Frederic Bastiat
Frederic Bastiat

Sous ce régime le peuple doit nécessairement souffrir : la raison en est que le système des services publics, outre qu’il trouble le nivellement des valeurs, ce qui est injustice, amène aussi une déperdition fatale de richesse, ce qui est ruine; ruine et injustice, c’est souffrance et mécontentement — quatre funestes ferments dans la société, lesquels, combinés avec le déplacement

de la responsabilité, ne peuvent manquer d’amener ces convulsions politiques dont nous sommes, depuis plus d’un demi-siècle, les malheureux témoins.

James Berardinelli
James Berardinelli

The biggest alien invasion picture of the summer of 1996 is Independence Day. But it's not the first. The Arrival, with a significantly lower budget than Fox's July 3 release, has that distinction, and, while this particular film doesn't boast any radical or surprising ideas, it combines numerous familiar plot elements into a suspenseful, entertaining whole. Best of all, perhaps, is the

realization that some thought went into writer/director David Twohy's script. This is not a dumb movie; in fact, with its heavy reliance upon real science, it's startlingly credible.

Louis Brandeis
Louis Brandeis

With deepest veneration and fellow feeling, I clasp your hand on the occasion of your eightieth birthday. I know of no other person who combines such profound intellectual gifts with such self-renunciation while finding the whole meaning of his life in quiet service to the community. We -- all of us -- thank you not only for what you have accomplished and brought about, but also because we feel

happy that such a man should exist at all in this time of ours, which is so lacking in genuine personalities.
With reverent greetings….

James Bryce
James Bryce

Whether the associations of the Imperial name are bad, as Mr. Gladstone thinks, I will not discuss. Splendid and imposing they certainly were, not only in the age of the Antonines, but in the best days of the mediaeval Empire, from Otto the Great to Frederick II. But that splendour they have lost. … In fact, the title of King is now the less common of the two, and, with such associations as our

kingship has, it is far more dignified. There has been a King of the English ever since the ninth or tenth century; no other Monarchy in Europe (except the lands of our Scandinavian kingsfolk and except the Crown of St. Stephen) can boast of anything like an equal antiquity. … Why endanger the pre-eminence of style of the only European Crown which combines the glories of ancient legitimacy with

those of equally ancient constitutional freedom?

Vannevar Bush
Vannevar Bush

Every time one combines and records facts in accordance with established logical processes, the creative aspect of thinking is concerned only with the selection of the data and the process to be employed, and the manipulation thereafter is repetitive in nature and hence a fit matter to be relegated to the machines.

Emile Durkheim
Emile Durkheim

Le bien et le devoir sont les deux caractéristiques sur lesquelles on croit utile d'insister particulièrement - sans qu'on veuille nier qu'il puisse y en avoir d'autres. On s'attachera à montrer que tout acte moral présente ces deux caractères, quoiqu'ils puissent être combinés suivant des proportions variables.

Alexis de Tocqueville
Alexis de Tocqueville

VUE GÉNÉRALE DU SUJET
Je voudrais, avant de quitter pour jamais la carrière que je viens de parcourir, pouvoir embrasser d'un dernier regard tous les traits divers qui marquent la face du monde nouveau, et juger enfin de l'influence générale que doit exercer l'égalité sur le sort des hommes , mais la difficulté d'une pareille entreprise m'arrête , en présence d'un si grand objet,

je sens ma vue qui se trouble et ma raison qui chancelle.Cette société nouvelle, que j'ai cherché à peindre et que je veux juger, ne fait que de naître. Le temps n'en a point encore arrêté la forme , la grande révolution qui l'a créée dure encore, et, dans ce qui arrive de nos jours, il est presque impossible de discerner ce qui doit passer avec la révolution elle-même, et ce qui doit

rester après elle.Le monde qui s'élève est encore à moitié engagé sous les débris du monde qui tombe, et, au milieu de l'immense confusion que présentent les affaires humaines, nul ne saurait dire ce qui restera debout des vieilles institutions et des anciennes mœurs, et ce qui achèvera d'en disparaitre.Quoique la révolution qui s'opère dans l'état social, les lois, les idées, les

sentiments des hommes, soit encore bien loin d'être terminée, déjà on ne saurait comparer ses œuvres avec rien de ce qui s'est vu précédemment dans le monde. Je remonte de siècle en siècle jusqu'à l'antiquité la plus reculée , je n'aperçois rien qui ressemble à ce qui est sous mes yeux. Le passé n'éclairant plus l'avenir, l'esprit marche dans les ténèbres.Cependant, au milieu de

