Nicolas Beuglet
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La vie nous tuerait tous si nous n’avions pas l’oubli [...]. Cet oubli qui fait que nous ne pensons pas chaque seconde à l’absurdité de notre existence. Nous vivons sans savoir d’où nous venons et nous mourons sans savoir où nous allons. Comment vivre entre les deux ? Comment ne pas être paralysé par cette absence de sens ? C’est logiquement impossible. Et pourtant, la majorité y

parvient et fait un peu comme si de rien n’était. Mais imaginez que vous soyez forcée de penser cet absurde sans rien pouvoir faire d’autre, pas sûr que vous survivriez. C’est le genre d’état qui peut nous traverser lorsque nous sommes confrontés de près à la mort d’un proche.

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[...] le temps que le journaliste passe à l’antenne à répéter la même chose pour vous faire croire que vous êtes informés, c’est autant de temps qu’il ne passe pas sur le terrain à recueillir l’information dont vous auriez vraiment besoin pour comprendre ce qu’il se passe.

Nicolas Beuglet
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-Tu n'as pas peur de mourir, mais tu es comme tout le monde, tu as peur de souffrir.

Nicolas Beuglet
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-Chaque époque a ses certitudes et le présent est parfois prétentieux lorsqu'il juge le passé.

Nicolas Beuglet
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...de 1950 à 1970, la CIA a conduit des expériences sur des sujets non consentants dans le but de contrôler l'esprit humain. Cela se faisait à base d'injections de drogues, notamment du LSD, mais aussi des simulations électriques sensorielles et psychiques sur des patients d'hôpitaux psychiatriques sans famille,...

Nicolas Beuglet
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Dans trois ans , les Occidentaux vont commencer à mourir en masse.
La cause de cette montée exponentielle de la mortalité sera d'autant plus foudroyante que son origine est ignorée de la grande majorité des Etats et des citoyens.
Il ne s'agit ni d'une maladie, ni du dérèglement climatique, ni d'une guerre.
Mais d'un fléau plus inattendu : la chute de l'intelligence

humaine.
Le constat est aussi implacable que désolant.
Toutes les études depuis soixante-dix ans aboutissent à la même conclusion : le niveau de l'intelligence humaine est en décroissance.
Autrement dit, nous devenons de plus en plus stupides et ce mouvement d'abêtissement généralisé ne va pas s'arrêter.
L'information pourrait prêter à sourire si ce n'était pas

le pire qui puisse arriver à l'humanité...............................................
...........................................Ceux qui ne seront pas préparés à cette hécatombe s'exposeront à une terrible crise sanitaire.
Ne possédant pas la solution pour enrayer l'épidémie de bêtise qui a déjà commencé à contaminer nos pays, nous préconisons la prévoyance en vous

assurant le stockage massif de cercueils qui vous éviteront l'ingérable saturation des morgues ............................................
............................................ Comme toute épidémie, ce sont ceux qui l'anticipent qui la surmontent.
Et pour les retardataires, cette fois, aucune mesure de confinement ne viendra à bout d'une pandémie bien plus durable que

celles que nous avons connues... + Lire la suiteCommenter  J’apprécie          273

Nicolas Beuglet
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"Dormir sa vie pour ne pas la souffrir." (p. 368)

Nicolas Beuglet
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- Trouvez-moi un spécialiste en géologie, qu'on lui envoie les analyses de la craie. Et transportez la victime dans la tente de l'autopsie, s'il vous plaît. Je vous y rejoins. Et inspectrice... soyez prudente.
Elle trouva l'attention touchante, jusqu'à ce qu'il ajoute :
- Je n'ai pas envie de vous voir nue sur ma table en inox.

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Lors de ses études de psychologie criminelle, Sarah avait effectivement appris que l'établissement de Gaustad détenait le sinistre record d'Europe de lobotomies. Dans les années quarante, trois cents patients y en avaient subi une. A l'époque, on pensait que l'on pouvait soulager les personnes atteintes de schizophrénie, d'épilepsie ou de dépression en sectionnant une partie des fibres

nerveuses de leur cerveau.
Sarah se rappelait le processus barbare consistant à insérer la pointe d'un pic à glace vers le haut, entre le globe oculaire et la paupière, jusqu'à ce qu'il cogne sur la paroi osseuse. D'un coup de marteau, le praticien lui faisait traverser la boîte crânienne pour pénétrer dans le lobe frontal du cerveau. Il s'emparait alors des poignées dont était

