José Manuel Durão Barroso
José Manuel Durão Barroso

Nous vivons effectivement un moment historique. Le genre d'occasion où la crise remet en question toutes les certitudes et les esprits sont plus ouverts au changement. Ce sont des moments extraordinaires et qui n'arrivent pas tous les jours. Nous devons comprendre qu'il s'agit vraiment d'un de ces moments où il y a une plus grande plasticité qui fait que nous pouvons effectuer un vrai

changement.

Georges Charpak
Georges Charpak

La passion pour la physique, c'est inextinguible. C'est la curiosité et jusqu'à présent, tout au moins pour notre génération, il n'y a pas de fin, hein, il y a toujours des problèmes extraordinaires et on subodore même que le problème qu'on veut résoudre d'ici l'an 2000, il y en a de plus extraordinaires que nous ne pouvons pas aborder encore. Et nous sommes peut-être pervertis, mais il

n'y a pas de doute que c'est une grande passion. […] Gare aux vies privées. Beaucoup d'unions se sont brisées dessus. […] Il arrive que les gens qui vous sont chers vous disent: coucou, je suis là, parce qu'ils vous parlent, et tout à coup ils ont l'impression que vous êtes en train de penser à autre chose. Et c'est vrai que vous êtes en train de penser à autre chose. Des fois il faut

des mois pour maturer quelque chose.

Hector Berlioz
Hector Berlioz

Boïeldieu, dans cette conversation naïve, ne fit pourtant que résumer les idées françaises de cette époque sur l’art musical. Oui, c’est bien cela, le gros public, à Paris, voulait de la musique qui berçât, même dans les situations les plus terribles, de la musique un peu dramatique, mais, pas trop claire, incolore, pure d’harmonies extraordinaires de rhythmes insolites, de formes

nouvelles, d’effets inattendus ; de la musique n’exigeant de ses interprètes et de ses auditeurs ni grand talent ni grande attention. C’était un art aimable et galant, en pantalon collant, en bottes à revers, jamais emporté ni rêveur, mais joyeux et troubadour et chevalier français... de Paris.

On voulait autre chose il y a quelques années : quelque chose qui ne valait

guère mieux. Maintenant on ne sait ce qu’on veut, ou plutôt on ne veut rien du tout.

Où diable le bon Dieu avait-il la tête quand il m’a fait naître en ce plaisant pays de France ?... Et pourtant je l’aime ce drôle de pays, dès que je parviens à oublier l’art et à ne plus songer à nos sottes agitations politiques. Comme on s’y amuse parfois ! Comme on y rit ! Quelle

dépense d’idées on y fait ! (en paroles du moins.) Comme on y déchire l’univers et son maître avec de jolies dents bien blanches, avec de beaux ongles d’acier poli ! Comme l’esprit y pétille ! Comme on y danse sur la phrase ! Comme on y blague royalement et républicainement !... Cette dernière manière est la moins divertissante. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Hector Berlioz
Hector Berlioz

Les faits que je vais citer paraîtront sans doute fort extraordinaires et improbables à la plupart des lecteurs, mais ayant obtenu successivement le second et le premier grand prix au concours de l’Institut, je ne dirai rien que je n’aie vu moi-même, et dont je ne sois parfaitement sûr. Cette circonstance d’ailleurs me permet d’exprimer toute ma pensée, sans crainte de voir attribuer

à l’aigreur d’une vanité blessée ce qui n’est que l’expression de mon amour de l’art et de ma conviction intime.

La liberté dont j’ai déjà usé à cet égard a fait dire à Cherubini, le plus académique des académiciens passés, présents et futurs, et le plus violemment froissé en conséquence par mes observations, qu’en attaquant l’Académie je battais ma

nourrice. Si je n’avais pas obtenu le prix, il n’aurait pu me taxer de cette ingratitude, mais j’aurais passé dans son esprit et dans celui de beaucoup d’autres pour un vaincu qui venge sa défaite. D’où il faut conclure que d’aucune façon je ne pouvais aborder ce sujet sacré. Je l’aborde cependant et je le traiterai sans ménagement, comme un sujet profane.

