Hadewijch d'Anvers
Hadewijch d'Anvers

And to that end I wished, inside me, that he would satisfy me with his Godhead in one spirit (1 Cor 6:17) and he shall be all he is without restraint

Claude Debussy
Claude Debussy

Remercions aussi M. C. Chevillard de s'abstenir de la pantomime tauromachique habituelle à certains chefs d'orchestre internationaux. C'était très déconcertant, ces façons d'aller planter des banderilles dans la tête d'un cor anglais ou de méduser de pauvres trombones avec des gestes de matador.

Augustin d'Hippone
Augustin d'Hippone

Parmi toutes les nations et aux yeux de tous les hommes, le désir d'une postérité et la fidélité conjugale impriment au mariage un caractère de bonté réelle. Chez les chrétiens, il faut y ajouter la sainteté du sacrement qui défend à une épouse répudiée de convoler à de nouvelles noces, pendant la vie de son premier mari, lors même qu'elle n'aspirerait à un nouveau mariage que

dans le but d'avoir des enfants. Ce but, en effet, est le seul que l'on doive se proposer dans le mariage. Supposé qu'il ne puisse être obtenu, le lien nuptial n'est pas brisé pour ce seul motif, il ne peut l'être que par la mort de l'un des deux époux. On ordonne un clerc pour diriger une réunion de fidèles; supposé que cette réunion n'ait pas lieu, le sacrement de l'ordre reste

validement conféré. Bien plus, lors même qu'en punition de quelque faute ce clerc mériterait d'être interdit des fonctions de son ordre, il conserve toujours le caractère du sacrement et il le portera au jugement dernier. Que la génération soit le but du mariage, c'est ce qui résulte de ces paroles de l'Apôtre : « Je veux que les jeunes veuves se marient»; puis supposant qu'on lui

demande pourquoi, il continue : « Afin de créer des enfants et de devenir mères de famille (I Tim, V, 14.) ». Quant à la fidélité conjugale, il s'exprime ainsi :.« L'épouse n'a pas la puissance sur son propre corps, cette puissance appartient au mari; de même l'époux n'a pas la puissance sur son propre corps, cette puissance appartient à la femme ((Ibidem.) ». Parlant enfin de la

sainteté du sacrement, il s'écrie : « Que l'épouse ne se sépare point de son mari; si elle s'en sépare, qu'elle s'interdise tout nouveau mariage, ou qu'elle se réconcilie avec son époux. De même, que le mari ne renvoie point sa femme ((1 Cor 7, 4.) ». Tels sont donc les biens qui impriment au mariage tout autant de caractères de bonté : les enfants, la fidélité, le sacrement.

Hector Berlioz
Hector Berlioz

Il embrasse M. le secrétaire perpétuel. On applaudit un peu. À quelques pas de la tribune de M. le secrétaire perpétuel se trouve le maître illustre de l’élève couronné ; l’élève embrasse son illustre maître : c’est juste. On applaudit encore un peu. Sur une banquette du fond, derrière les académiciens, les parents du lauréat versent silencieusement des larmes de joie ;

celui-ci, enjambant les bancs de l’amphithéâtre, écrasant le pied de l’un, marchant sur l’habit de l’autre, se précipite dans les bras de son père et de sa mère, qui, cette fois, sanglotent tout haut : rien de plus naturel. Mais on n’applaudit plus, le public commence à rire. À droite du lieu de la scène larmoyante, une jeune personne fait des signes au héros de la fête :

celui-ci ne se fait pas prier, et déchirant au passage la robe de gaze d’une dame, déformant le chapeau d’un dandy, il finit par arriver jusqu’à sa cousine. Il embrasse sa cousine. Il embrasse quelquefois même le voisin de sa cousine. On rit beaucoup. Une autre femme, placée dans un coin obscur et d’un difficile accès, donne quelques marques de sympathie que l’heureux vainqueur se

