La terre est vivante
Les montagnes parlent
Les arbres chantent
Les lacs peuvent penser
Les cailloux possèdent une âme
Les pierres ont du pouvoir...
Quelle effroyable arrogance que celle de l'homme blanc
qui dit : Je laisse vivre cet animal car il rapporte de l'argent,
cet autre doit être éliminé car l'espace qu'il occupe
peut être mieux utilisé.
Un bon coyote est un coyote mort !
Il traite les coyotes presque aussi mal qu'il a traité
les Indiens
Tous les animaux ont du pouvoir parce que le Grand Esprit
réside en chacun d'eux, même dans la minuscule fourmi, le
papillon, l'arbre et jusque dans la pierre.
La civilisation moderne dilue ce pouvoir.
Pour se fondre à la nature, il faut du temps, de la patience.
du temps pour méditer ...
Il vous reste si peu de temps pour la contemplation ;
avec
vous, c'est toujours vite, vite et encore plus vite !
Tant de précipitation vous raccourcit l'existence !
Dans certaines fermes, on élève des poulets uniquement pour le blanc.
enfermés dans des cages si basses qu'il grandissent recroquevillés
pour développer la chair de leur poitrine.
certains se suicident sur le grillage.
ces volatiles sont fous, pas bons du tout.
en castrant, dénaturant, dégénérant nos cousins ailés et à quatre pattes,*
vous vous en
prenez à vous-mêmes....
Mon vieil oncle laissait parfois une génisse devant la maison
d'un cousin dans le besoin.
Il me répétait :
la nourriture ne fait pas que traverser ton corps.
Elle contient aussi l'esprit qui veille sur lui.
Si tu es radin l'esprit s'en ira ...
Ils nous montrent aussi du doigts lorsque nous faisons une cérémonie
de dons.
Ils essaient de nous faire comprendre que de pauvres gens
ne peuvent se permettre d'être généreux.
Mais nous tenons à nos otuhan, cérémonies de dons,
car cela nous aide à rester des indiens.
Chaque temps fort de nos vies peut être une occasion de donner.
Asseyons-nous tous ici, sur cette vaste prairie d’où nous ne voyons plus de routes ni de clôtures. Ne prenons pas de couvertures pour nous asseoir afin que nos corps ressentent le sol, la terre, les doux arbrisseaux. Faisons de l’herbe notre matelas, et éprouvons sa dureté autant que sa souplesse. Devenons semblables à des pierres, des plantes et des arbres. Devenons des animaux, pensons
et sentons comme eux...
Écoutez la brise. Vous pouvez entendre l’air, le toucher, le sentir, le goûter. Woniya, Woniya wakan signifie esprit, vie, souffle, renouveau. Woniya, nous sommes assis ensemble, sans nous toucher et quelque chose là ; nous sentons entre nous comme une présence. Parler de la nature, c’est une bonne façon de commencer à se connecter avec elle. Mais mieux
vaut lui parler, parler aux rivières, aux lacs, aux vents, comme à des parents.
Je vis dans un temps révolu. Cela me plaît ainsi
Je veux vivre aussi humblement et proche de la nature
que je le peux.
L'homme peut survivre de cette manière et vivre librement.
Ma femme et moi vivons sans électricité, ni eau courante, ni route.
C'est ce que nous voulons.
Quand une personne repart guérie, c'est ma rémunération !
C'est pareil avec le bison. Il allie puissance et sagesse. Nous ,Sioux, nous sommes étroitement liés au bison. Il est notre frère.....En plus les indiens sont bâtis comme des bisons - larges d'épaules et étroit des hanches! Selon notre croyance, la femme-bison qui nous a apporté la pipe de la paix, le centre de notre religion, était une splendide jeune fille vierge. Après avoir enseigné
à nos tribus comment rendre grâce avec la pipe, elle se changea en jeune bison blanc. Ainsi le bison est très sacré pour nous.On ne peut pas comprendre comment nous ressentons la nature en ignorant combien nous étions proches du bison . Cet animal était quasiment une partie de nous-mêmes, une partie de notre âme.