Tous les

Français ou naturalisés Français, âgés de moins de trente ans, pouvaient et peuvent encore, aux termes du règlement, être admis au concours.

Quand l’époque en avait été fixée, les candidats venaient s’inscrire au secrétariat de l’Institut. Ils subissaient un examen préparatoire, nommé concours préliminaire, qui avait pour but de désigner parmi les aspirants les

cinq ou six élèves les plus avancés.

Le sujet du grand concours devait être une scène lyrique sérieuse pour une ou deux voix et orchestre ; et les candidats, afin de prouver qu’ils possédaient le sentiment de la mélodie et de l’expression dramatique, l’art de l’instrumentation et les autres connaissances indispensables pour écrire passablement un tel ouvrage, étaient

tenus de composer une fugue vocale. On leur accordait une journée pour ce travail. Chaque fugue devait être signée.

Le lendemain, les membres de la section de musique de l’Institut se rassemblaient, lisaient les fugues et faisaient un choix trop souvent entaché de partialité, car un certain nombre de manuscrits signés appartenaient toujours à des élèves de MM. les

Académiciens.
Les votes recueillis et les concurrents désignés, ceux-ci devaient se représenter bientôt après pour recevoir les paroles de la scène qu’ils allaient avoir à mettre en musique, et entrer en loge. M. le secrétaire perpétuel de l’Académie des beaux-arts leur dictait collectivement le classique poëme, qui commençait presque toujours ainsi :

«Déjà

l’aurore aux doigts de rose. Ou : »Déjà le jour naissant ranime la nature. Ou : »Déjà d’un doux éclat l’horizon se colore. Ou : »Déjà du blond Phœbus le char brillant s’avance. Ou : »Déjà de pourpre et d’or les monts lointains se parent. etc., etc.

Les candidats, munis du lumineux poëme, étaient alors enfermés isolément avec un piano, dans une chambre

appelée loge, jusqu’à ce qu’ils eussent terminé leur partition. Le matin à onze heures et le soir à six, le concierge, dépositaire des clefs de chaque loge, venait ouvrir aux détenus, qui se réunissaient pour prendre ensemble leur repas ; mais défense à eux de sortir du palais de l’Institut.

Tout ce qui leur arrivait du dehors, papiers, lettres, livres, linge, était

soigneusement visité, afin que les concurrents ne pussent obtenir ni aide, ni conseil de personne. Ce qui n’empêchait pas qu’on ne les autorisât à recevoir des visites dans la cour de l’Institut, tous les jours de six à huit heures du soir, à inviter même leurs amis à de joyeux dîners, où Dieu sait tout ce qui pouvait se communiquer, de vive voix ou par écrit, entre le vin de

Bordeaux et le vin de Champagne. Le délai fixé pour la composition était de vingt-deux jours ; ceux des compositeurs qui avaient fini avant ce temps étaient libres de sortir après avoir déposé leur manuscrit, toujours numéroté et signé.

Toutes les partitions étant livrées, le lyrique aréopage s’assemblait de nouveau et s’adjoignait à cette occasion deux membres pris

dans les autres sections de l’Institut ; un sculpteur et un peintre, par exemple, ou un graveur et un architecte, ou un sculpteur et un graveur ou un architecte et un peintre, ou même deux graveurs, ou deux peintres, ou deux architectes, ou deux sculpteurs. L’important était qu’ils ne fussent pas musiciens. Ils avaient voix délibérative, et se trouvaient là pour juger d’un art qui

leur est étranger.

On entendait successivement toutes les scènes écrites pour l’orchestre, comme je l’ai dit plus haut, et on les entendait réduites par un seul accompagnateur sur le piano !... (Et il en est encore ainsi à cette heure).

