Laurent Deshayes
Laurent Deshayes

La question tibétaine ne trouvera de solution que si la Chine reconnait les principes démocratiques, les droits de l'homme et les liberté fondamentales. […] Beaucoup de Tibétains ne revendiquent pas le retour à l'indépendance du Tibet, en partie à cause du problème que soulèverait le délimitation des frontières et sont favorables à un système fédéral, qu'ils jugent plus réaliste,

à condition qu'une latitude suffisante soit laissée aux gouvernement des États fédérés

David Ben Gourion
David Ben Gourion

Lettre au général de Gaulle.


Mon Général,
Je ne sais comment vous exprimer mes remerciements chaleureux pour les Mémoires d'espoir et votre dédicace personnelle, que vous avez bien voulu me faire parvenir.
.../...
Je voudrais rectifier une petite erreur en page 279 de votre livre et relative à la coopération entre Tel-Aviv et Paris pendant la campagne du

Sinaï.
J'étais pendant ces années, Premier ministre et ministre de la Défense, et il y avait des pourparlers avec Paris - c'est-à-dire avec les gouvernements français à Paris, mais il n'y a jamais eu des négociations entre "Tel-Aviv et Paris."
Le gouvernement d'Israël siège toujours à Jérusalem, tout comme celui de la France se trouve à Paris, et je n'ai jamais entendu

dire par les membres du gouvernement ou des militaires français que le gouvernement d'Israël doive siéger à Tel-Aviv.
Mais le principal est que je n'ai jamais entendu de quelque juif que ce soit, que nous devons étendre nos frontières.
N'était-ce cette malheureuse faute commise par le président Nasser qui décida - peu avant la guerre des Six jours - de fermer les eaux d'Eilat

à la navigation israélienne, contrairement au droit international et à la décision des Nations unies relative à la liberté de navigation d'Israël comme des autres nations dans les eaux d'Eilat, il n'y aurait pas eu de guerre des Six jours et je suis convaincu que, si la majorité des Juifs en Israël et dans le monde devait choisir entre l'expansion des frontières et la paix et la

coopération avec nos voisins, ils auraient choisi la paix.
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Jacques Derrida
Jacques Derrida

ce regard dit “animal” me donne à voir la limite abyssale de l’ humain: l’inhumain ou l’anhumain, les fins de l’homme, à savoir le passage des frontières depuis lequel l’homme ose s’annoncer à lui-même

John Milton
John Milton

(…) – Ye Powers
And Spirits of this nethermost Abyss,
With purpose to explore or to disturb
The secrets of your realm; but, by constraint
Wandering this darksome desert, as my way
Lies through your spacious empire up to light,
Alone and without guide, half lost, I seek,
What readiest path leads where your gloomy bounds
Confine with Heaven;

(…)

°°°

« Vous Pouvoirs et Esprits de ce profond abîme, CHAOS et antique Nuit, je ne viens point à dessein, en espion, explorer ou troubler les secrets de votre royaume, mais contraint d’errer dans ce sombre désert, mon chemin vers la lumière m’a conduit à travers votre vaste empire; seul et sans guide, à demi-perdu, je cherche le sentier le plus court

qui mène à l’endroit où vos obscures frontières touchent au Ciel »

Traduction de Chateaubriand

Brigitte Bardot
Brigitte Bardot

cette citation est extraite de la" lettre ouverte à ma France perdue"écrite par Brigitte Bardot.
Je me réfère aussi à l'extrait d'un article écrit par Emile Zola au Figaro , le 21 mars 1896, dans lequel il disait ces mots : "Alors est-ce qu'on ne pourrait pas de nation en nation commencer par tomber d'accord sur l'amour qu'on doit aux bêtes ? De cet amour universel des bêtes

par-dessus les frontières , peut-être arriverait-on à l'universel amour des hommes ".

Arthur C. Clarke
Arthur C. Clarke

Tant que la science progressera, tant que les mathématiques continueront à découvrir des mondes incroyables où deux fois deux n’auraient jamais l’idée d ‘égaler quatre, de nouvelles idées surgiront chez ceux qui laissent leur esprit vagabonder , passeport à la main, aux frontières du Possible.

Arthur C. Clarke
Arthur C. Clarke

Jamais aucun vaisseau d’exploration ne s’est autant éloigné de la Terre ; nous nous trouvons à présent aux frontières de l’univers connu. Nous étions partis à la recherche de la Nébuleuse du Phénix, nous l’avons trouvée et nous revenons avec notre fardeau de connaissances. J’aimerais pouvoir m’en décharger, mais je vous appelle en vain du fond des siècles et des

années-lumière qui nous séparent.

Ernst Cassirer
Ernst Cassirer

Le XVIIIe siècle est ce foisonnement convergent qui rompt les frontières nationales comme les frontières de langues, de classes ou de disciplines, lieu d'un prodigieux appel vers une activité pensante d'une vitalité inouie.

Présentation

Julia Kristeva
Julia Kristeva

« Écrire sur la mélancolie n'aurait de sens, pour ceux que la mélancolie ravage, que si l'écrit venait de la mélancolie. J'essaie de vous parler d'un gouffre de tristesse, douleur incommunicable qui nous absorbe parfois, et souvent durablement, jusqu'à nous faire perdre le goût de toute parole, de tout acte, le goût même de la vie. Ce désespoir n'est pas un dégoût qui supposerait que

je sois capable de désir et de création, négatifs certes, mais existants. Dans la dépression, si mon existence est prête à basculer, son non-sens n'est pas tragique : il m'apparaît évident, éclatant et inéluctable.
(...)
La liste est infinie des malheurs qui nous accablent tous les jours... Tout ceci me donne brusquement une autre vie. Une vie invivable, chargée de peines

quotidiennes, de larmes avalées ou versées, de désespoir sans partage, parfois brûlant, parfois incolore et vide. Une existence dévitalisée, en somme, qui, quoique parfois exaltée par l'effort que je fais pour la continuer, est prête à basculer à chaque instant dans la mort. Mort vengeance ou mort délivrance, elle est désormais le seuil interne de mon accablement, le sens impossible de

cette vie dont le fardeau me paraît à chaque instant intenable, hormis les moments où je me mobilise pour faire face au désastre. Je vis une mort vivante, chair coupée, saignante, cadavérisée, rythme ralenti ou suspendu, temps effacé ou boursoufflé, résorbé dans la peine... Absente du sens des autres, étrangère, accidentelle au bonheur naïf, je tiens de ma déprime une lucidité

suprême, métaphysique. Aux frontières de la vie et de la mort, j'ai parfois le sentiment orgueilleux d'être le témoin du non-sens de l’Être, de révéler l'absurdité des liens et des êtres."

Julia KRISTEVA, Soleil Noir, incipit. + Lire la suiteCommenter  J’apprécie          142

Emmanuel Levinas
Emmanuel Levinas

Le monde moderne a oublié les vertus de patience. L'action rapide et efficace où tout s'engage en une seule fois a terní l'obscur éclat de la capacité d'attendre et de pâtir. Mais le déploiement glorieux de l'énergie est meurtrier. Il faut rappeler cette vertus de patience non pas pour prêcher la résignation contre l'esprit révolutionnaire, mais pour faire sentir le lien essentiel

qui rattache à l'esprit de patience la révolution véritable. Elle vient d'une grande pitié. La main qui se saisit de l'arme doit souffrir de par la violence même de ce geste. L'anesthésíe de cette douleur amène le révolutionnaire aux frontières du fascisme.