muni le pic à glace et exécutait des mouvements de balayage qui tranchaient une partie des terminaisons nerveuses. Dans la majorité des cas, le malade était uniquement sous anesthésie locale et perdait connaissance soit de douleur, soit à la suite des convulsions provoquées par l'ablation de ses fibres nerveuses.
Certains patients décédaient au cours de l'opération, et ceux qui se

réveillaient étaient condamnés à un état végétatif, sans plus aucune imagination, curiosité ou envie. Mais pour les médecins, ils étaient guéris. Leur agressivité ou les crises qui les faisaient tant souffrir avaient effectivement disparu. Et on renvoyait chez eux ces individus qui ne représentaient plus aucun risque pour la société.
(p. 24-25) + Lire la suiteCommenter

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Et pourtant c'était l'exploit que les femmes accomplissaient chaque jour depuis des milliers d'années: se battre, mais sans effusion de sang.

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Le refuge du sommeil, pensa Sarah. Dormir sa vie pour ne pas la souffrir.

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Des plus hautes sphères des espaces infinis, une main invisible avait saupoudré le ciel d'encre d'une neige de diamants, d'émeraudes et de saphirs dans le spectacle le plus enchanteur qu'il fut offert à l'homme sur cette terre.
Envoûtée, Grace suivit la langue nacrée de la Voie lactée traversant le ciel tels les vestiges d'une éruption d'étoiles.
Pendant un long moment

distendu, elle n'était plus Grace, elle n'était plus un être humain, seulement une particule flottant dans l'espace

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L'avion plongea à travers les cumulonimbus et déboucha dans un ciel bleu se confondant à l'infini avec l'azur moutonné de l'océan. Et elle lui apparut, rocher de quelques dizaines de kilomètres carrés émergeant au milieu de l'immensité atlantique à plus de mille six cent kilomètres de tout continent. De forme grossièrement triangulaire, son origine volcanique se trahissait par la

présence de l'ancien cratère au sommet duquel s'accrochaient les rares nuages de basse altitude. visibles à des centaines de kilomètres à la ronde. Ses flancs offraient l'unique touche de couleur végétale de ce caillou érodé par des vents incessants.

Nicolas Beuglet
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- C'est probable, mais, tant que vous ne leur montrez pas que vous cherchez aussi à connaître la vérité, ils vous laisseront certainement tranquille.
- La quête de la vérité, c'est ma vie, et vous voudriez que je fasse une exception pour la personne qui comptait le plus pour moi ?

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La marque épigénétique se transmet de génération en génération. Une transmission que l’on a retrouvée chez les descendants des survivants de l’holocauste. Leurs enfants et petits-enfants portaient tous des modifications démesurées du gène NR3C1 gérant l’anxiété.

Nicolas Beuglet
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Et si l'on doit reconnaître à ces usurpateurs un génie, c'est celui d'avoir choisi la meilleure des ruses pour aboutir à leurs fins : en réécrivant l'inconscient collectif. Cette mémoire collective de l'espèce humaine qui guide nos vies de génération en génération à travers les mythes, les traditions et la religion.

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-Je pense qu'il est dangereux de préférer croire plutôt que d'avoir envie d'être libre.

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Et dès qu'on sort du cadre, l'humiliation, le mépris, le rabaissement guettent. Un homme ne peut pas comprendre ça parce qu'il ne le vit pas. Il n'a pas à se soucier de la remarque désobligeante sur son physique, de la blague sexiste qui va mettre son intelligence en doute, de la prise de parole qu'on lui refusera, ou tout simplement de cette impression permanente de devoir prouver sa

compétence. Il est réellement libre, sans menace diffuse prête à surgir à tout moment songea-t-elle encore.

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Tu n'as pas peur de mourir, mais tu es comme tout le monde, tu as peur de souffrir.

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Toutes les religions nous assurent de la survie de l'âme après la mort. Que ce soit sous forme de réincarnation pour l'hindouisme, d'entrée dans le nirvana pour le bouddhisme, de l'arrivée au paradis dans le dogme du christianisme ou dans l'islam, du retour de l'âme dans son corps momifié pour les Egyptiens. J'ai longtemps et patiemment étudié les livres des morts tibétain, égyptien et

chrétien. Tous ont la sagesse de nous apprendre à bien mourir, car tous nous assurent que notre âme survivra à notre mort.
(p. 439)