La science de l'homme est la mesure de sa puissance, parce qu'ignorer la cause, c'est ne pouvoir produire l'effet. On ne triomphe de la nature qu’en lui obéissant; et ce qui, dans la spéculation, porte le nom de cause, devient une règle dans la pratique.
Les déceptions continuelles, dont on peut prévoir que la série sera longue (peut-être aussi longue que ma vie), le prix élevé que l'on doit inévitablement payer pour la plus petite joie savourée, tout cela doit ruiner la sérénité de toute âme entière. Seule une pensée rend une telle vie encore supportable : le sombre et incertain pressentiment que mon art sera peut-être puissamment
encouragé et porté en avant par quelque coup du destin, cet art qui ne peut pas atteindre le degré qui correspond aux plus hautes exigences sans influence directe ou indirecte.
Depuis Freud, qui a salué lui aussi dans les grands poètes — Sophocle ou Shakespeare — ses maîtres et de grands connaisseurs avant lui de l'inconscient et singulièrement du complexe d'Œdipe, il existe une psychanalyse de l'art. […] les études d'inspiration freudienne ont paru, à tort ou à raison, animées de la maligne pensée de réduire les grandes œuvres du génie humain à de
magnifiques camouflages des accidents de la sexualité infantile de leurs auteurs, ce qui est tout de même un peu court. Jung ne conteste nullement, ni la légitimité de ces investigations, ni la validité de leurs résultats. Mais il s'oppose […] au parti pris réductif. Il ne veut pas qu'on entende réduire la création d'art à l'incident infantile dont elle porte effectivement les traces.
L’artiste, ou l’écrivain en l’occurrence, doit être un extraterrestre, ne rien savoir de son art, pour se rapprocher au plus près du livre qu’il porte en lui.
La Banque nationale a donc décidé de reprendre à l'UBS des titres dont la valeur est menacée, c'est-à-dire d'ouvrir un crédit de 60 milliards de francs pour la création d'une société ad hoc. Il s'agit là d'un crédit qui doit être remboursé. Dans le meilleur des cas, la Banque nationale peut faire une bénéfice. Il se s'agit pas d'une dépense de l'État. De plus, la Confédération
souscrit un emprunt à conversion obligatoire. Elle est donc prête à devenir un important actionnaire de l'UBS. La souscription d'un emprunt à conversion obligatoire n'est pas un cadeau à la banque, mais un investissement. Il va de soi qu'elle comporte aussi un certain risque comme tout investissement. L'avenir montrera si cette action est fructueuse. Il ne s'agit pas non plus dans ce cas
d'une dépense de l'État. Ces deux mesures ne coûtent rien au contribuables. La Confédération et la Banque nationale doivent tout mettre en œuvre pour qu'il en résulte un bénéfice.
En groupe, les rats sont souvent pires que tout seul. Mettez sept ou huit rongeurs sur un sol électrifié, branchez le courant et que se passe-t-il? La bande isole l'un de ses membres pour le punir et l'attaque sans la moindre pitié. Le rat n'est pas le seul à avoir ce type de comportement. Jane Goodall déclare que l'une des causes courantes de brutalité chez les chimpanzés est "la
frustration qui pousse un individu contrarié par un autre, plus fort, à décharger son agressivité sur un spectateur plus petit ou plus faible."
Quand le truand, plein de crimes et d'amertume, porte la main à ses plaies et parle de la mort, le public lui est totalement acquis.