garde bien de ne pas apercevoir. Il vole embrasser aussi sa maîtresse, sa future, sa fiancée, celle qui doit partager sa gloire. Mais dans sa précipitation et son indifférence pour les autres femmes, il en renverse une d’un coup de pied, s’accroche lui-même à une banquette, tombe lourdement, et, sans aller plus loin, renonçant à donner la moindre accolade à la pauvre jeune fille,

regagne sa place, suant et confus. Cette fois, on applaudit à outrance, on rit aux éclats ; c’est un bonheur, un délire ; c’est le beau moment de la séance académique, et je sais bon nombre d’amis de la joie qui n’y vont que pour celui-là. Je ne parle pas ainsi par rancune contre les rieurs, car je n’eus pour ma part, quand mon tour arriva, ni père, ni mère, ni cousine, ni

maître, ni maîtresse à embrasser. Mon maître était malade, mes parents absents et mécontents ; pour ma maîtresse... Je n’embrassai donc que M. le secrétaire perpétuel et je doute, qu’en l’approchant, on ait pu remarquer la rougeur de mon front, car, au lieu d’être nouveau tondu, il était enfoui sous une forêt de longs cheveux roux, qui, avec d’autres traits caractéristiques,

ne devaient pas peu contribuer à me faire ranger dans la classe des hiboux.

J’étais d’ailleurs, ce jour-là, d’humeur très-peu embrassante ; je crois même ne pas avoir éprouvé de plus horrible colère dans ma vie. Voici pourquoi : la cantate du concours avait pour sujet la Dernière nuit de Sardanapale. Le poëme finissait au moment où Sardanapale vaincu appelle ses plus

belles esclaves et monte avec elles sur le bûcher. L’idée m’était venue tout d’abord d’écrire une sorte de symphonie descriptive de l’incendie, des cris de ces femmes mal résignées, des fiers accents de ce brave voluptueux défiant la mort au milieu des progrès de la flamme, et du fracas de l’écroulement du palais. Mais en songeant aux moyens que j’allais avoir à employer

pour rendre sensibles, par l’orchestre seul les principaux traits d’un tableau de cette nature, je m’arrêtai. La section de musique de l’Académie eût condamné, sans aucun doute, toute ma partition, à la seule inspection de ce finale instrumental ; d’ailleurs, rien ne pouvant être plus inintelligible, réduit à l’exécution du piano, il devenait au moins inutile de l’écrire.

J’attendis donc. Quand ensuite le prix m’eût été accordé, sûr alors de ne pouvoir plus le perdre, et d’être en outre exécuté à grand orchestre, j’écrivis mon incendie. Ce morceau, à la répétition générale, produisit un tel effet que plusieurs de messieurs les académiciens, pris au dépourvu, vinrent eux-mêmes m’en faire compliment, sans arrière-pensée et sans rancune

pour le piège où je venais de prendre leur religion musicale.

La salle des séances publiques de l’Institut était pleine d’artistes et d’amateurs, curieux d’entendre cette cantate dont l’auteur avait alors déjà une fière réputation d’extravagance. La plupart, en sortant, exprimaient l’étonnement que leur avait causé l’incendie, et par le récit qu’ils firent

de cette étrangeté symphonique, la curiosité et l’attention des auditeurs du lendemain, qui n’avaient point assisté à la répétition, furent naturellement excitées à un degré peu ordinaire.

À l’ouverture de la séance, me méfiant un peu de l’habileté de Grasset, l’ex-chef d’orchestre du Théâtre-Italien, qui dirigeait alors, j’allai me placer à côté de

lui, mon manuscrit à la main. Madame Malibran, attirée elle aussi par la rumeur de la veille, et qui n’avait pas pu trouver place dans la salle, était assise sur un tabouret, auprès de moi, entre deux contre-basses. Je la vis ce jour-là pour la dernière fois.

Mon decrescendo commence.

