Jacques-Louis David
Jacques-Louis David

Je pris le parti de l’accompagner, autant par attachement pour mon art que pour sa personne; je ne pouvais plus me passer de lui; je profitais moi-même à lui donner des leçons, et les questions qu’il me faisait seront des leçons pour ma vie : j'ai perdu mon émulation.

Jacques-Louis David
Jacques-Louis David

L'immortel Poussin traçant sur la toile les plus sublimes leçons de philosophie, est un témoin qui prouve que le génie des arts ne doit avoir d'autre guide que le flambeau de la raison

Yves Debay
Yves Debay

Quant aux donneurs de leçons (…) qui n'ont que le mot citoyen à la bouche, nous n'avons pas de leçons de patriotisme à recevoir d'eux… nous vivons dans la France dégénérée qu'ils nous offrent depuis trop longtemps.

Hillary Rodham Clinton
Hillary Rodham Clinton

On ne peut pas comprendre ce qui s’est passé en 2016 sans évoquer la guerre de l’information engagée sans vergogne par le Kremlin, l’intervention sans précédent du directeur du FBI au cours du processus électoral, cette presse qui clamait bien haut que mes e-mails étaient le problème numéro un de notre pays, et cette colère et cette rancœur qui imprègnent tant notre culture.

Je sais bien que certains refusent de se confronter à ces vérités. Et ils s’y refusent d’autant plus que c’est moi qui les y invite. Mais il est important de rectifier le tableau : saurons-nous soigner notre démocratie et la protéger ? Parviendrons-nous, en tant que citoyens, à combler les fossés qui nous séparent ? Les leçons que nous tirerons de cette année 2016 seront sans

doute décisives pour répondre à ces questions. C’est pourquoi je veux que mes petits-enfants et les générations qui viennent sachent ce qui s’est vraiment passé. Il faut rétablir la vérité. C’est notre responsabilité devant l’histoire – et face à un monde inquiet. + Lire la suiteCommenter  J’apprécie          00

Hector Berlioz
Hector Berlioz

XXVIII

Distraction violente. — F. H***. — Mademoiselle M***.

Ces entreprises musicales n’étaient pas pour moi les seules causes de fébriles agitations. Une jeune personne, celle aujourd’hui de nos virtuoses la plus célèbre par son talent et ses aventures, avait inspiré une véritable passion au pianiste-compositeur allemand H*** avec qui je m’étais lié dès

son arrivée à Paris. H*** connaissait mon grand amour shakespearien, et s’affligeait des tourments qu’il me faisait endurer. Il eut la naïveté imprudente d’en parler souvent à mademoiselle M*** et de lui dire qu’il n’avait jamais été témoin d’une exaltation pareille à la mienne. — «Ah ! je ne serai pas jaloux de celui-là, ajouta-t-il un jour, je suis bien sûr qu’il ne

vous aimera jamais !» On devine l’effet de ce maladroit aveu sur une telle Parisienne. Elle ne rêva plus qu’à donner un démenti à son trop confiant et platonique adorateur.

Dans le cours de ce même été, la directrice d’une pension de demoiselles, madame d’Aubré, m’avait proposé de professer... la guitare dans son institution ; et j’avais accepté. Chose assez

bouffonne, aujourd’hui encore, je figure sur les prospectus et parmi les maîtres de la pension d’Aubré comme professeur de ce noble instrument. Mademoiselle M***, elle aussi, y donnait des leçons de piano. Elle me plaisanta sur mon air triste, m’assura qu’il y avait par le monde quelqu’un qui s’intéressait bien vivement à moi..., me parla de H*** qui l’aimait bien, disait-elle,

mais qui n’en finissait pas...

Un matin je reçus même de mademoiselle M*** une lettre, dans laquelle, sous prétexte de me parler encore de H***, elle m’indiquait un rendez-vous secret pour le lendemain. J’oubliai de m’y rendre. Chef-d’œuvre de rouerie digne des plus grands hommes du genre, si je l’eusse fait exprès ; mais j’oubliai réellement le rendez-vous et ne

m’en souvins que quelques heures trop tard. Cette sublime indifférence acheva ce qui était si bien commencé, et après avoir fait pendant quelques jours assez brutalement le Joseph, je finis par me laisser Putipharder et consoler de mes chagrins intimes, avec une ardeur fort concevable pour qui voudra songer à mon âge, et aux dix-huit ans et à la beauté irritante de mademoiselle M***.


Si je racontais ce petit roman et les incroyables scènes de toute nature dont il se compose, je serais à peu près sûr de divertir le lecteur d’un façon neuve et inattendue. Mais, je l’ai déjà dit, je n’écris pas des confessions. Il me suffit d’avouer que mademoiselle M*** me mit au corps toutes les flammes et tous les diables de l’enfer. Ce pauvre H***, à qui je crus

devoir avouer la vérité, versa d’abord quelques larmes bien amères ; puis reconnaissant que, dans le fond, je n’avais été coupable à son égard d’aucune perfidie, il prit dignement et bravement son parti, me serra la main d’une étreinte convulsive et partit pour Francfort en me souhaitant bien du plaisir. J’ai toujours admiré sa conduite à cette occasion.