ce tableau si vaste, si nouveau, si confus, j'entrevois déjà quelques traits principaux qui se dessinent, et je les indique : Je vois que les biens et les maux se répartissent assez également dans le monde. Les grandes richesses disparaissent , le nombre des petites fortunes s'accroît , les désirs et les jouissances se multiplient , il n'y a plus de prospérités extraordinaires ni de

misères irrémédiables. L'ambition est un sentiment universel, il y a peu d'ambitions vastes. Chaque individu est isolé et faible , la société est agile, prévoyante et forte , les particuliers font de petites choses, et l'État d'immenses.Les âmes ne sont pas énergiques , mais les mœurs sont douces et les législations humaines. S'il se rencontre peu de grands dévouements, de vertus

très hautes, très brillantes et très pures, les habitudes sont rangées, la violence est rare, la cruauté presque inconnue. L'existence des hommes devient plus longue et leur propriété plus sûre. La vie n'est pas très ornée, mais très aisée et très paisible. Il y a peu de plaisirs très délicats et très grossiers, peu de politesses dans les manières et peu de brutalité dans les

goûts. On ne rencontre guère d'hommes très savants ni de populations très ignorantes. Le génie devient plus rare et les lumières plus communes. L'esprit humain se développe par les petits efforts combinés de tous les hommes, et non par l'impulsion puissante de quelques-uns d'entre eux. Il y a moins de perfection, mais plus de fécondité dans les œuvres. Tous les liens de race, de classe,

de patrie se détendent , le grand lien de l'humanité se resserre.Si parmi tous ces traits divers, je cherche celui qui me parait le plus général et le plus frappant, j'arrive à voir que ce qui se remarque dans les fortunes se représente sous mille autres formes. Presque tous les extrêmes s'adoucissent et s'émoussent , presque tous les points saillants s'effacent pour faire place à quelque

chose de moyen, qui est tout à la fois moins haut et moins bas, moins brillant et moins obscur que ce qui se voyait dans le monde.Je promène mes regards sur cette foule innombrable composée d'êtres pareils, où rien ne s'élève ni ne s'abaisse. Le spectacle de cette uniformité universelle m'attriste et me glace, et je suis tenté de regretter la société qui n'est plus.Lorsque le monde

était rempli d'hommes très grands et très petits, très riches et très pauvres, très savants et très ignorants, je détournais mes regards des seconds pour ne les attacher que sur les premiers, et ceux-ci réjouissaient ma vue , mais je comprends que ce plaisir naissait de ma faiblesse : c'est parce que je ne puis voir en même temps tout ce qui m'environne qu'il m'est permis de choisir

ainsi et de mettre à part, parmi tant d'objets, ceux qu'il me plait de contempler. Il n'en est pas de même de l'Être tout-puissant et éternel, dont l'œil enveloppe nécessairement l'ensemble des choses, et qui voit distinctement, bien qu'à la fois, tout le genre humain et chaque homme.Il est naturel de croire que ce qui satisfait le plus les regards de ce créateur et de ce conservateur des

hommes, ce n'est point la prospérité singulière de quelques-uns, mais le plus grand bien-être de tous : ce qui me semble une décadence est donc à ses yeux un progrès , ce qui me blesse lui agrée. L'égalité est moins élevée peut-être , mais elle est plus juste, et sa justice fait sa grandeur et sa beauté.Je m'efforce de pénétrer dans ce point de vue de Dieu, et c'est de là que je

cherche à considérer et à juger les choses humaines. Personne sur la terre ne peut encore affirmer d’une manière absolue et générale que l’état nouveau des sociétés soit supérieur à l'état ancien , mais il est déjà aisé de voir qu'il est autre.Il y a de certains vices et de certaines vertus qui étaient attachés à la constitution des nations aristocratiques, et qui sont

tellement contraires au génie des peuples nouveaux qu'on ne saurait les introduire dans leur sein. Il y a de bons penchants et de mauvais instincts qui étaient étrangers aux premiers et qui sont naturels aux seconds , des idées qui se présentent d'elles-mêmes à l'imagination des uns et que l'esprit des autres rejette. Ce sont comme deux humanités distinctes, dont chacune a ses avantages et

