Ysabelle Lacamp
Ysabelle Lacamp

Arrivée au détour de la longue galerie ouvragée qui relie le Pavillon des femmes au bâtiment principal, Shu-Meï ralentit l'allure et se compose un visage de circonstance.

Ysabelle Lacamp
Ysabelle Lacamp

[Les nazis tournèrent à Terezin des films de propagande, visant à montrer ce camp comme un "ghetto idéal" pour les juifs.]
Un film, oui, censé montrer la journée type du juif le plus heureux sur terre grâce à la magnanimité et à la munificence du Fürher.
Match de foot, atelier de couture bourdonnant, folle et trépidante session de jazz au Stadtkapelle : «Regardez comme ils

sautillent ! Regardez-les se tortiller ! »
Un film, un vrai, avec ses décors en trompe-l’œil, ses fausses échoppes où rien n'était vendu, son café musical où l'on ne pouvait pas boire de café, ses bains publics sans canalisation, sa banque aux faux clients et aux faux caissiers, et même ses dizaines de landaus tout neufs paradant sur la grand-place au soleil à défaut de ne

jamais voir l'ombre d'un bébé !

Ysabelle Lacamp
Ysabelle Lacamp

Je reste fasciné par tes yeux qui me fixent, comme deux énormes lacs transparents, si clairs, si profonds, si sincères, que j'aimerais me perdre dans leur onde.

Ysabelle Lacamp
Ysabelle Lacamp

A cette époque comme sous la précédente dynastie Tang, les moeurs étaient relativement permissives, surtout si l'on tient compte d'une certaine décadence engendrée par cette situation anarchique.

Ysabelle Lacamp
Ysabelle Lacamp

Il suffisait que sa porte s'ouvre et que je me réfugie dans ses bras pour oublier ce brouillon de culture grouillant de mensonges qu'était devenue mon existence.

Ysabelle Lacamp
Ysabelle Lacamp

Terezín, au doux nom choisi en l'honneur de la mère de l'empereur, qui aurait cru alors que tu deviendrais tombe à ciel ouvert de milliers de Juifs?(...)

Terezín...étrange Babel du désespoir ou l'on parquait les Juifs pour mieux les envoyer mourir...

Ysabelle Lacamp
Ysabelle Lacamp

Le « Livre des Rites » restait toujours le même.
Que l’on en juge plutôt :
« La force est la vertu du Yang, la soumission constitue l’utilité du Yin »
« On honore l’homme pour sa puissance, on loue la femme pour sa faiblesse. »

Ysabelle Lacamp
Ysabelle Lacamp

Pandore a craqué. Curiosité ?
Pandore a soulevé le couvercle de la jarre que les dieux, lui avaient fait jurer de garder fermée, laissant tous les maux, s'échapper sur la terre. Quand elle l'a refermée, il ne restait plus, paraît-il que l' "espoir" au fond du récipient !

Ysabelle Lacamp
Ysabelle Lacamp

Tsao lève les yeux du Livre de la voie et de la Vertu et médite sur ce qu'il vient de lire :
Qui aime avec excès s'épuise,
Qui amasse gros perdra gros,
Content de peu n'a pas à craindre

Ysabelle Lacamp
Ysabelle Lacamp

Vous êtes-vous un jour demandé pourquoi vous aviez cessé de manger et comment vous pourriez vous en sortir ?
- ... Vous guérirez le jour où vous saurez dire "merde" aux autres sans culpabiliser.

Ysabelle Lacamp
Ysabelle Lacamp

La vrai beauté, ce n'est pas forcément ce qui est parfait. tu peux la trouver dans la laideur comme tu peux admirer une toile de maître sans que son esthétique te fasse vibrer.

Ysabelle Lacamp
Ysabelle Lacamp

 
 
[…]
Tout de même, s’habitue-t-on à ne plus être qu’un
numéro ? Une petite boîte, une allumette tiens, qu'on
empile sur des milliers d'autres petites boîtes, qu'on
aligne à côté de milliers d'autres allumettes : numéro
185 443, mesdames et messieurs ! Et hop, comme ça,
sorti du chapeau ! Si ça vous fiche pas un

coup à l'égo !

p.101

Ysabelle Lacamp
Ysabelle Lacamp

Il n’aperçut derrière lui qu’une femme blonde plutôt jolie qui le regardait au loin d’un air totalement égaré en retenant sa jupe qui menaçait de s’envoler… Une Européenne qui sans doute n’avait plus ses esprits…

Ysabelle Lacamp
Ysabelle Lacamp

Rien n’est trop beau pour apaiser la nostalgie de l’époux qui s’en retourne du Continent aux Chimères. Rien n’est trop coûteux pour soigner l’accueil de celui qui s’apprête à retrouver la terre meurtrie de ses Ancêtres.

Ysabelle Lacamp
Ysabelle Lacamp

Dans le fond, partir comme un voleur après cette nuit blanche, où il semblait avoir sucé jusqu’à la moelle les dernières heures qui lui restaient dans la capitale, n’était pas la plus mauvaise façon de faire ses adieux à la France.

Ysabelle Lacamp
Ysabelle Lacamp

– Je ne vous oublierai jamais, lui avait-elle chuchoté.
– Je ne NOUS oublierai jamais, avait-il rétorqué.

Ysabelle Lacamp
Ysabelle Lacamp

… L’hiver a toujours été jaloux des fleurs.

Ysabelle Lacamp
Ysabelle Lacamp

En rentrant dans ma chambre, je m'aperçus alors que si je m'étais laissé enlever ma culotte, ma pudeur m'avait fait oublier d'ôter mes gants. Je pensai à ma mère. les conservait-elle, ses petits gant à la liséré blanc, lorsqu'elle se retrouvait dans es bras de son "Farang"?

Ysabelle Lacamp
Ysabelle Lacamp

L'amour, ça ne se décline pas comme dans les livres. C'est dans l'instant qu'il faut le vivre.

Ysabelle Lacamp
Ysabelle Lacamp

Notre comportement dépend de notre héritage émotionnel autant que du contexte culturel dans lequel nous vivons.