Vainement prétendrait-on qu’il est possible d’apprécier à sa juste valeur une composition d’orchestre ainsi mutilée,

rien n’est plus éloigné de la vérité. Le piano peut donner une idée de l’orchestre pour un ouvrage qu’on aurait déjà entendu complètement exécuté, la mémoire alors se réveille, supplée à ce qui manque, et on est ému par souvenir. Mais pour une œuvre nouvelle, dans l’état actuel de la musique, c’est impossible. Une partition telle que l’Œdipe de Sacchini, ou toute

autre de cette école, dans laquelle l’instrumentation n’existe pas, ne perdrait presque rien à une pareille épreuve. Aucune composition moderne, en supposant que l’auteur ait profité des ressources que l’art actuel lui donne, n’est dans le même cas. Exécutez donc sur le piano la marche de la communion de la messe du sacre, de Cherubini ! que deviendront ces délicieuses tenues

d’instruments à vent qui vous plongent dans une extase mystique ? ces ravissants enlacements de flûtes et de clarinettes d’où résulte presque tout l’effet ? Ils disparaîtront entièrement, puisque le piano ne peut tenir ni enfler un son. Accompagnez au piano l’air d’Agamemnon, dans l’Iphigénie en Aulide de Gluck ! + Lire la suiteCommenter  J’apprécie     

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Alexis de Tocqueville
Alexis de Tocqueville

VUE GÉNÉRALE DU SUJET
Je voudrais, avant de quitter pour jamais la carrière que je viens de parcourir, pouvoir embrasser d'un dernier regard tous les traits divers qui marquent la face du monde nouveau, et juger enfin de l'influence générale que doit exercer l'égalité sur le sort des hommes , mais la difficulté d'une pareille entreprise m'arrête , en présence d'un si grand objet,

je sens ma vue qui se trouble et ma raison qui chancelle.Cette société nouvelle, que j'ai cherché à peindre et que je veux juger, ne fait que de naître. Le temps n'en a point encore arrêté la forme , la grande révolution qui l'a créée dure encore, et, dans ce qui arrive de nos jours, il est presque impossible de discerner ce qui doit passer avec la révolution elle-même, et ce qui doit

rester après elle.Le monde qui s'élève est encore à moitié engagé sous les débris du monde qui tombe, et, au milieu de l'immense confusion que présentent les affaires humaines, nul ne saurait dire ce qui restera debout des vieilles institutions et des anciennes mœurs, et ce qui achèvera d'en disparaitre.Quoique la révolution qui s'opère dans l'état social, les lois, les idées, les

sentiments des hommes, soit encore bien loin d'être terminée, déjà on ne saurait comparer ses œuvres avec rien de ce qui s'est vu précédemment dans le monde. Je remonte de siècle en siècle jusqu'à l'antiquité la plus reculée , je n'aperçois rien qui ressemble à ce qui est sous mes yeux. Le passé n'éclairant plus l'avenir, l'esprit marche dans les ténèbres.Cependant, au milieu de

ce tableau si vaste, si nouveau, si confus, j'entrevois déjà quelques traits principaux qui se dessinent, et je les indique : Je vois que les biens et les maux se répartissent assez également dans le monde. Les grandes richesses disparaissent , le nombre des petites fortunes s'accroît , les désirs et les jouissances se multiplient , il n'y a plus de prospérités extraordinaires ni de

misères irrémédiables. L'ambition est un sentiment universel, il y a peu d'ambitions vastes. Chaque individu est isolé et faible , la société est agile, prévoyante et forte , les particuliers font de petites choses, et l'État d'immenses.Les âmes ne sont pas énergiques , mais les mœurs sont douces et les législations humaines. S'il se rencontre peu de grands dévouements, de vertus

très hautes, très brillantes et très pures, les habitudes sont rangées, la violence est rare, la cruauté presque inconnue. L'existence des hommes devient plus longue et leur propriété plus sûre. La vie n'est pas très ornée, mais très aisée et très paisible. Il y a peu de plaisirs très délicats et très grossiers, peu de politesses dans les manières et peu de brutalité dans les

goûts. On ne rencontre guère d'hommes très savants ni de populations très ignorantes. Le génie devient plus rare et les lumières plus communes. L'esprit humain se développe par les petits efforts combinés de tous les hommes, et non par l'impulsion puissante de quelques-uns d'entre eux. Il y a moins de perfection, mais plus de fécondité dans les œuvres. Tous les liens de race, de classe,