Même une fourmi a la sienne qu'elle connaît à sa manière, si ce n'est au moyen de son cerveau. Seuls les être humains sont parvenus au point où Ils ne savent même plus pourquoi ils existent. Ils ne se servent plus de le leur cerveau et ils ont oublié
le savoir secret de leurs corps, de leurs sens, ou de leurs rêves. Ils n'usent pas de la connaissance que l'esprit a déposée en
chacun d'eux ; ils n'en ont même pas conscience. Aussi avancent-il en aveugles sur une route qui ne mène nulle part - une grand-route de macadam qu'ils écrasent de leurs mécaniques, pour la faire plus lisse, pour gagner plus vite le trou vide qui les attend à la fin du trajet, prêt à les engloutir. Une super-autoroute, où l'on roule dans le confort, mais je sais où elle mène. Je l'ai vu.
Ma vision m'y a conduit, et en y pensant le frémis d'horreur.
Les histoires que je préférais étaient celles où figurait
Iktome, l'homme-araignée maléfique, un sacré malin qui
jouait des tours à tout le monde. Un jour qu'il se promenait, il aperçut de nombreux canards en train de s'ébattre dans un lac. Cette vue lui donna un vif appétit de canard rôti. Il remplit d'herbe son grand sac de loup-garou, puis se montra aux canards, et, le
voyant, ceux-ci l'interpellèrent :
- Iktome, où vas-tu comme ça ?
- Je me rends à un grand powwow.
Qu'est-ce qu'il y a dans ton sac, Iktome ?
- Il est plein de chansons que j'emporte à cette assemblée,
des chansons à danser, de bonnes chansons.
- Tu ne veux pas les chanter pour nous ? demandèrent
les canards.
Le rusé homme-araignée refusa,
faisant mille manières.
Il dit aux canards qu'il n'avait pas de temps à leur accorder, mais à la fin, il fit semblant d'accéder à leur
demande, vu qu'ils étaient de si plaisants volatiles.
- Je chanterai pour vous, dit-il aux canards. Mais vous
devez m'aider.
- Nous ferons ce que tu voudras, lktome. Dis-donc ce
qu'il faut faire .
- Bon, eh bien
mettez-vous sur trois rangs. Au premier
rang, les canards bien gras. Allez, venez. Au second rang,
ceux qui ne sont ni gras ni maigres. Les entre-les-deux.
Quant aux pauvres maigrichons, mettez-vous là-bas, au
troisième rang. Bon, maintenant il faut mimer les paroles
de la chanson et faire comme elles disent. Et les paroles
de ma première chanson, c'est : «
Fermez les yeux et
dansez! »
Les canards se mirent en rangs et fermèrent les yeux,
les plus gras au premier rang. Tous battaient des ailes.
Iktome s'empara d'un gourdin caché sous son manteau.
Il ordonna:
- Chantez le plus fort que vous pourrez, et gardez les
yeux bien fermés.
Il précisa qu'ils devaient chanter très fort : exactement
au
point d'étouffer le bruit d'un gourdin quand il s'abat
sur une tête. Alors il abattit les malheureux un par un;
sa besogne était déjà à moitié faite quand un des canards
maigrichons du troisième rang ouvrit les yeux et découvrit
ce qu'lktome faisait.
-- Holà ! s'écria-t-il. Réveillez-vous ! Cet Iktome est
en train de nous massacrer tous !
Les
canards encore en vie ouvrirent les yeux et s'enfuirent.
Mais Iktome s'en moquait bien. Il emportait plus de
canards bien gras qu'il n'en pourrait manger.
Iktome est comme ces politiciens merdeux qui nous font
fermer les yeux, chanter et danser pendant qu'ils nous
estourbissent. Canards du parti républicain, canards du parti
démocrate, c'est du pareil au
même. Les gras et les
stupides passent les premiers à la casserole. Ce sont les
maigres et les sans grade, les canards des classes inférieures,
ceux du dernier rang, qui ne se tiennent pas tranquilles.
Un bon Indien est celui qui garde les yeux ouverts. + Lire la suiteCommenter  J’apprécie         20