Une panoplie de faux sourires était ma seule, dernière révolte.
Un commis voyageur, c'est un type qui ne se fixe pas dans la vie. C'est pas un type qui serre des écrous, ou qui rend la justice, ou qui prépare des cachets d'aspirine... C'est un type tout seul... un type libre... qui fait sa vie avec des sourires et des chaussures bien cirées... Oui. Et le jour où on ne lui rend plus son sourire, c'est la fin du monde. Ce jour-là, il n'a plus qu'à perdre
la boule... ce jour-là, il est fichu. (...) Un commis voyageur, ça doit rêver, mon garçon... ça fait partie du voyage... (p. 236-237).
Le 4 juin, un tombeau
Pour le treizième anniversaire du 4 juin
Extrait 3
Ignorer ignorer c’est bien cela ignorer
Quelle importance a l’histoire, tout ce qui compte est le présent
Les rapports des vieux décrépits et les sourires des jeunes
Luminaires circulaires pivotant autour du noyau central
Une nouvelle génération sortie
de Beida de Qinghua
Applaudit à tout rompre aux mensonges au pouvoir absolu
Leur avenir est déjà semé de pièces d’or
Le 4 Juin, un tombeau
Un tombeau surveillé par la terreur
Treize années ce n’est pas si long
Mais sous mes pieds
La fracture est devenue un abîme sans fond
Une aiguille enfoncée dans la voûte plantaire
Son brillant son tranchant appartiennent au passé
Des restes tachetés de rouille recouvrent le sang versé
Le cœur a besoin d’une canne
Pour marcher
Tout comme une tombe désolée
A besoin de verdure
Mais ceux qui balayent les tombes
Ne trouvent pas le chemin qui mène aux âmes mortes
Toutes les routes sont barrées
Toutes
les larmes surveillées
Toutes les fleurs filées
Toutes les mémoires purgées
Toutes les stèles tombales vides
La peur des bourreaux
Doit s’apaiser dans la terreur + Lire la suiteCommenter  J’apprécie         10
Nicotine
Hymne à la
Déesse Dope des tribunaux murmurants,
Nicotine, ma Nicotine,
Houri des sports mystiques, en
robe traînante en gabardine,
Glissant là où le souffle a glissé,
Sylphe caché de voiles filmeux, La
vérité derrière le rêve est voilée
E'en comme tu es, souriant toujours, toujours en planant,
Wraith de spectres, lumières tamisées divisant
la
Déesse pourpre, grise et verte d'ombre , grâce de rêve, nicotine.
Déesse des lumières de l'ombre, la
nicotine, ma nicotine,
certains remettraient la vieille Terre à ses droits,
tu n'es pas de la sorte.
Voiles d'ombre divisant notre rêve,
Houris dansant, s'entremêlant,
Spectre de
spectres et rêve de visages,
Gardien silencieux des vieux lieux
impies,
symbole absolu de tous les vieux druides doux, Mem'ry du monde sorcier et du vert,
nicotine, ma nicotine: sous
les ombres de ton tissage
Rêves qui n'ont pas besoin de se déprécier,
Amours qui ne me retiennent plus,
Rêves Je rêve pas plus,
parfum de vieux lieux
oubliés doux,
Sourires d'éclairé rêve, voltigent par visages
tout comme le parfum arabo-doux
pont la grande route à tes pieds
comme viendriez Fated de Godiva
Et tout fard à joues de l'Avril tARDIVE
ont été lain avant elle, tapissant
les pierres de Coventry avec un ressort,
Alors toi ma reine enveloppée de brume,
nicotine,
nicotine blanche,
équitation enveloppée dans leurs cheveux
Faites la route de nos rêves + Lire la suiteCommenter  J’apprécie         00
Salutation
Ô génération de personnes parfaitement satisfaites
et complètement mal à l'aise,
j'ai vu des pêcheurs pique-niquer au soleil,
je les ai vus avec des familles en désordre,
j'ai vu leurs sourires pleins de dents
et entendu des rires disgracieux.
Et je suis plus heureux que vous,
Et ils étaient plus heureux que moi;
Et les
poissons nagent dans le lac
et ne possèdent même pas de vêtements.
La perfectibilité de l'espèce humaine est devenue l'objet des sourires indulgens et moqueurs de tous ceux qui regardent les occupations intellectuelles comme une sorte d'imbécillité de l'esprit, et ne considèrent que les facultés qui s'appliquent instantanément aux intérêts de la vie.
Les sourires sont à l'humanité, ce que sont les rayons de soleil aux fleurs
3
Et la nuit éternelle se repose sous l'immense dais de feuilles. Et un silence profond! Et l'air est imbibé de fumées d'extermination!
Mais parfois, le parc se réveille de rêves lourds. Puis il émane un souvenir de nuits étoilées fraîches, de lieux secrets profondément cachés, depuis qu'il a entendu des baisers et des câlins fébriles, des nuits d'été, pleines de
splendeur et de gloire éclatantes, depuis que la lune évoquait des images confuses sur fond noir, de gens qui étaient gracieusement galants. plein de mouvements rythmiques errait sous son dais de feuilles, se chuchotant des mots doux et fous, avec de beaux sourires prometteurs.
Et puis le parc retombe dans son sommeil de mort.
Les ombres des hêtres cuivrés et des
sapins se balancent sur l'eau et un murmure sourd et triste vient des profondeurs de l'étang.
Les cygnes se déplacent à travers les eaux brillantes, lentement, immobiles, dressant rigidement leur cou élancé. Vous vous y installez! Autour du château mort! Jour après jour! + Lire la suiteCommenter  J’apprécie         00
Dans la salle à manger, marron et or, pleine de lumières, je me suis assis à la table d’hôte. C’est un scintillement général, un brouhaha, le grand empressement vide du début des repas. Beaucoup de personnes sont là, qui prennent place, avec la discrétion d’une société bien élevée. Sourires partout, bruit des chaises mises au point, paroles éparses s’aventurant, voix se
cherchant et reprenant contact, dialogues s’amorçant… Puis le concert des couverts et des assiettes s’installe, régulier et grandissant.
Avant, on m'appelait Anatole la rigole
Parce que je riais tout le temps !
Je faisais le guignol, surtout à l'école !
Ça ne plaisait pas toujours à mes parents.
Un jour, un grand voile gris a recouvert ma vie.
Les sourires sont partis, le guignol aussi...
Un jour, mon papi est mort.
Depuis, on m'appelle Anatole... juste Anatole.