Voilà tout

ce que j’ai à dire de cette distraction violente apportée un moment, par le trouble des sens, à la passion grande et profonde qui remplissait mon cœur et occupait toutes les puissances de mon âme. On verra seulement dans le récit de mon voyage en Italie, de quelle manière dramatique cet épisode se dénoua et comment mademoiselle M*** faillit avoir une terrible preuve de la vérité du

proverbe : Il ne faut pas jouer avec le feu. + Lire la suiteCommenter  J’apprécie          00

Hector Berlioz
Hector Berlioz

VIII

A. de Pons. — Il me prête 1,200 francs. — On exécute ma messe une première fois dans l’église de Saint-Roch. — Une seconde fois dans l’église de Saint-Eustache. — Je la brûle.

Mon découragement devint donc extrême ; je n’avais rien de spécieux à répliquer aux lettres dont mes parents m’accablaient ; déjà ils menaçaient de me retirer la

modique pension qui me faisait vivre à Paris, quand le hasard me fit rencontrer à une représentation de la Didon de Piccini à l’Opéra, un jeune et savant amateur de musique, d’un caractère généreux et bouillant, qui avait assisté en trépignant de colère à ma débâcle de Saint-Roch. Il appartenait à une famille noble du faubourg Saint-Germain, et jouissait d’une certaine

aisance. Il s’est ruiné depuis lors ; il a épousé, malgré sa mère, une médiocre cantatrice, élève du Conservatoire ; il s’est fait acteur quand elle a débuté ; il l’a suivie en chantant l’opéra dans les provinces de France et en Italie. Abandonné au bout de quelques années par sa prima-donna, il est revenu végéter à Paris en donnant des leçons de chant. J’ai eu

quelquefois l’occasion de lui être utile, dans mes feuilletons du Journal des Débats ; mais c’est un poignant regret pour moi de n’avoir pu faire davantage ; car le service qu’il m’a rendu spontanément a exercé une grande influence sur toute ma carrière, je ne l’oublierai jamais ; il se nommait Augustin de Pons. Il vivait avec bien de la peine, l’an dernier, du produit de ses

leçons ! Qu’est-il devenu après la révolution de Février qui a dû lui enlever tous ses élèves ?... Je tremble d’y songer...

En m’apercevant au foyer de l’Opéra : «Eh bien, s’écria-t-il, de toute la force de ses robustes poumons, et cette messe ! est-elle refaite ? quand l’exécutons-nous tout de bon ? — Mon Dieu, oui, elle est refaite et de plus recopiée. Mais

comment voulez-vous que je la fasse exécuter ? — Comment ! parbleu, en payant les artistes. Que vous faut-il ? voyons ! douze cents francs ? quinze cents francs ? deux mille francs ? je vous les prêterai, moi. — De grâce, ne criez pas si fort. Si vous parlez sérieusement, je serai trop heureux d’accepter votre offre et douze cents francs me suffiront. — C’est dit. Venez chez moi

demain matin, j’aurai votre affaire. Nous engagerons tous les choristes de l’Opéra et un vigoureux orchestre. Il faut que Valentino soit content, il faut que nous soyons contents ; il faut que cela marche, sacrebleu !»

Et de fait cela marcha. Ma messe fut splendidement exécutée dans l’église de Saint-Roch, sous la direction de Valentino, devant un nombreux auditoire ; les

journaux en parlèrent favorablement, et je parvins ainsi, grâce à ce brave de Pons, à m’entendre et à me faire entendre pour la première fois. Tous les compositeurs savent quelle est l’importance et la difficulté, à Paris, de mettre ainsi le pied à l’étrier.

Cette partition fut encore exécutée longtemps après (en 1827) dans l’église de Saint-Eustache, le jour

même de la grande émeute de la rue Saint-Denis.

L’orchestre et les chœurs de l’Odéon m’étaient venus en aide cette fois gratuitement et j’avais osé entreprendre de les diriger moi-même. À part quelques inadvertances causées par l’émotion, je m’en tirai assez bien. Que j’étais loin pourtant de posséder les mille qualités de précision, de souplesse, de

chaleur, de sensibilité et de sang-froid, unies à un instinct indéfinissable, qui constituent le talent du vrai chef d’orchestre ! et qu’il m’a fallu de temps, d’exercices et de réflexions pour en acquérir quelques-unes ! Nous nous plaignons souvent de la rareté de nos bons chanteurs, les bons directeurs d’orchestre sont bien plus rares encore, et leur importance, dans une foule de

cas, est bien autrement grande et redoutable pour les compositeurs.

