrante avec les vérités de la foi et de l'entendement. On a l'habitude de dire que l'Eglise n'a pas à se mêler de problèmes scientifiques; le cas même de Galilée prouve justement que la nouvelle science rationaliste de la Renaissance prétendait à la vérité absolue et
se présentait donc comme une seconde religion. p135
Je n'aime ni la douleur ni la jouissance, le monde de la femme a beau me charmer qu'il ne me convainc, la femme présente en ma Mère ne m'attira jamais, mes profondeurs sont impassibles, je hais le désir et la crainte, Madame Mère n'était pas sans admirer ces dispositions, elle y voyait la source de ma liberté. La mort ne m'ébranlera pas longtemps, puisque rien ne m'affecte désormais et que
Madame Mère emporte le reliquat de mes angoisses, sa fin achève de me libérer et je ne vois plus qu'ordre sous mes pieds, le chaos se dissipe, la lumière est partout et je sens naître en moi comme une tranquille assurance.
Je suis certainement ce qu’on appelle aujourd’hui d’un nom affreux: un auteur multimédia. Je me suis toujours intéressé aux écritures que mon époque a inventées. J’ai eu la chance de naître au vingtième siècle qui a vu l’invention du cinéma, de la télévision, de la radio puis d’Internet. Chaque nouvelle technique suppose un nouveau langage. Toutes ces nouvelles formes
d’écriture m’ont toujours passionné.
J'ai donc renoncé, dans ma pratique rurale, aux médicaments d'un prix plus ou moins élevé, et aux préparations pharmaceutiques dont le luxe ne peut être payé que par le riche, pour m'occuper de l'emploi si simple et si économique des plantes que la nature fait naître avec profusion autour de nous.
Veut-on avoir la preuve de la parfaite inutilité des tous les livres de morale, de sermons, etc.? Il n’y a qu’à jeter les yeux sur le préjugé de la noblesse héréditaire. Y a-t-il un travers contre lequel les philosophes, les orateurs, les poètes, aient lancé plus de traits satiriques, qui ait plus exercé les esprits de toute espèce, qui ait fait naître plus de sarcasmes? Cela a-t-il
fait tomber les présentations, la fantaisie de monter dans les carrosses? cela a-t-il fait supprimer la place de Chérin?