Hariprasad Chaurasia
Hariprasad Chaurasia

My father was a wrestler and though everyone liked music in the family, it was a taboo to even think of a musical career. I used to wrestle to keep him happy. When I was about nine years old, I started learning vocal music from Pandit Rajaram, secretly! At the age of fifteen, I heard the flute for the first time on Allahabad radio. It was as if I was being transported to heaven. The flautist was

Pt. Bholanath and that was the major turning point in my life. Soon after, while I was still in my teens I got an offer to work as a staff artist on Cuttack radio in Odisha/ and I accepted. It was then that my father found out that I was a musician. It was a major shock for him.

Hariprasad Chaurasia
Hariprasad Chaurasia

In my past there is Krishna. In my dreams I dream of recreating a huge college of flutists, a veritable Vrindaban in which students will arrive to learn and study with satchels full of flutes, live in mud huts, eat at a common langar. A modern Vrindaban from which a thousand flutes will ring out each day. For what else is there? When my breath is gone and I can not play anymore what do I leave

behind? Some dedicated students! When you leave nothing behind, you cry at the point of death, but I still dream, I dare to dream that through my students my flute will be left behind as the memory of Krishna.

Hariprasad Chaurasia
Hariprasad Chaurasia

The flute is the symbol of spiritual call, the call of divine love.

Gabriele d'Annunzio
Gabriele d'Annunzio

[…] dans le silence favorable, s’éleva un prélude de violons. Les violes et les violoncelles unirent à cette plainte suppliante un plus profond soupir. N’était-ce pas, après la flûte et le crotale, après les instruments orgiaques dont les sons troublent la raison et provoquent le délire, n’était-ce pas l’auguste lyre dorienne, grave et suave, harmonieux support du chant? Ainsi

du bruyant Dithyrambe était né le Drame. La grande métamorphose du rite dionysiaque, la frénésie de la fête sacrée devenant la créatrice inspiration du poète tragique, était figurée dans cette alternance musicale. L’ardent souffle du dieu thrace avait donné la vie à une forme sublime de l’Art. La couronne et le trépied, prix décernés à la victoire du poète, avaient remplacé

le bouc lascif et la corbeille de figues attiques. Eschyle, gardien d’une vigne, avait été visité par le dieu, qui lui avait infusé son esprit de flamme.

Hector Berlioz
Hector Berlioz

En France, dans une représentation à bénéfice, une ouverture, fût-ce l’ouverture du Freyschütz ou celle de la Flûte enchantée, est considérée seulement comme un lever de rideau et n’obtient pas la moindre attention de l’auditoire. En outre, ainsi isolée et exécutée par un petit orchestre de théâtre, tel que celui de l’Opéra-Comique, cette ouverture fût-elle écoutée avec

recueillement, n’amène jamais qu’un assez médiocre résultat musical. D’un autre côté, les grands acteurs invités en pareil cas par le bénéficiaire à prendre part à sa représentation, ne viennent au théâtre qu’au moment où leur présence y est nécessaire ; ils ignorent en partie la composition du programme, et ne s’y intéressent nullement. Ils ont hâte de se rendre dans

leur loge pour s’habiller, et ne restent point dans les coulisses à écouter ce qui ne les regarde pas. Je ne m’étais donc pas dit que si, par une exception improbable, mon ouverture, ainsi placée, obtenait un succès d’enthousiasme, était redemandée à grands cris par le public, miss Smithson préoccupée de son rôle, y réfléchissant dans sa loge, pendant que l’habilleuse la

costumait, ne serait pas même informée du fait. Et, s’en fût-elle aperçue, la belle affaire ! «Qu’est-ce que ce bruit, eût-elle dit en entendant les applaudissements ?» — «Ce n’est rien, mademoiselle, c’est une ouverture qu’on fait recommencer.» De plus, que l’auteur de cette ouverture lui eût été ou non connu, un succès d’aussi mince importance ne pouvait suffire à

changer en amour son indifférence pour lui. Rien n’était plus évident.

Mon ouverture fut bien exécutée, assez applaudie, mais non redemandée, et miss Smithson ignora tout complètement. Après un nouveau triomphe dans son rôle favori, elle partit le lendemain pour la Hollande. Un hasard (auquel elle n’a jamais cru) m’avait fait venir me loger rue Richelieu, nº 96, presque

en face de l’appartement qu’elle occupait au coin de la rue Neuve-Saint-Marc.

