Les chaines le l'Habitude sont trop faibles pour être senties, jusqu'à ce qu'elles deviennent trop fortes pour être brisées.
Samuel JOHNSON
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- Mais quand même, s'il te battait, pour ne pas en dire plus, t'asun bon argument, non ? Voyons, Sue, on est en 1985. Le Moyen Age, c'est fini. Aujourd'hui, il y a des lois qui protègent les femmes.
- Ah ouais ? fit Susan d'un ton sarcastique. Eh ben on peut dire qu'on a bien été soutenues, toutes les deux ! Tu parles d'une protection ! Je voyais les flics tellement souvent qu'ils
m'invitaient à leur pot de Noël ! En vrai, il n'ont jamais rien fait. Bien sûr, ils l'emmenaient pour la nuit, histoire de me faire plaisir. Et puis ils le relâchaient le matin, sobre et frais comme un gardon. Barry, il n'avait pas besoin d'avoir un coup dans le nez pour être salaud. Il n'avait besoin de rien, sauf de sa mentalité pourrie. Ce que je veux dire, c'est que si les choses ont
vraiment changé, alors, nous, qu'est-ce qu'on fait ici ? La semaine dernière, ils ont acquitté un type qu'avait tué sa femme rien que parce qu'elle le faisait chier. D'après le juge, elle l'avait rendu dingue à force de se plaindre. Alors, quoi de nouveau sous le soleil, tu peux me le dire ? Le gars se faisait harceler, et pof, il est sorti après sa préventive. Nous, on en a crevé, on a
vécu dans la merde, et il faut encore qu'on paie pour la vie qu'on a supprimée. Même si c'était une horreur, cette vie-là. Mon Barry, c'était un vrai salopard, mais ça, le juge en avait rien à cirer. + Lire la suiteCommenter  J’apprécie         140
![Martina Cole](images/avatarlar/pexels-daria-shevtsova-161.png)
Elle était passée par là, elle savait quel dégoût Wendy épouvrait, combien elle souffrait de savoir que celui qui aurait dû la protéger s'était servi d'elle comme aucun homme ne devrait jamais se servir d'une femme, même pas d'une vénale prostituée. Elle comprenait sa colère, cette sensation d'inanité que la petite avait dans le coeur. Puis elle s'efforça de s'habituer à cette
idée, d'ingurgiter l'horreur de ce qui venait de se passer. Toute sa vie, Wendy serait hantée, plus jamais elle n'aurait un moment heureux. Tout était gâché, irrémédiablement.
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Aux vieillards il ne restait plus que le respect et l’amitié qu’on leur témoignait.
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Son miroir avait beau la bercer d’illusions, elle approchait de la cinquantaine. À quoi bon rester séduisante ? En toute honnêteté, les apparences lui importaient peu. Ça faisait des années qu’elle ne se maquillait plus que par habitude, pour se composer le masque lisse qu’elle opposait au monde.
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– Paraît que l’amour rend aveugle.
– Pas moi, en tout cas ! s’esclaffa Garry. J’ai jamais rencontré l’âme sœur. Tirer ma crampe, d’accord – avec une petite sortie, de temps en temps, pourquoi pas ? Mais je ne suis pas pour l’excès d’intimité. Les gens qui vous sont trop proches finissent par prendre trop de pouvoir sur vous. Ils vous rendent cons et vous font faire
des conneries.
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La vie en taule, c’était comme de pourrir sur pied. Jour après jour, lentement mais sûrement. Vous vous transformiez peu à peu en cadavre vivant, voire en un vrai cadavre. Car la mort ferme et définitive vous guettait au tournant, seul ou avec le concours d’un tiers…
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Son couple ne s’en remettrait pas. Il pouvait déjà lire l’horreur dans les yeux de sa femme. Sheila aimait ses enfants avec une dévotion absolue, plus forte que l’amour qu’elle lui portait. Si elle avait dû choisir entre eux et lui, son choix était fait d’avance, et c’était justement pour ça qu’il l’aimait. C’était ce qui l’avait attiré en elle, son côté mère de
famille. Mais ces mêmes qualités avaient creusé entre eux une faille si large que rien ne semblait pouvoir la réduire.
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Avec de l’argent plein les poches, les femmes étaient faciles à conquérir. Le sexe sans s’en faire, chose impossible quand on avait une maisonnée d’enfants chez soi. Mais la proximité, l’intimité d’après l’amour n’existaient plus, remplacées par des discussions sur les prouesses de chacun, en l’absence d’autre sujet de conversation. Il suffisait que la fille soit
raisonnablement jolie, ait une grosse poitrine, et que vous ayez les moyens de lui offrir une soirée dans les beaux quartiers et le taxi pour rentrer chez elle.
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De vraies vacances, ça consolidait les relations conjugales ; une pause, ça permettait de recharger les batteries et ça faisait fondre au soleil les blocages entre époux.
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L'argent ne vous donne peut-être pas la santé, mais les meilleurs médecins, sans aucun doute. Il ne garantit peut-être pas la paix des ménages, mais, comme on dit, il y contribue : c’est quand même souvent la dèche qui sème la zizanie dans les couples.
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Travailler dans la police lui avait plu un moment, mais, avec les années, il avait compris que son salaire plafonnerait et que, pour atteindre ses objectifs, il fallait courtiser les bonnes personnes, fréquenter les bons pubs et ignorer les entorses à la loi.
![Martina Cole](images/avatarlar/pexels-leonie-fahjen-928.png)
L'important, c’est pas ce qu’on connaît, c’est qui on connaît.