Il semble que la joie de lire soit le reflet de la joie d'écrire comme si le lecteur était le fantôme de l'écrivain.
[Le feu] matérialise la fête des hommes. Aussi haut qu'on puisse remonter, la valeur gastronomique prime la valeur alimentaire et c'est dans la joie et non pas dans la peine que l'homme a trouvé son esprit. La conquête du superflu donne une excitation spirituelle plus grande que la conquête du nécessaire. L'homme est une création du désir, non pas une création du besoin.
Si la provocation est une notion indispensable pour comprendre le rôle actif de notre connaissance du monde, c'est qu'on ne fait pas de la psychologie avec de la défaite. On ne connaît pas tout de suite le monde dans une connaissance placide, passive, quiète. Toutes les rêveries constructives — et il n'est rien de plus essentiellement constructeur que la rêverie de puissance — s'animent
dans l'espérance d'une adversité surmontée, dans la vision d'un adversaire vaincu. On ne trouvera le sens vital, nerveux, réel des notions objectives qu'en faisant l'histoire psychologique d'une victoire orgueilleuse remportée sur un élément adverse. C'est l'orgueil qui donne à l'unité dynamique à l'être, c'est lui qui crée et allonge la fibre nerveuse. C'est l'orgueil qui donne à
l'élan vital ses trajets rectilignes, c'est-à-dire son succès absolu. C'est le sentiment de la victoire certaine qui donne au réflexe sa flèche, la joie souveraine, la joie mâle de perforer la réalité.
Les déceptions continuelles, dont on peut prévoir que la série sera longue (peut-être aussi longue que ma vie), le prix élevé que l'on doit inévitablement payer pour la plus petite joie savourée, tout cela doit ruiner la sérénité de toute âme entière. Seule une pensée rend une telle vie encore supportable : le sombre et incertain pressentiment que mon art sera peut-être puissamment
encouragé et porté en avant par quelque coup du destin, cet art qui ne peut pas atteindre le degré qui correspond aux plus hautes exigences sans influence directe ou indirecte.
De même que l’on ne trouve à redire que des mauvais livres (où l’on se fait une joie de prendre en note les incorrections, celles qui suscitent notre mauvaise ironie) tandis que les excellents sont si dépourvus de faille qu’on ne peut y introduire aucun pied-de-biche pour découvrir leurs rouages, de même l’amour commence pour moi à décliner lorsqu’on est capable de dire
exactement ce qui nous plaît chez l’autre. Dès lors, l’autre est seulement une liste avec des cases cochées.
Now, as an embittered cynic, I should be almost programmed to vomit all over the screen at the mere sight of this, but instead, I find it strangely moving. You see, as I stare into their happy smiling faces filled with naive joie de vivre, I know they're just blissfully unaware of the crushing despair that awaits them as they venture further into adulthood. The myriad disappointments, the yawning
chasms of pain, the slow gnawing descent into physical decay, the sheer unrelenting horror of it all.
Le paradoxe est qu'étant l'un des bons auteurs, que l'on trouve à présent en France, le recul du français me remplit d'aise et son délabrement me met en joie, il me paraît qu'anticipant sur l'avenir, je passerai pour l'un des derniers mainteneurs du style et que mes morceaux feront l'ornement de leurs anthologies.