(La cantate débutant par ce vers : Déjà la nuit a voilé la nature, j’avais

dû faire un coucher du soleil au lieu du lever de l’aurore consacré. Il semble que je sois condamné à ne jamais agir comme tout le monde, à prendre la vie et l’Académie à contre-poil !)

La cantate se déroule sans accident. Sardanapale apprend sa défaite, se résout à mourir, appelle ses femmes ; l’incendie s’allume, on écoute ; les initiés de la répétition disent

à leurs voisins ;

— «Vous allez entendre cet écroulement, c’est étrange, c’est prodigieux !»

Cinq cent mille malédictions sur les musiciens qui ne comptent pas leurs pauses ! ! ! une partie de cor donnait dans ma partition la réplique aux timbales, les timbales la donnaient aux cymbales, celles-ci à la grosse caisse, et le premier coup de la grosse caisse

amenait l’explosion finale ! Mon damné cor ne fait pas sa note, les timbales ne l’entendant pas n’ont garde de partir, par suite, les cymbales et la grosse caisse se taisent aussi ; rien ne part ! rien ! ! !... les violons et les basses continuent seuls leur impuissant trémolo ; point d’explosion ! un incendie qui s’éteint sans avoir éclaté, un effet ridicule au lieu de

l’écroulement tant annoncé ; ridiculus mus !... Il n’y a qu’un compositeur déjà soumis à une pareille épreuve qui puisse concevoir la fureur dont je fus alors transporté. Un cri d’horreur s’échappa de ma poitrine haletante, je lançai ma partition à travers l’orchestre, je renversai deux pupitres ; madame Malibran fit un bond en arrière, comme si une mine venait soudain

d’éclater à ses pieds ; tout fut en rumeur, et l’orchestre, et les académiciens scandalisés, et les auditeurs mystifiés, et les amis de l’auteur indignés. Ce fut encore une catastrophe musicale et plus cruelle qu’aucune de celles que j’avais éprouvées précédemment.. Si elle eût au moins été pour moi la dernière ! + Lire la suiteCommenter  J’apprécie   

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Hector Berlioz
Hector Berlioz

Un peu plus tard, M. Masson, maître de chapelle de l’église Saint-Roch, me proposa d’écrire une messe solennelle qu’il ferait exécuter, disait-il, dans cette église, le jour des Saints Innocents, fête patronale des enfants de chœur. Nous devions avoir cent musiciens de choix à l’orchestre, un chœur plus nombreux encore ; on étudierait les parties de chant pendant un mois ; la

copie ne me coûterait rien, ce travail serait fait gratuitement et avec soin par les enfants de chœur de Saint-Roch, etc., etc. Je me mis donc plein d’ardeur à écrire cette messe, dont le style, avec sa coloration inégale et en quelque sorte accidentelle, ne fut qu’une imitation maladroite du style de Lesueur. Ainsi que la plupart des maîtres, celui-ci, dans l’examen qu’il fit de ma

partition, approuva surtout les passages où sa manière était le plus fidèlement reproduite. À peine terminé, je mis le manuscrit entre les mains de M. Masson, qui en confia la copie et l’étude à ses jeunes élèves. Il me jurait toujours ses grands dieux que l’exécution serait pompeuse et excellente. Il nous manquait seulement un habile chef d’orchestre, ni lui, ni moi n’ayant

l’habitude de diriger d’aussi grandes masses de voix et d’instruments. Valentino était alors à la tête de l’orchestre de l’Opéra, il aspirait à l’honneur d’avoir aussi sous ses ordres celui de la chapelle royale. Il n’aurait garde, sans doute, de ne rien refuser à mon maître qui était surintendant[6] de cette chapelle. En effet, une lettre de Lesueur que je lui portai le

décida, malgré sa défiance des moyens d’exécution dont je pourrais disposer, à me promettre son concours. Le jour de la répétition générale arriva, et nos grandes masses vocales et instrumentales réunies, il se trouva que nous avions pour tout bien vingt choristes, dont quinze ténors et cinq basses, douze enfants, neuf violons, un alto, un hautbois, un cor et un basson. On juge de mon