Après cette nouvelle épreuve, ne pouvant conserver aucun doute sur le peu de valeur de ma messe, j’en détachai le Resurrexit[9] dont j’étais assez content, et je brûlai le reste en compagnie de la scène de Béverley pour laquelle ma passion s’était fort apaisée, de l’opéra d’Estelle et d’un

oratorio latin (le Passage de la mer Rouge) que je venais d’achever. Un froid coup d’œil d’inquisiteur m’avait fait reconnaître ses droits incontestables à figurer dans cet auto-da-fé.

Lugubre coïncidence ! hier, après avoir écrit les lignes qu’on vient de lire, j’allai passer la soirée à l’Opéra-Comique. Un musicien de ma connaissance m’y rencontre dans un

entr’acte et m’aborde avec ces mots : «Depuis quand êtes-vous de retour de Londres ? — Depuis quelques semaines. — Eh bien ! de Pons... vous avez su ?... — Non, quoi donc ? — Il s’est empoisonné volontairement le mois dernier. — Ah ! mon Dieu ! — Oui, il a écrit qu’il était las de la vie ; mais je crains que la vie ne lui ait plus été possible ; il n’avait plus

d’élèves, la révolution les avait tous dispersés, et la vente de ses meubles n’a pas même suffi à payer ce qu’il devait pour son appartement. Oh ! malheureux ! pauvres abandonnés artistes ! République de crocheteurs et de chiffonniers !...

Horrible ! horrible ! most horrible ! Voici maintenant que le Morning-Post vient me donner les détails de la mort du malheureux

prince Lichnowsky, atrocement assassiné aux portes de Francfort par des brutes de paysans allemands, dignes émules de nos héros de Juin ! Ils l’ont lardé de coups de couteau, hâché de coups de faux ; ils lui ont mis les bras et les jambes en lambeaux ! Ils lui ont tiré plus de vingt coups de fusil dirigés de manière à ne pas le tuer ! Ils l’ont dépouillé ensuite et laissé mourant

et nu au pied d’un mur !... Il n’a expiré que cinq heures après, sans proférer une plainte, sans laisser échapper un soupir !... Noble, spirituel, enthousiaste et brave Lichnowsky ! Je l’ai beaucoup connu à Paris ; je l’ai retrouvé l’an dernier à Berlin en revenant de Russie. Ses succès de tribune commençaient alors. Infâme racaille humaine ! plus stupide et plus féroce cent

fois, dans tes soubresauts et tes grimaces révolutionnaires, que les babouins et les orangs-outangs de Bornéo !...

Oh ! il faut que je sorte, que je marche, que je coure, que je crie au grand air !... + Lire la suiteCommenter  J’apprécie          00

August Strindberg
August Strindberg

C’est tellement difficile de recommencer : comme d’apprendre à nouveau des leçons qu’on connaît par cœur, quand le professeur s’entête à vous prouver le contraire…

Miles Davis
Miles Davis

"J’ai encore en tête la musique que j’entendais dans l’Arkansas, chez mon grand-père, surtout le samedi soir à l’église. Je devais avoir six ou sept ans. Nous partions le soir sur les routes de campagne sombres et, tout à coup, cette musique semblait surgir de nulle part, de ces arbres inquiétants dont tout le monde disait qu’ils étaient hantés de fantômes. Bref, nous étions au

bord de la route […], quelqu’un se mettait à jouer de la guitare comme B.B. King, un homme et une femme chantaient, parlaient de déprime. Merde, c’était quelque chose, surtout la femme. […] Ce son-là, ce côté blues, église, funk de petite route, cette sonorité et ce rythme rural du sud, du Midwest. C’est à la tombée de la nuit, sur les effrayantes routes secondaires de

l’Arkansas, lorsque les chouettes sortent en hululant, que ce son se mêla à mon sang. Et quand j’ai pris mes premières leçons de musique, j’avais peut-être bien, déjà, une idée de ce que je voulais que ma musique soit."

Demi Lovato
Demi Lovato

Il y a une différence entre s’accrocher au passé et en tirer des leçons. Ce qui est fait est fait et je me rends compte qu’il est important de ne pas ressasser ce qui est arrivé puisque je ne peux rien y changer. Mais je veux tout de même me souvenir du passé et tirer des leçons de mes erreurs et de mes réussites dans la vie. Et puis, l’avenir m’excite, mais en fin de compte, nous

ne possédons que l’instant présent que nous devons chérir de tout cœur.

Demi Lovato
Demi Lovato

Les erreurs font partie de notre expérience comme êtres humains. Nos erreurs sont des bienfaits et des occasions de poursuivre notre apprentissage et notre évolution. Toutefois, même quand nous tirons des leçons de nos erreurs, il ne faut pas nous attendre à ne plus en commettre.