de patrie se détendent , le grand lien de l'humanité se resserre.Si parmi tous ces traits divers, je cherche celui qui me parait le plus général et le plus frappant, j'arrive à voir que ce qui se remarque dans les fortunes se représente sous mille autres formes. Presque tous les extrêmes s'adoucissent et s'émoussent , presque tous les points saillants s'effacent pour faire place à quelque

chose de moyen, qui est tout à la fois moins haut et moins bas, moins brillant et moins obscur que ce qui se voyait dans le monde.Je promène mes regards sur cette foule innombrable composée d'êtres pareils, où rien ne s'élève ni ne s'abaisse. Le spectacle de cette uniformité universelle m'attriste et me glace, et je suis tenté de regretter la société qui n'est plus.Lorsque le monde

était rempli d'hommes très grands et très petits, très riches et très pauvres, très savants et très ignorants, je détournais mes regards des seconds pour ne les attacher que sur les premiers, et ceux-ci réjouissaient ma vue , mais je comprends que ce plaisir naissait de ma faiblesse : c'est parce que je ne puis voir en même temps tout ce qui m'environne qu'il m'est permis de choisir

ainsi et de mettre à part, parmi tant d'objets, ceux qu'il me plait de contempler. Il n'en est pas de même de l'Être tout-puissant et éternel, dont l'œil enveloppe nécessairement l'ensemble des choses, et qui voit distinctement, bien qu'à la fois, tout le genre humain et chaque homme.Il est naturel de croire que ce qui satisfait le plus les regards de ce créateur et de ce conservateur des

hommes, ce n'est point la prospérité singulière de quelques-uns, mais le plus grand bien-être de tous : ce qui me semble une décadence est donc à ses yeux un progrès , ce qui me blesse lui agrée. L'égalité est moins élevée peut-être , mais elle est plus juste, et sa justice fait sa grandeur et sa beauté.Je m'efforce de pénétrer dans ce point de vue de Dieu, et c'est de là que je

cherche à considérer et à juger les choses humaines. Personne sur la terre ne peut encore affirmer d’une manière absolue et générale que l’état nouveau des sociétés soit supérieur à l'état ancien , mais il est déjà aisé de voir qu'il est autre.Il y a de certains vices et de certaines vertus qui étaient attachés à la constitution des nations aristocratiques, et qui sont

tellement contraires au génie des peuples nouveaux qu'on ne saurait les introduire dans leur sein. Il y a de bons penchants et de mauvais instincts qui étaient étrangers aux premiers et qui sont naturels aux seconds , des idées qui se présentent d'elles-mêmes à l'imagination des uns et que l'esprit des autres rejette. Ce sont comme deux humanités distinctes, dont chacune a ses avantages et

ses inconvénients particuliers, ses biens et ses maux qui lui sont propres.Il faut donc bien prendre garde de juger les sociétés qui naissent avec les idées qu'on a puisées dans celles qui ne sont plus. Cela serait injuste, car ces sociétés, différant prodigieusement entre elles, sont incomparables.Il ne serait guère plus raisonnable de demander aux hommes de notre temps les vertus

particulières qui découlaient de l'état social de leurs ancêtres, puisque cet état social lui-même est tombé, et qu'il a entraîné confusément dans sa chute tous les biens et tous les maux qu'il portait avec lui.Mais ces choses sont encore mal comprises de nos jours.J'aperçois un grand nombre de mes contemporains qui entreprennent de faire un choix entre les institutions, les opinions,

les idées qui naissaient de la constitution aristocratique de l'ancienne société , ils abandonneraient volontiers les unes, mais ils voudraient retenir les autres et les transporter avec eux dans le monde nouveau.Je pense que ceux-là consument leur temps et leurs forces dans un travail honnête et stérile.Il ne s'agit plus de retenir les avantages particuliers que l'inégalité des conditions