ses inconvénients particuliers, ses biens et ses maux qui lui sont propres.Il faut donc bien prendre garde de juger les sociétés qui naissent avec les idées qu'on a puisées dans celles qui ne sont plus. Cela serait injuste, car ces sociétés, différant prodigieusement entre elles, sont incomparables.Il ne serait guère plus raisonnable de demander aux hommes de notre temps les vertus

particulières qui découlaient de l'état social de leurs ancêtres, puisque cet état social lui-même est tombé, et qu'il a entraîné confusément dans sa chute tous les biens et tous les maux qu'il portait avec lui.Mais ces choses sont encore mal comprises de nos jours.J'aperçois un grand nombre de mes contemporains qui entreprennent de faire un choix entre les institutions, les opinions,

les idées qui naissaient de la constitution aristocratique de l'ancienne société , ils abandonneraient volontiers les unes, mais ils voudraient retenir les autres et les transporter avec eux dans le monde nouveau.Je pense que ceux-là consument leur temps et leurs forces dans un travail honnête et stérile.Il ne s'agit plus de retenir les avantages particuliers que l'inégalité des conditions

procure aux hommes, mais d’assurer les biens nouveaux que l’égalité peut leur offrir.Nous ne devons pas tendre à nous rendre semblables à nos pères, mais nous efforcer d'atteindre l'espèce de grandeur et de bonheur qui nous est propre.Pour moi qui, parvenu à ce dernier terme de ma course, découvre de loin, mais à la fois, tous les objets divers que j'avais contemplés à part en

marchant, je me sens plein de craintes et plein d'espérances. Je vois de grands périls qu'il est possible de conjurer , de grands maux qu'on peut éviter ou restreindre, et je m'affermis de plus en plus dans cette croyance que, pour être honnêtes et prospères, il suffit encore aux nations démocratiques de le vouloir.Je n'ignore pas que plusieurs de mes contemporains ont pensé que les

peuples ne sont jamais ici-bas maîtres d'eux-mêmes, et qu'ils obéissent nécessairement à je ne sais quelle force insurmontable et inintelligente qui nait des événements antérieurs, de la race, du sol ou du climat.Ce sont là de fausses et lâches doctrines, qui ne sauraient jamais produire que des hommes faibles et des nations pusillanimes : la Providence n'a créé le genre humain ni

entièrement indépendant, ni tout à fait esclave. Elle trace, il est vrai, autour de chaque homme, un cercle fatal dont il ne peut sortir , mais, dans ses vastes limites, l'homme est puissant et libre , ainsi des peuples.Les nations de nos jours ne sauraient faire que dans leur sein les conditions ne soient pas égales , mais il dépend d'elles que l'égalité les conduise à la servitude ou à

la liberté, aux lumières ou à la barbarie, à la prospérité ou aux misères.
p. 451 - 455 + Lire la suiteCommenter  J’apprécie          00

Marcellin Berthelot
Marcellin Berthelot

Demain ou après-demain sans doute, les progrès combinés de la mécanique de la physique et de la chimie permettront à l'ingénieur de diriger les machines volantes à travers l'atmosphère. Au jour de la navigation aérienne, que deviendront le commerce, les douanes, les relations internationales, civiles et militaires?

Kim Stanley Robinson
Kim Stanley Robinson

Extraits (8)
Le système périodique de Charlotte Shortback était très influent. Bien sûr, le concept de périodisation lui-même est controversé, voire suspect, car il semble souvent revenir à plisser les yeux et agiter les mains afin de créer des mythes de chiffon à partir de la « confusion vibrante et florissante » très dense qu’est le passé connu. Néanmoins il semble bien

exister des différences dans la vie humaine entre, disons, le Moyen Âge et la Renaissance, ou les Lumières et l’époque postmoderne, et il importe peu que ces différences découlent de changements dans les modes de production, la structure des sentiments, les paradigmes scientifiques, les successions dynastiques, le progrès technologique ou les métamorphoses culturelles. Les formes

invoquées constituent une configuration, elles racontent une histoire que les gens peuvent suivre.
Ainsi, pendant longtemps, on s’est accordé sur un schéma de périodisation incluant la période féodale et la Renaissance, puis la première modernité (XVIIe et XVIIIe siècles), l’époque moderne (XIXe et XXe) et l’époque postmoderne (XXe et XXIe) – après quoi un nouveau nom

