L’alternative n’est pas pour lui [le FN] de s’enfermer dans le bunker des « purs et durs » ou, au contraire, de chercher à se « banaliser » ou à se « dédiaboliser » (le fait d’être diabolisé n’a pas empêché Sarkozy d’être élu, mais lui a au contraire valu des voix supplémentaires) tout en adoptant, d’élection en élection, la tactique du hamster qui tourne sans cesse
dans sa roue tout en restant sur place. L’alternative à laquelle il se trouve confronté aujourd’hui de manière aiguë est toujours la même : vouloir encore incarner la « droite de la droite » ou se radicaliser dans la défense des couches populaires pour représenter le peuple de France dans sa diversité. Rien n’indique pour l’instant qu’il choisira la deuxième solution. Il reste
au FN à apprendre comment devenir une force de transformation sociale dans laquelle puissent se reconnaître des couches populaires au statut social et professionnel précaire et au capital culturel inexistant, pour ne rien dire de ceux qui ne votent plus (entre 2002 et 2007, l’abstention est passée de 20 à 31 % en milieu ouvrier). Rien n’indique, là non plus, qu’il en ait la capacité
ni même la volonté.
Chez nous, le pouvoir suprême de l'État est constitué par les citoyens. Ces citoyens ne se contentent pas de voter, mais ils veulent aussi décider eux-mêmes leurs lois et impôts. Ce n'est qu'au deuxième échelon hiérarchique que le Parlement intervient en tant que partie législative et le troisième échelon de la hiérarchie est constitué par le Conseil fédéral placé sous le
Parlement. Comme vous pouvez le constater, mon éviction du Conseil fédéral m'a permis de rmonter du 3e échelon hiérarchique du Conseil fédéral au 1er échelon, c'est-à-dire à l'endroit où la principale tâche consiste à assumer le contrôle et à observer de près les agissements des politiciens et du gouvernement à Berne pour qu'il ne bernent pas les citoyens!
Je soutiens l'idée que dans notre société, les pauvres sont doublement punis par les architectes. Une première fois parce qu'ils sont privés de maison, et la deuxième fois parce que quand on la leur donne, elle est moche. Malheureusement, il est fréquent que nous les architectes, nous acceptons ces procédés sans les critiquer. Nous acceptons la laideur avec une espèce de cynisme, comme
si elle était inéluctable. Nous ne faisons rien pour lutter contre cette profusion de maisons médiocres et dans lesquelles il est évident qu'aucun architecte ne voudrait venir habiter.
La Deuxième Symphonie de Brahms est l’inquiète tendresse d’un regard face à la profondeur d’un monde psalmodié.
Lors de la création en France de la première Commission des monuments historiques, en 1837, les trois grandes catégories de monuments historiques étaient constituées par les restes de l'Antiquité, les édifices religieux du Moyen Âge et quelques châteaux. Au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, le nombre de biens inventoriés avait été multiplié par dix, mais leur nature n'avait
guère changé. […] Depuis, toutes les formes de l'art de bâtir, savantes et populaires, urbaines et rurales, toutes les catégories d'édifices, publics et privés, somptuaires et utilitaires, ont été annexés sous des dénominations nouvelles […].
Ce qui fait avancer le Tiers État? L'incompétence des élites actuelles. Leur insensibilité à la très grande précarité. Gardons-nous, pour autant, de cette mode vebale, insupportable, consistant à parler du « vote de la souffrance ». De quel droit serions-nous médecins, et eux malades? Deuxième cause, donc, de la percée du Tiers dans nos sociétés : l'arrogance des partis en place,
ceux qui ont encore (pour un temps) pignon sur rue, et parlent toujours de ces mouvements comme d'éruptions passagères, pathologiques. On les guérirait, et tout rentrerait dans l'ordre! L'ordre de qui? Mais de ceux qui sont au pouvoir, pardi!
S'intégrer à une nouvelle culture, c'est comme lire un livre plusieurs fois; La première lecture, généralement, c'est pour se familiariser avec les personnages. À la deuxième lecture, on s'intéresse davantage à l'histoire. Mais à la troisième lecture, si on est capable de raconter l'histoire avec passion, c'est qu'elle est devenue aussi la nôtre, et les personnages des membres de notre
propre famille.
[…] On ne le répètera jamais assez – à quel point la mousse est fragile. On marche dessus une fois et elle se redresse à la première pluie. La deuxième fois, elle ne se redresse plus. La troisième, elle meurt. Il en est de même avec les eiders, la troisième fois qu’on les fait fuir de leur nid, ils ne reviennent jamais.