désespoir et de ma honte, en offrant à Valentino, à ce chef renommé d’un des premiers orchestres du monde, une telle phalange musicale !... «Soyez tranquille, disait toujours maître Masson, il ne manquera personne demain à l’exécution. Répétons ! répétons ! Valentino résigné, donne le signal, on commence ; mais après quelques instants, il faut s’arrêter à cause des

innombrables fautes de copie que chacun signale dans les parties. Ici on a oublié d’écrire les bémols et les dièses à la clef ; là il manque dix pauses ; plus loin on a omis trente mesures. C’est un gâchis à ne pas se reconnaître, je souffre tous les tourments de l’enfer ; et nous devons enfin renoncer absolument, pour cette fois, à mon rêve si longtemps caressé d’une

exécution à grand orchestre. + Lire la suiteCommenter  J’apprécie          00

Joseph von Eichendorff
Joseph von Eichendorff

Le voyageur amoureux
1

Puis je roule tranquillement dans la voiture,
tu es si loin de moi,
où qu'il m'emmène,
je resterai avec toi.

Il y a des forêts, des ravins
et de belles vallées qui volent profondément,
Et des alouettes haut dans les airs,
Comme si ta voix appelait.

Le soleil brille joyeusement
sur toute

la région,
je suis tellement contente de pleurer
et de chanter tranquillement en moi.

De la montagne ça descend,
le cor du poteau résonne dans le sol,
mon âme est si vive,
salue-toi du fond de mon cœur.

2

Je marche dans les ruelles sombres
et me promène de maison en maison,
je n'arrive toujours pas à me croire,

tout a l'air si nuageux.

Il y a beaucoup d'hommes et de femmes qui y vont, qui ont
tous l'air si drôle, qui
conduisent, rient et construisent,
Que mes sens disparaissent.

Souvent quand je vois des rayures bleuâtres
fuir sur les toits, le
soleil rôde dehors, les
nuages ​​se déplacent dans le ciel:

Au milieu

d'une blague,
les larmes me montent aux yeux,
car ceux qui m'aiment du fond du cœur
sont tous si loin d'ici.

3

Chanson à moitié écrite avec des larmes,
Sur la montagne et le gouffre,
Où était mon bien-aimé,
Balancer dans l'air bleu!

Si elle est rouge et gaie, dites:
je suis malade du fond du cœur;
Si elle

pleure la nuit, médite tranquillement le jour,
oui, alors dis: je suis en bonne santé!

Si vos fidèles proches sont finis,
alors la luxure et les épreuves cessent,
Et à tous ceux qui m'aiment,
volez et dites: Je suis mort!

4e

Oh
mon Dieu, je t'ai laissé derrière moi , mon cher et chaleureux enfant,
il y a beaucoup de

méchants qui se cachent là-bas,
ils vous sont si hostiles.

Ils aimeraient tellement détruire
le beau festival sur terre,
oh, l'amour pourrait s'arrêter,
alors puissent-ils prendre le reste.

Et tous les endroits verts
où nous sommes allés dans la forêt,
Ils sont probablement devenus différents
maintenant, Il fait si calme et

froid maintenant.

Il y a maintenant
plusieurs milliers d'étoiles dans le ciel froid
, leurs essaims dorés semblent
loin à travers le champ enneigé.

Mon âme est si inquiète,
les rues sont vides et mortes,
j'ai pris le luth
et chanté dans ma détresse.

Oh, si j'étais dans le port tranquille!
Les vents froids

passent la fenêtre,
dors paisiblement, ma chérie, dors, l'
amour fidèle durera pour toujours!

5

Le pâturage était vert, le
ciel bleu,
nous nous sommes tous les deux assis
sur un pré brillant.

Sont-ils
encore des rossignols , comment appelle-t-on, des
alouettes qui résonnent
de l'air chaud?

J'entends les chansons,
Lointaines, sans toi, c'est
encore Lenz, mais
pas pour moi.

