Loïc Decrauze
Loïc Decrauze

L’essoufflement des vandales de cités ne doit pas nous endormir. A croiser ces bandes de branleurs primaires, on ne peut qu’exacerber son exécration pour ces humains de façade. Ces ineptes ont toujours tout à reprocher au système et rien à remettre en cause chez eux. Parodie d’existence qui sert les potentats de l’économie illicite. Et la collectivité paiera encore, quelques ajouts

aux fonds perdus pour éviter une politique expéditive qui ne s’encombrerait pas de ces mollesses démocratiques.

Chrystine Brouillet
Chrystine Brouillet

On ne peut pas se croiser les bras en attendant une réponse.

Allen Ginsberg
Allen Ginsberg

31 Décembre 53

Arrivé tôt, j'ai fait un tour - pourquoi n'ai-je pas de smoking? - je ne m'attendais pas à croiser dans mes pérégrinations une exhibition aussi orgueilleuse de richesse et de chic.

Michel Weyland
Michel Weyland

Ici, l'homme fait la loi. Elle vous tombera sur la nuque comme un couperet: interdiction de sortir, de communiquer avec le monde extérieur, de croiser d'autres regards, de s'instruire...

Asservissement, soumission totale au mâle dominant avec en prime les perpétuelles brimades de la belle-mère, laquelle ne se privera pas de vous humilier.

Thibault Bérard
Thibault Bérard

En comédien de la vie, il garde dans un tout petit coin de sa tête conscience de lui-même et du spectacle affligeant qu’il donne – il aimerait bien pouvoir faire abstraction de ce genre de pensée mais non, impossible, ça le rattrape toujours : il se regarde souffrir, gémir, sangloter, et il ne peut pas s’empêcher de songer à ce passant qu’il vient de croiser et qui doit se

dire : « Ben merde, ce petit gars a reçu une très mauvaise nouvelle »

Darragh McKeon
Darragh McKeon

A son retour à Moscou, peu de temps après son mariage avec Grigori, elle a réussi à obtenir un poste de journaliste permanente dans une publication de renom… Elle y est restée plusieurs années, jusqu’à ce qu’émerge au grand jour un article clandestin qu’elle avait écrit.. Le début pour elle d’une période dangereuse. Elle a dû contenir tous les aspects de sa personnalité,

museler sa nature réactive ; dorénavant, toutes les paroles qu’elle prononçait étaient examinées et interprétées.
(…) Elle s’est pliée à leurs demandes pour devenir ce qu’ils voulaient, c’est vrai. Elle s’habille de façon anonyme, acquiesce d’un hochement de tête à presque tout ce qu’on lui dit. Elle prend garde à ne pas croiser le regard des autres, hormis

quelques amis en qui elle a confiance, si bien qu’elle avance tête baissée, pour se contenir elle-même, tel un vaisseau impavide qui jamais ne dévie de sa route. Ainsi est-elle toujours là, ainsi parvient-elle à survivre. p 155-156

Lucasfilm
Lucasfilm

La Bordure Extérieure.
C'est la région la plus vaste de la galaxie connue... et la moins fréquentée. Une bonne partie n'en a jamais été cartographiée. Las vaisseaux peuvent parcourir ses hypervoies pendant des années sans croiser âme qui vive.

William Wilkie Collins
William Wilkie Collins

De tous les plaisirs qu'un homme trouve à la société de la femme qu'il aime, en est-il de plus grand que celui de lire le même livre qu'elle? En est-il seulement un qui s'en approche? En quelle autre occasion les douces familiarités de l'amitié la plus douce peuvent-elles se prolonger ainsi entre un homme et une femme, sans lasser, être ressenties et se répéter avec tant de naturel et de

délicatesse, et se renouveler toujours? Quand approcher si longtemps votre visage du sien? Mêler votre chevelure à la sienne? Toucher sa joue de la vôtre, croiser son regard enfin, aussi souvent qu'en ces moments-là? Ce sont les seuls où vous puissiez respirer du même souffle qu'elle, des heures durant; sentir la plus subtile chaleur qui monte à ses joues se communiquer aux vôtres, et les

colorer aussi. Observer la plus légère palpitation de son sein, la nuance la plus imperceptible de ses soupirs, comme si en vous battait son cœur, et qu'en vous sa vie resplendît.

Neal Stephenson
Neal Stephenson

Parmi celles-ci se trouvait Tulia, que j'aimais plutôt bien. (...) Mais quand j'essayai de croiser son regard, elle détourna délibérément la tête, et dirigea ses yeux rouges et gonflés vers le grand vitrail au-dessus du tableau. Étant donné que a) il faisait nuit dehors, b) le vitrail représentait saunt Grod et ses chercheurs-assistants en train de se faire rouer de coups avec des tuyaux

en caoutchouc dans les geôles de quelque agence de renseignement de l'ère praxique, et que c) Tulia avait passé quelque chose comme le quart de sa vie dans cette salle, je me dis que la contemplation du vitrail n'était pas vraiment son objectif premier.

Estelle Tharreau
Estelle Tharreau

Dissimulée derrière les rideaux de la chambre de son fils, Virginie n’avait rien perdu de cette entrevue dans l’Impasse. Elle n’avait pas saisi la teneur de leurs propos, mais elle se doutait que ces deux salauds se connaissaient plus qu’ils ne le laissaient paraître. Elle regarda la pendule puis se précipita dans l’escalier. Benjamin l’attendait dans la cuisine, assis sur une

chaise sans bouger, son petit sac à dos rivé sur ses épaules. Le cartable semblait disproportionné par rapport à la taille de l’enfant. Affaibli par la fièvre de cette nuit, son visage avait encore blêmi. Les échos de la voix de son père ne devaient pas être étrangers à cette soudaine rechute. Cependant, le croiser était inévitable. Elle prit la main de Benjamin qui la regarda

gravement puis ils sortirent.
L’air frais et la lumière vive du soleil printanier ranimèrent une faible lueur dans les yeux bleus de l’enfant. Il adorait ce temps qui rendait les gens joyeux après la froideur de l’hiver et la morosité des jours de pluie. La chaleur n’était pas encore trop assommante. Il allait vite se rétablir et pouvoir jouer dans le dérisoire carré

d’herbe qui leur servait de jardin. + Lire la suiteCommenter  J’apprécie          80