Francis Bacon
Francis Bacon

[…]Le savoir dérivé d’Aristote, s'il est soustrait au libre examen, ne montera pas plus haut que le savoir qu' Aristote avait.

Gilbert Keith Chesterton
Gilbert Keith Chesterton

Saint François aimait à ce dire le Troubadour de Dieu mais ne se contentait pas du dieu des troubadours. Saint Thomas ne conduisit pas le Christ à Aristote, mais Aristote au Christ.

Metropolitan Museum of Art
Metropolitan Museum of Art

Rembrandt : Aristote contemplant le buste d'Homère (1653)

Ce portrait imaginaire montre Aristote pensif, posant la main sur un buste d'Homère, poète épique d'un autre âge. Aristote porte une chaîne en or d'où pend un médaillon à l'effigie de son élève Alexandre le Grand.

Saint Thomas d`Aquin
Saint Thomas d`Aquin

Nous avons dit qu'il n'était pas inutile de s'efforcer de démontrer l'existence de Dieu. Il est temps maintenant d'exposer les arguments mis en œuvre aussi bien par les philosophes que par les docteurs catholiques pour prouver que Dieu existe. Nous exposerons d'abord avec quels arguments Aristote mène sa démonstration de l'existence de Dieu, qu'il entend prouver à partir du mouvement, selon

deux voies. Voici la première de ces voies. Tout ce qui est mû est mû par un autre. Or il est évident pour les sens qu'il y a des choses mues, le soleil par exemple. Le soleil est donc mû par un moteur différent de lui. Ce moteur sera lui-même mû, ou ne le sera pas. S'il n'est pas mû, nous tenons le but proposé, à savoir qu'il est nécessaire de poser un moteur immobile. Ce moteur

immobile, nous l'appelons Dieu. Si ce moteur, par contre, est mû, il sera mû par un autre. Dans ce cas, ou bien il faudra remonter à l'infini; ou bien il faudra s'arrêter à quelque moteur immobile. Mais on ne peut remonter à l'infini. Il est donc nécessaire de poser l'existence d'un premier moteur immobile. + Lire la suiteCommenter  J’apprécie         

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Jacques Derrida
Jacques Derrida

Saussure reprend la définition traditionnelle de l'écriture qui déjà chez Platon et chez Aristote se rétrécissait autour du modèle de l'écriture phonétique et du langage de mots.

Thomas Piketty
Thomas Piketty

Dans toutes les civilisations, le fait que le détenteur du capital obtienne sans travailler une part substantielle du revenu national et que le taux de rendement du capital soit généralement d'au moins 4 %-5 % par an a suscité des réactions violentes, souvent indignées, et des réponses politiques de diverses natures. L'une des plus répandues est l'interdiction de l'usure, que l'on retrouve

sous différentes formes dans la plupart des religions, en particulier dans le christianisme et l'islam. Les philosophes grecs étaient également très partagés sur l'intérêt, qui conduit à un enrichissement potentiellement infini, puisque le temps ne cesse jamais de s'écouler. C'est ce risque d'illimitation que pointe avec insistance Aristote lorsqu'il souligne que le mot «intérêt» en

grec (tocos) veut dire «enfant». Pour le philosophe, l'argent ne doit pas engendrer l'argent. Dans un monde de croissance faible, voire infinitésimale, où la population comme la production sont quasiment les mêmes d'une génération sur l'autre, ce risque d'illimitation semble particulièrement destructeur. + Lire la suiteCommenter  J’apprécie          110

Laurent Whale
Laurent Whale

Il y a trois sortes d'hommes : les vivants, les morts et ceux qui vont sur la mer
Aristote

Emmanuel Levinas
Emmanuel Levinas

La rhétorique introduit dans la signification à laquelle elle aboutit une certaine beauté, une certaine élévation, une certaine noblesse et une expressivité qui s'impose indépendamment de sa vérité ; plus encore que le vraisemblable, cette beauté – que nous appelons effet d'éloquence – séduit l'auditeur. Aristote insistait déjà sur cet embellissement et cet anoblissement par la

métaphore. Traits qui étaient précisément essentiels là où la persuasion importait par-dessus tout, où il s'agissait de convaincre des votants : au tribunal, sur la place publique, dans les concours, lieux auxquels précisément les sophistes préparaient leurs élèves payants. Mais ces lieux des discours n'étaient-ils pas dans la société antique séparée d'une vie qui se réservait

privée ?

Sans doute, de notre temps, les effets d'éloquence entrent-ils partout et commandent-ils toute notre vie. On n'a peut-être pas besoin de dérouler ici toute la sociologie de notre société industrielle. Les moyens d'information, sous toutes leurs formes – écrites, verbales et visuelles – pénétrant dans tous les foyers, tiennent les hommes à l'écoute d'un permanent

discours, les soumettent à la séduction d'une rhétorique qui n'est possible que comme éloquente et qui persuade en signifiant idées et choses, trop belles pour être vraies. Et déjà on dénonce le discours éloquent et déjà on soupçonne sous toutes cette littérature fleurie, politique et propagande et déjà "tout le reste est littérature". Tout le reste, c'est-à-dire les pensées les

plus hautes, religieuses, politiques et morales. On recourt au langage quotidien pour rabaisser et profaner les hauteurs où se tiennent l'éloquence et le sacré verbal qu'elle suscite. On trouve le langage quotidien insuffisamment quotidien, insuffisamment droit. Il faut démystifier la décence des mots, le noble ronronnement des périodes : la respectabilité des livres et des bibliothèques.

Il faut le mot ordurier, l'interjection, le graffiti – il faut faire crier les murs des villes.
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Jean-François Marmion
Jean-François Marmion

"Le con affirme... le savant doute... le sage réfléchit"
Aristote et... Serge Ciccotti

Jean Jaurès
Jean Jaurès

Vos interlocuteurs capitalistes affirment qu’un ordre social nouveau est impossible parce qu’il faudrait changer la nature humaine. « Il y aura toujours des pauvres et des riches » disent-ils, comme on disait il y a quelques siècles « Il y aura toujours des nobles et des roturiers », comme Aristote disait il y a plus de deux mille ans « Il est dans la nature humaine qu’il y ait des

esclaves ».
Et l’on confond ainsi de siècle en siècle, de société en société, de privilège en privilège, la nature humaine avec les formes sociales transitoires qui la déterminent un moment sans la captiver à jamais.

Préface à l’ « Enquête sur la question sociale en Europe » de Jules Huret (Librairie académique Perrin, 1897).