Après être demeuré étendu sur mon lit, brisé, mourant, depuis la veille jusqu’à trois heures de l’après-midi, je me levai et m’approchai machinalement de la fenêtre comme à l’ordinaire. Une de ces cruautés gratuites et lâches du sort voulut qu’à ce moment même je visse miss Smithson

monter en voiture devant sa porte et partir pour Amsterdam.............. + Lire la suiteCommenter  J’apprécie          00

Hector Berlioz
Hector Berlioz

XVII

Préjugé contre les opéras écrits sur un texte italien. — Son influence sur l’impression que je reçois de certaines œuvres de Mozart.

J’ai dit qu’à l’époque de mon premier concours à l’Institut j’étais exclusivement adonné à l’étude de la grande musique dramatique ; c’est de la tragédie lyrique que j’aurais dû dire, et ce fut la raison

du calme avec lequel j’admirais Mozart.

Gluck et Spontini avaient seuls le pouvoir de passionner. Or, voici la cause de ma tiédeur pour l’auteur de Don Juan. Ses deux opéras le plus souvent représentés à Paris étaient Don Juan et Figaro ; mais ils y étaient chantés en langue italienne, par des Italiens et au Théâtre-Italien ; et cela suffisait pour que je ne pusse me

défendre d’un certain éloignement pour ces chefs-d’œuvre. Ils avaient à mes yeux le tort de paraître appartenir à l’école ultramontaine. En outre, et ceci est plus raisonnable, j’avais été choqué d’un passage du rôle de dona Anna, dans lequel Mozart a eu le malheur d’écrire une déplorable vocalise qui fait tache dans sa lumineuse partition. Je veux parler de l’allégro

de l’air de soprano (nº 22), au second acte, air d’une tristesse profonde, où toute la poésie de l’amour se montre éplorée et en deuil, et où l’on trouve néanmoins vers la fin du morceau des notes ridicules et d’une inconvenance tellement choquante, qu’on a peine à croire qu’elles aient pu échapper à la plume d’un pareil homme. Dona Anna semble là essuyer ses larmes et

se livrer tout d’un coup à d’indécentes bouffonneries. Les paroles de ce passage sont : Forse un giorno il cielo ancora sentirà a-a-a (ici un trait incroyable et du plus mauvais style) pietà di me. Il faut avouer que c’est une singulière façon, pour la noble fille outragée, d’exprimer l’espoir que le ciel aura un jour pitié d’elle !... Il m’était difficile de pardonner à

Mozart une telle énormité. Aujourd’hui, je sens que je donnerais une partie de mon sang pour effacer cette honteuse page et quelques autres du même genre, dont on est bien forcé de reconnaître l’existence dans ses œuvres[30].

Je ne pouvais donc que me méfier de ses doctrines dramatiques, et cela suffisait pour faire descendre à un degré voisin de zéro le thermomètre de

l’enthousiasme.

Les magnificences religieuses de la Flûte enchantée m’avaient, il est vrai, rempli d’admiration ; mais ce fut dans le pasticcio des Mystères d’Isis que je les contemplai pour la première fois, et je ne pus que plus tard, à la bibliothèque du Conservatoire, connaître la partition originale et la comparer au misérable pot-pourri français qu’on

exécutait à l’Opéra.

L’œuvre dramatique de ce grand compositeur m’avait, on le voit, été mal présentée dans son ensemble, et c’est plusieurs années après seulement que, grâce à des circonstances moins défavorables, je pus en goûter le charme et la suave perfection. Les beautés merveilleuses de ses quatuors, de ses quintettes et de quelques-unes de ses sonates

furent les premières à me ramener au culte de l’angélique génie dont la fréquentation, trop bien constatée, des Italiens et des pédagogues contre-pointistes, a pu seule en quelques endroits altérer la pureté. + Lire la suiteCommenter  J’apprécie          00

Hector Berlioz
Hector Berlioz

Weber, en voyant ce que Castilblaze, ce musicien vétérinaire, avait fait de son Freyschütz, ne put que ressentir profondément un si indigne outrage, et ses justes plaintes s’exhalèrent dans une lettre qu’il publia à ce sujet avant de quitter Paris. Castilblaze eut l’audace de répondre : que les modifications dont l’auteur allemand se plaignait avaient seules pu assurer le succès de

Robin des Bois, et que M. Weber était bien ingrat d’adresser des reproches à l’homme qui l’avait popularisé en France.
Ô misérable !... Et l’on donne cinquante coups de fouet à un pauvre matelot pour la moindre insubordination !...

