Euripide
Euripide

Pour tous ceux qui se revendiquent bien plus d'une culture commune, l’hellénisme, que d'une patrie unique (la Grèce n'a jamais existé en tant qu'État dans l'Antiquité), les poèmes homériques constituent un patrimoine fondateur transmis avec ferveur de génération en génération comme le socle d'une "préhistoire" partagée par tous ces Danaens, Pélasges, Argiens et autres Achéens si

fiers de leur sentiment de supériorité sur les Barbares (tous ceux qui ne partagent pas leur langue et leurs coutumes). Les auteurs tragiques viendront renforcer cette vision d'un monde grec régi par un système de valeurs codifié où s'ébauche une prise de conscience culturelle, idéologique et politique.

Préface

Erich Fromm
Erich Fromm

Selon Freud, l’homme n’est qu’un mécanisme mis en branle par la libido avec comme principe régulateur le maintient de la libido au minimum de l’excitation. Il concevait l’homme comme un être fondamentalement égoïste, lié à ses semblables par la nécessité partagée de satisfaire des désirs instinctuels. Pour Freud, le plaisir était le relâchement de la tension et non

l’expérience de la joie. Ce n’était pas l’homme total, mais le soi-intellect des philosophes des Lumières. L’amour fraternel était une exigence déraisonnable, contraire à la réalité, l’expérience mystique, une régression vers le narcissisme infantile.
Le but du Zen est l’illumination : l’appréhension immédiate, instantanée (irréfléchie) de la réalité,

appréhension sans contamination affective, sans intellectualisation et le réalisation du rapport entre moi et l’univers. Cette expérience nouvelle n’est que la répétition de l’appréhension du monde, préintellectuelle et immédiate, de l’enfant mais à un niveau supérieur : celui du plein développement de la raison, de l’objectivité, de l’individualité de l’homme.

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Erich Fromm
Erich Fromm

Une histoire hassidique peut illustrer ce point. On demandait au disciple d'un maître hassidique : « Pourquoi allez-vous écouter le maître ? Est-ce pour entendre ses paroles de sagesse ? » Il répondit : « Oh non ! Je vais voir comment il noue les lacets de ses chaussures. »

Ce qui compte chez une personne ce ne sont pas les idées et les opinions acceptées depuis l'enfance, ou

admises comme structures conventionnelles de pensée, mais son caractère, ses attitudes, et la racine viscérale de ses idées et de ses convictions.

Pour permettre le grand dialogue, le souci de la vie et l'expérience partagée sont plus importants que des concepts communs.

James-George Frazer
James-George Frazer

Qu’est-ce que le totémisme? C’est un système, mi-social, mi-superstitieux, qui est très répandu parmi les sauvages d'aujourd'hui ou d’hier, et d’après lequel une tribu ou communauté est partagée en plusieurs divisions ou clans, dont les membres se croient réunis et par parenté et par une vénération commune pour une espèce naturelle, qui d’ordinaire est une espèce d’animaux

ou de plantes. Cette espèce naturelle, soit d’animaux, soit de plantes, soit de choses inorganiques; s’appelle le totem du clan, et chaque membre du clan témoigne son respect pour le totem en s’abstenant de lui nuire d’aucune façon.

Jean-François Marmion
Jean-François Marmion

La connerie varie-t-elle selon les cultures ?
[Tobie Nathan] a culture sert justement à préserver de la connerie, en donnant des idées complexes au plus grand nombre, dans une sorte de philosophie partagée Plus vous êtes cultivé, plus vous avez accès à des idées complexes, même si vous êtes con : vous vous protégez vou-même de votre propre connerie.

Jean-François Marmion
Jean-François Marmion

Les études sur les croyances ont mis en évidence la croyance dans la justice du monde [...[, probablement la plus partagée dans le monde et que le connair illustre parfaitement en claironnant : "Elle s'est fait violer mais, en même temps, t'as vu comme elle était habillée ?" Plus on est con, plus la victime mérite ce qui lui arrive... D'ailleurs, le bon gros connard méprise les sans-dents,

ces "salauds de pauvres".

Camilla Grebe
Camilla Grebe

P216
Peut-être à t-il raison lorsqu'il dit que je devrais rencontrer qqun. Depuis la naissance de Samuel, je n'ai eu aucune vraie relation. Bien sûr, j'ai eu des rendez vous galants :je suis même tombée amoureuse quelques fois mais j'ai toujours eu la sensation que la fragile existence partagée avec Samuel ne supporterait pas l'entrée d'un homme dans notre vie.

Estelle Tharreau
Estelle Tharreau

« Vous croyez au diable ?
– Qu’est-ce que vous me voulez à la fin ? » lançai-je paniquée.
J’étais partagée entre l’envie de crier pour appeler au secours et la nécessité de garder mon calme pour obliger ce salaud à trouver une autre partenaire que moi pour son petit jeu sadique. Sans sourciller, il insista :
« Je vous demande seulement si vous croyez au

diable.
– Je ne crois même pas en Dieu !
– En Dieu je ne sais pas, mais au diable, vous devriez !
– À bon ! Et pourquoi ? Vous croyez être sa réincarnation parce que vous agressez les femmes seules dans les cafés ou sur les parkings ? »
Il se mit à rire et lâcha mon poignet. Je saisis l’occasion d’ouvrir la portière d’une main tremblante. Tandis que je

me glissai sur le siège conducteur, il en profita pour bloquer la portière.
« Je ne suis la réincarnation de personne, mais un mal sournois gangrène ce village et il adore les jeunes filles comme votre gamine.
– Espèce d’ordure ! Si je te vois tourner autour de ma fille ou si je te croise à nouveau, j’appelle les flics ! T’as compris ?
– Les flics ? rigola-t-il.

Qu’est-ce qu’ils ont bien pu faire pour Élodie Mollier, les flics ? »
J’étais tétanisée. Il s’en aperçut et me toisa menaçant.
« Pourtant, je l’avais prévenue elle aussi, susurra-t-il. Elle aussi se croyait protégée par tous les saints de Sauveur, mais elle aussi n’est jamais repartie de ce village. Alors, une dernière fois, prenez votre fille et tirez-vous

d’ici avant qu’il ne soit trop tard ! » + Lire la suiteCommenter  J’apprécie          120

Kâlidâsa
Kâlidâsa

La souffrance partagée avec des êtres chers devient un mal tolérable.

Acte III, Strophe 7.

Johan Huizinga
Johan Huizinga

Cent ans après Gerson, la Réforme s’attaqua au culte des saints qui ne lui opposa qu’une faible résistance, tandis que la croyance aux sorciers et au diable se maintenait intégrale, partagée même par les théologiens. C’est que le culte des saints était déjà devenu caput mortuum. Tout ce qui le concernait avait été trop parfaitement exprimé par l’image, la légende et la

prière ; il ne pouvait causer aucun effroi sacré ; il n’avait plus de racines dans l’inimaginable et l’ineffable, tandis que la démonologie en possédait de très vivaces.