procure aux hommes, mais d’assurer les biens nouveaux que l’égalité peut leur offrir.Nous ne devons pas tendre à nous rendre semblables à nos pères, mais nous efforcer d'atteindre l'espèce de grandeur et de bonheur qui nous est propre.Pour moi qui, parvenu à ce dernier terme de ma course, découvre de loin, mais à la fois, tous les objets divers que j'avais contemplés à part en

marchant, je me sens plein de craintes et plein d'espérances. Je vois de grands périls qu'il est possible de conjurer , de grands maux qu'on peut éviter ou restreindre, et je m'affermis de plus en plus dans cette croyance que, pour être honnêtes et prospères, il suffit encore aux nations démocratiques de le vouloir.Je n'ignore pas que plusieurs de mes contemporains ont pensé que les

peuples ne sont jamais ici-bas maîtres d'eux-mêmes, et qu'ils obéissent nécessairement à je ne sais quelle force insurmontable et inintelligente qui nait des événements antérieurs, de la race, du sol ou du climat.Ce sont là de fausses et lâches doctrines, qui ne sauraient jamais produire que des hommes faibles et des nations pusillanimes : la Providence n'a créé le genre humain ni

entièrement indépendant, ni tout à fait esclave. Elle trace, il est vrai, autour de chaque homme, un cercle fatal dont il ne peut sortir , mais, dans ses vastes limites, l'homme est puissant et libre , ainsi des peuples.Les nations de nos jours ne sauraient faire que dans leur sein les conditions ne soient pas égales , mais il dépend d'elles que l'égalité les conduise à la servitude ou à

la liberté, aux lumières ou à la barbarie, à la prospérité ou aux misères.
p. 451 - 455 + Lire la suiteCommenter  J’apprécie          00

Carl Sagan
Carl Sagan

Des prétentions extraordinaires nécessitent une preuve extraordinaire.

François Mauriac
François Mauriac

Elle exécrait dans les romans la peinture d'êtres extraordinaires et tels qu'on n'en rencontre jamais dans la vie.

Muhammad Yunus
Muhammad Yunus

Nous sommes par bonheur entrés dans un âge où les rêves ont les meilleures chances de se réaliser – une époque où le monde est mûr pour les changements extraordinaires que le social-business peut produire (…) Choisissons de croire en nos rêves et efforçons-nous de rendre possible ce qui paraît impossible (…) La vie m’a enseigné que tout individu dispose d’un énorme potentiel

de création et d’entrepreneuriat

Anne Brontë
Anne Brontë

Car si Crimsvvorth est Charlotte elle-même, Frances Henri, l'institutrice qu'il va aimer, représente également l'auteur. En vérité les deux personnages se ressemblent trait pour trait: timides, pauvres et obscurs, dotés d'un physique ingrat dont ils sont au plus haut point conscients, passionnés et pourtant raisonnables, ils sont bien l'un et l'autre, dans le sentiment qu'ils ont de leur

infériorité physique et sociale, telle que que se voyait Charlotte, telle, aussi, qu'est dépeinte Jeanne Eyre: invisibles aux yeux du monde qui ne perçoit qu'un extérieur contrôlé et insignifiant, mais pourvus d'un feu intérieur dont la force se révèle à qui les aime ou qui les reconnaît; ainsi l'intensité de Frances apparaît uniquement "lorsque des circonstances extraordinaires

(...) la faisaient jaillir des profondeurs où elle brûlait en permanence."

François Brune
François Brune

Une série d'événements extraordinaires se sont déroulés sur une période de quatre jours, du 9 au 12 décembre 1531, au Nord de la ville de Mexico. Quatre jours qui ont profondément marqué toute l'histoire du Mexique. Il semble qu'ils soient même appelés aujourd'hui, dans la crise religieuse que traverse l'Eglise, à jouer un rôle de plus en plus important à travers le monde entier. Il

n'existe certainement aucun endroit dans le monde où Dieu soit intervenu de manière aussi éclatante. Le Pape Benoît XIV l'avait reconnu en s'écriant, à propos de ces apparitions et de l'image miraculeuse de la Vierge : Dieu n'en a fait autant pour aucun peuple. (p.11)