6e

Nuages, traversé les bois,
nuages, survolant la maison,
je pourrais m'accrocher à
toi, voler avec toi loin!

Pendant des jours, je me promène dans les bois, je
reste assis plein de pensées, je touche
les ficelles de façon

fugitive,
puis soudain à nouveau tout d'un coup.

De belles histoires touchantes
me viennent à l' esprit où je me situe,
je dois écrire de la poésie drôle,
je m'en fiche de moi-même.

Beaucoup de chansons que j'ai écrites il y a
bien longtemps,
Depuis que le monde
scintillait d' amour et de beauté fidèles ;


Je le retrouve maintenant plein d'angoisse: je serai merveilleusement ému,
Car si longtemps a passé
ce qui m'a séduit à la chanson.

Ces nuages ​​se déplacent,
Tous les oiseaux sont réveillés,
Et la zone brille de mille feux,
Large et joyeusement découverte.

La pluie descend,
le soleil brille entre les deux,
Et

votre maison, votre jardin se dressent
au-dessus de la forêt dans la lueur tranquille.

Et tu n'attends plus avec douleur,
Où ton amour est si long -
Et la
magie me tue toujours au cœur de cette douleur. + Lire la suiteCommenter  J’apprécie          00

Joseph von Eichendorff
Joseph von Eichendorff

Dans la foret

Il y avait un mariage en descendant la montagne,
j'ai entendu les oiseaux battre,
Il y avait beaucoup de cavaliers qui clignotaient, le cor français sonnait,
C'était une drôle de chasse!

Et avant que je pensais que tout était parti,
La nuit couvre tout le tour,
Seule la forêt bruit encore des montagnes
Et le fond de mon

cœur frémit.

Joseph von Eichendorff
Joseph von Eichendorff

Le voyageur amoureux

1
Puis je roule tranquillement dans la voiture,
tu es si loin de moi,
où qu'il m'emmène,
je resterai avec toi.
Les forêts y volent, les crevasses
et les belles vallées s'envolent profondément,
Et les alouettes haut dans les airs,
Comme si ta voix appelait.

Le soleil brille

joyeusement
sur toute la région,
je suis tellement contente de pleurer
et de chanter tranquillement en moi.

De la montagne ça descend,
le cor du poteau résonne dans le sol,
mon âme est si vive,
salue-toi du fond de mon cœur.


2
Je marche dans les ruelles sombres
Et je me promène de maison en maison,
je

n'arrive toujours pas à me croire,
Tout semble si trouble.
Il y a beaucoup d'hommes et de femmes qui y vont, qui ont
tous l'air si drôle, qui
conduisent, rient et construisent,
Que mes sens disparaissent.

Souvent, quand je vois des stries bleuâtres
fuir sur les toits, le
soleil rôde dehors, les
nuages ​​dessinent dans le

ciel:

Au milieu d'une plaisanterie,
les larmes me montent aux yeux,
car ceux qui m'aiment du fond du cœur
sont tous si loin d'ici.


3
Chanson à moitié écrite avec des larmes,
Au - dessus de la montagne et du gouffre,
Où mon bien-aimé est resté,
Balancer dans l'air bleu!
Si elle est rouge et gaie, dites:
je

suis malade du fond du cœur;
Si elle pleure la nuit, médite tranquillement le jour,
oui, alors dis: je suis en bonne santé!

Est-ce sur vos fidèles bien-aimés,
Eh bien, finissez aussi la convoitise et les épreuves,
Et à tous ceux qui m'aiment,
Vole et dis: Je suis mort!


4e
Oh chérie, je t'ai laissé derrière
moi , mon

cher enfant chaleureux,
il y a beaucoup de méchants qui se cachent là-bas,
ils sont si hostiles envers toi.
Ils aimeraient tellement détruire
le beau festival sur terre,
oh, l'amour pourrait s'arrêter,
alors puissent-ils prendre le reste.