C’était pour assurer aussi le succès de la Flûte enchantée, de Mozart, que le directeur de l’Opéra, plusieurs années

auparavant, avait fait faire le beau pasticcio que nous possédons, sous le titre de : les Mystères d’Isis. Le livret est un mystère lui-même que personne n’a pu dévoiler. Mais, quand ce chef-d’œuvre fut bien et dûment charpenté, l’intelligent directeur appela à son aide un musicien allemand pour charpenter aussi la musique de Mozart. Le musicien allemand n’eut garde de refuser

cette tâche impie. Il ajouta quelques mesures à la fin de l’ouverture (l’ouverture de la Flûte enchantée ! ! !) il fit un air de basse avec la partie de soprano d’un chœur[21] en y ajoutant encore quelques mesures de sa façon ; il ôta les instruments à vent dans une scène, il les introduisit dans une autre ; il altéra la mélodie et les desseins d’accompagnement de l’air

sublime de Zarastro, fabriqua une chanson avec le chœur des esclaves «O cara armonia,» convertit un duo en trio, et comme si la partition de la Flûte enchantée ne suffisait pas à sa faim de harpie, il l’assouvit aux dépens de celles de Titus et de Don Juan. L’air «Quel charme à mes esprits rappelle» est tiré de Titus, mais pour l’andante seulement ; l’allégro qui le complète

ne plaisant pas apparemment à notre uomo capace, il l’en arracha pour en cheviller à la place un autre de sa composition, dans lequel il fit entrer seulement des lambeaux de celui de Mozart. Et devinerait-on ce que ce monsieur fit encore du fameux «Fin ch’han dal vino,» de cet éclat de verve libertine où se résume tout le caractère de Don Juan ?... Un trio pour une basse et deux

soprani, chantant entre autres gentillesses sentimentales, les vers suivants :

Heureux délire !
Mon cœur soupire !
Que mon sort diffère du sien !
Quel plaisir est égal au mien !
Crois ton amie,
C’est pour la vie
Que mon sort va s’unir au tien.
Ô douce ivresse
De la tendresse !
Ma main te presse,
Dieu ! quel grand bien

! (sic) + Lire la suiteCommenter  J’apprécie          00

Hector Berlioz
Hector Berlioz

On voit déjà, n’est-ce pas, mon aptitude pour les grands effets d’instruments à vent ?... (Un biographe pur sang ne manquerait pas de tirer cette ingénieuse induction...) Ceci inspira à mon père l’envie de m’apprendre à lire la musique ; il m’expliqua les premiers principes de cet art, en me donnant une idée nette de la raison des signes musicaux et de l’office qu’ils

remplissent. Bientôt après, il me mit entre les mains une flûte, avec la méthode de Devienne, et prit, comme pour le flageolet, la peine de m’en montrer le mécanisme. Je travaillai avec tant d’ardeur, qu’au bout de sept à huit mois j’avais acquis sur la flûte un talent plus que passable

Gotthold Ephraim Lessing
Gotthold Ephraim Lessing

Mais parmi les attributs avec lesquels les artistes désignent leurs abstractions, il y a un type qui est plus capable et digne d'un usage poétique. Je veux dire ceux qui n'ont en réalité rien d'allégorique, mais qui doivent être considérés comme des outils que les êtres auxquels ils sont attachés, s'ils devaient agir comme des personnes réelles, utiliseraient ou pourraient utiliser. La

bride dans la main de la modération, le pilier sur lequel s'appuie la fermeté, ne sont qu'allégoriques et donc inutiles au poète. L'équilibre entre les mains de la justice l'est moins parce que le bon usage de l'équilibre fait vraiment partie de la justice. Mais la lyre ou la flûte dans la main d'une muse, la lance dans la main de Mars, le marteau et la pince dans les mains du volcan, ne

sont en aucun cas des symboles ne sont que de simples instruments sans lesquels ces êtres ne peuvent produire les effets que nous leur attribuons. De ce genre sont les attributs que les anciens poètes pourraient encore tisser dans leurs descriptions, et que je voudrais donc appeler le poétique, par opposition à l'allégorique et au poétique. Celles-ci signifient la chose elle-même, celles-ci

signifient juste quelque chose de similaireOn pourrait aimer dans le tableau qu'Horace a fait par nécessité, et qui est peut-être le tableau avec les attributs les plus riches parmi tous les poètes anciens: (Lib. I. Od. 35.)

