François Mauriac
François Mauriac

Se pourrait-il que nous fassions, par habitude, le tri de ses paroles et de ses gestes, ne retenant que ce qui nourrit nos griefs et entretient nos rancunes ? Tendance fatale à simplifier les autres.

François Mauriac
François Mauriac

Est-il possible, pendant près d'un demi-siècle, de n'observer qu'un seul côté de la créature qui partage notre vie ? Se pourrait-il que nous fassions, par habitude, le tri de ses paroles et de ses gestes, ne retenant que ce qui nourrit nos griefs et entretient nos rancunes ? Tendance fatale à simplifier les autres ; élimination de tous les traits qui adouciraient la charge, qui rendraient

plus humaine la caricature dont notre haine a besoin pour sa justification ...
p.112

Hilary Mantel
Hilary Mantel

En montant l'escalier avec son éponge et sa bouteille de crème détergente non abrasive, Muriel éprouvait une profonde satisfaction. Inutile de forcer le destin : la famille se débrouillait très bien par elle même. L'atmosphère était lourde de tensions et de rancunes et, sur le palier, toutes les portes étaient fermées, comme au bon vieux temps de mère. Les enfants, enfermés dans

leur chambre, reniflaient de la colle ou pleuraient. De derrière les portes s'élevaient des bruits légers de respirations. Ce n'était plus qu'une question de temps, à présent. Il y aurait d'étranges douleurs dans l'obscurité des chambres, du désespoir dans la salle à manger, où se trouvait autrefois la cuisine de mère.

Toni Bentley
Toni Bentley

"Au bout de dix ans, j’ai quitté mon mari. Il ne me voyait plus, il n’a même jamais su que j’avais un trou du cul. J’avais arrêté la danse quelques années plus tôt en raison d’une blessure à la hanche, apparue pour la première fois six mois après mon mariage. C’est d’un drôle, les cruels signaux de la vie ! Un ami soutient que les hanches représentent le point d’ancrage

de la confiance qu’on a dans son corps. Des boniments ? Peut-être. De toute façon, l’articulation de ma hanche droite et ma confiance étaient toutes deux brisées.
Je suis devenue insupportable à moi-même comme à mon mari. Une sorcière vaticinante, une nymphomane célibataire avec une valise bourrée de rancunes et de dessous assortis. J’ai inventorié cinquante-deux des

premières et suis partie avec les derniers. Liberté. Peur."

Frédérick Tristan
Frédérick Tristan

Les femmes, et singulièrement les dames d’un certain âge, ont des rancunes tenaces. La mort de Mrs Carter est peut-être due à une vengeance. Cela dit, il faut que la criminelle, s’il y a eu réellement meurtre, ait une assez bonne connaissance de l’usage de la digitaline. Ce n’est pas un poison comme les autres, et il faut en avoir à sa disposition.