Et tous les endroits verts
où nous sommes allés dans la forêt,
Ils sont probablement devenus

différents
maintenant, Il fait si calme et froid maintenant.

Il y a maintenant
plusieurs milliers d'étoiles dans le ciel froid
, leurs essaims dorés semblent
loin à travers le champ enneigé.

Mon âme est si inquiète,
les rues sont vides et mortes,
j'ai pris le luth
et chanté dans ma détresse.

Oh, si j'étais dans

le port tranquille!
Les vents froids passent la fenêtre,
dors paisiblement, ma chérie, dors, l'
amour fidèle durera pour toujours!


5
Le pâturage était vert, le
ciel bleu,
nous nous sommes tous les deux assis
sur un pré brillant.
Sont-ils
encore des rossignols , comment appelle-t-on, des
alouettes qui résonnent

de l'air chaud?

J'entends les chansons,
Fern, sans toi, c'est
encore Lenz, mais
pas pour moi.


6e
Nuages, traversé la forêt,
nuages, survolant la maison,
je pourrais m'accrocher à
toi, voler loin avec toi!
Pendant des jours, je me promène dans les bois, je
reste assis plein de pensées, je touche
les

cordes fugitivement,
puis tout à nouveau tranquillement.

Des histoires belles et touchantes me viennent à l'esprit
là où je suis,
je dois écrire de la poésie drôle,
je m'en fiche de moi-même.

Beaucoup de chansons que j'ai écrites il y a
bien longtemps,
Depuis que le monde
scintillait d' amour et de beauté fidèles ;



Je le retrouve maintenant plein de peur: je serai merveilleusement ému,
Car si longtemps a passé
ce qui m'a séduit à la chanson.

Ces nuages ​​se déplacent,
Tous les oiseaux sont réveillés,
Et la zone brille de mille feux,
Large et joyeusement découverte.

La pluie descend,
le soleil brille entre les

deux,
Et votre maison, votre jardin se dressent
au-dessus de la forêt dans la lueur tranquille.

Et tu n'attends plus avec douleur,
Où ton amour est si long -
Et la
magie me tue toujours au cœur de cette douleur. + Lire la suiteCommenter  J’apprécie          00

Aloysius Bertrand
Aloysius Bertrand

LE GIBET

Que vois-je remuer autour de ce gibet ?
Faust.

Ah ! ce que j’entends, serait-ce la bise nocturne qui glapit, ou le pendu qui pousse un soupir sur la fourche patibulaire ?

Serait-ce quelque grillon qui chante tapi dans la mousse et le lierre stérile dont par pitié se chausse le bois ?

Serait-ce

quelque mouche en chasse sonnant du cor autour de ces oreilles sourdes à la fanfare des hallali ?

Serait-ce quelque escarbot qui cueille en son vol inégal un cheveu sanglant à son crâne chauve ?

Ou bien serait-ce quelque araignée qui brode une demi-aune de mousseline pour cravate à ce col étranglé ?

C’est la cloche qui tinte aux murs d’une ville,

sous l’horizon, et la carcasse d’un pendu que rougit le soleil couchant.

Justine Niogret
Justine Niogret

Et Mordred lui aussi se rendit compte qu'il se sentait trahi par cette douleur qui le rongeait, cette tristesse de la chair, il haïssait d'avoir compris enfin ce que disait les prêtres à propos de la viande du corps, à peine alouée quelques instants à l'humain ; promise à la mort, à la déchéance ; à peine sortie du ventre, elle pourrissait déjà. Sac de viande abritant les pensées,

l'espace d'un lent battement de coeur. Rien. Le corps ne servait à rien . On le pensait, on le croyait en imbécile; on le trouvait beau, agréable, on osait s'en vanter, le voir en vaisseau porteur de joie, et un jour il cassait, et il se révélait vain et creux autant qu'une conque, qu'un cor de guerre ; seul le souffle l'anime, et sa structure n'est qu'un cadavre.