Te semper anteit saeva Necessitas:
Clavos trabales et cuneos manu
Gestans ahenea; nec severus
Uncus abest liquidumque plumbum

-
On pourrait, dis-je, assumer dans ce tableau les clous, les pinces, le plomb qui coule, comme moyen de fixation ou comme outil de punition, mais ils appartiennent toujours plus aux attributs poétiques qu'allégoriques. Mais même en tant que tels, ils sont trop nombreux et l'endroit est l'un des plus glacés d'Horace. Sanadon dit: J'ose dire que ce tableau pris dans le détail serait plus

beau sur la toile que dans une ode héroïque. Je ne puis souffrir cet attirail patibulaire de clous, de coins, de crocs, et de plomp fondu. J'ai cru en devoir décharger la traduction, en substituant les idées générales aux idées singulières. C'est dommage que le poète ait eu besoin de ce correctif. Sanadon avait un bon et juste sentiment, seule la raison pour laquelle il essaie de prouver

que ce n'est pas le bon. Pas parce que les attributs utilisés sont une attirail patibulaire; car ce n'était qu'à lui d'accepter l'autre interprétation et de transformer le dispositif de potence en le moyen de liaison le plus ferme de l'architecture: mais parce que tous les attributs sont en fait faits pour l'œil et non pour l'ouïe, et tous les concepts que nous S'ils doivent nous être

enseignés par l'ouïe, ils devraient exiger un plus grand effort et sont capables de moins de clarté. - La poursuite de la strophe citée d'Horace me rappelle d'ailleurs quelques oublis de Spence, qui ne suscitent pas le concept le plus avantageux de la justesse avec laquelle il entend avoir considéré les passages cités des vieux poètes. Il parle de l'image sous laquelle les Romains

présentaient la fidélité ou l'honnêteté. (Composez le X. p. 145.) "Les Romains", il dit: «Ils les ont appelés Fides; et quand ils l'ont appelée Sola Fides, ils semblent avoir compris le haut degré de cette qualité, que nous exprimons par honnêteté. Elle est présentée avec un visage librement ouvert et rien d'autre qu'une robe fine qui est si fine qu'elle peut être considérée comme

transparente. Horace l'appelle donc, dans une de ses odes, finement vêtue; et dans un autre, transparent. »Il n'y a pas plus de trois erreurs assez grossières dans ce petit passage. Tout d'abord, il est faux que sola soit une épithète spéciale donnée par les Romains à la déesse Fides. Dans les deux passages de Tite-Live, qu'il cite également comme preuve (Lib. I. c. 21. Lib. II. C. 3.),

cela ne veut rien dire de plus que ce que cela signifie partout, l'exclusion de tout le reste. À un endroit, les critiques semblent même se méfier du soli et sont entrés dans le texte par une erreur typographique causée par la solenne à côté. L'autre, cependant, ne parle pas de fidélité, mais d'innocence, d'innocence, d'Innocentia. Deuxièmement: Dans l'une de ses odes, Horace doit

donner l'épithète à la fidélité tout en portant des vêtements fins, à savoir dans le trente-cinquième du premier livre susmentionné:

Te spes, et albo rara fides colit
Velata panno. + Lire la suiteCommenter  J’apprécie          00

Amartya Sen
Amartya Sen

Il s'agit de décider lequel de ces trois enfants – Anne, Bob ou Carla – doit recevoir la flûte qu'ils se disputent. Anne la revendique au motif qu'elle est la seule des trois à savoir en jouer (les autres ne nient pas) et qu'ils serait vraiment injuste de refuser cet instrument au seul enfant capable de s'en servir. Sans aucune information, les raisons de lui donner la flûte sont

fortes.

Autre scénario : Bob prend la parole, défend son droit à avoir la flûte en faisant valoir qu'il est le seul des trois à être pauvre au point de ne posséder aucun jouet. Avec la flûte, il aurait quelque chose pour s'amuser (les deux autres concèdent qu'ils sont plus riches et disposent d'agréables objets). Si l'on entend que Bob et pas les autres enfants, on a de

bonnes raisons de lui attribuer la flûte.

Dans le troisième scénario, c'est Carla qui fait remarquer qu'elle a travaillé assidûment pendant des mois pour fabriquer cette flûte (les autres le confirment) et au moment précis où elle a atteint le but, « juste à ce moment-là », se plaint-elle, « ces pilleurs tentent de lui prendre la flûte ». Si l'on entend que les

propos de Carla, on peut être enclin à lui donner la flûte, car il est compréhensible qu'elle revendique un objet fabriqué de ses propres mains.

Mais si l'on a écouté les trois enfants et leurs logiques respectives, la décision est difficile à prendre. + Lire la suiteCommenter  J’apprécie          50