était absolument nécessaire. Pendant longtemps ce besoin a généré une compétition entre nouveaux systèmes, compétition qui avec les habitudes générales de narration chez les historiens de l’époque a concouru à contrecarrer l’invention de tout nouveau système accepté de tous comme l’était l’ancien. C’est seulement dans les dernières années du XXIIIe siècle que Charlotte

Shortback a proposé à la communauté des historiens son nouveau schéma de périodisation pour ce qui était devenu « l’époque postmoderne prolongée » dont tous se plaignaient à longueur de conférences. Son système était en partie une plaisanterie, a-t-elle affirmé plus tard, mais il est devenu influent avec le temps malgré cela, ou peut-être pour cette raison.
Pour Shortback,

la période postmoderne prolongée devait être divisée comme suit :
La Grande Indécision : de 2005 à 2060. Depuis la fin de l’époque postmoderne (la datation de Charlotte se basait sur l’annonce du changement climatique par les Nations Unies) jusqu’à l’entrée dans la crise. C’étaient des années perdues.
La Crise : de 2060 à 2130. La disparition de la calotte

glaciaire de l’Arctique, avec la fonte irréversible du permafrost et la libération du méthane, entraînant de façon irréversible une montée majeure des eaux marines. Durant ces années toutes les tendances négatives se sont conjuguées dans une sorte de mode de la « tempête parfaite », ce qui a entraîné une hausse moyenne de la température de 5 K, et une hausse du niveau des mers de

cinq mètres – avec pour résultat, dans les années 2120, des pénuries alimentaires, des émeutes, un taux de mortalité catastrophique sur tous les continents, et un pic énorme du taux d’extinction des autres espèces. Premières bases lunaires, stations scientifiques sur Mars.
Le Grand Retournement : de 2130 à 2160. Le verteswandel (la célèbre « mutation des valeurs » de

Shortback), suivi par des révolutions – des IA surpuissantes ; des usines autoreproductrices ; le début de la terraformation de Mars ; l’énergie nucléaire ; l’essor de la biologie de synthèse ; les efforts de modification du climat, dont la catastrophe du Petit Âge glaciaire, de 2142 à 2154 ; les ascenseurs spatiaux sur la Terre et sur Mars ; la propulsion spatiale accélérée ; le

début de la diaspora spatiale ; la signature de l’Accord Mondragon. Et donc :
L’Accelerando : de 2160 à 2220. L’application extensive de toutes les nouveautés technologiques, y compris l’accroissement de la longévité humaine ; la terraformation de Mars et la révolution martienne en découlant ; la diaspora humaine dans tout le système solaire ; l’évidement des terrariums ;

le commencement de la terraformation de Vénus ; la construction de Terminateur ; Mars rejoignant l’Accord Mondragon.
Le Ritard : de 2220 à 2270. Les raisons du ralentissement de l’Accelerando sont sujettes à débats, mais les historiens ont désigné l’achèvement de la terraformation de Mars, son retrait de Mondragon et son isolationnisme croissant, l’occupation des meilleurs

terrariums candidats et l’exploitation humaine presque totale des réserves aisément disponibles d’hélium, d’azote, de terres rares, de carburants fossiles et de la photosynthèse. Il est également devenu manifeste que le projet relatif à la longévité a rencontré des problèmes et que sa répartition n’a pas été complète. Récemment, certains historiens ont souligné que

c’était aussi la période pendant laquelle les ordinateurs quantiques ont atteint trente qubits et ont été combinés aux ordinateurs classiques pour créer les qubes – leur remarque étant qu’on n’a pas encore démontré l’amélioration par les qubes des IA déjà ultrarapides, alors que les problèmes de décohérence inhérents au fonctionnement des ordinateurs quantiques ont pu

concourir à créer les conditions pour la période suivante :
La Balkanisation : de 2270 à 2320. Les tensions entre Mars et la Terre, l’agressivité et la guerre froide pour le contrôle du système solaire ; l’isolationnisme de Mars ; les luttes intestines sur Vénus ; la décision dans les lunes de Jupiter de terraformer les trois plus importantes ; la prolifération des terrariums

indépendants et la disparition de nombreuses populations dans ces « vaisseaux de l’au-delà » ; l’influence des qubes ; la pénurie croissante des substances volatiles, cause de stockages, puis de tribalisme ; la tragédie de la pénurie générale ; l’éclatement en vastes cités-Etats créant des enclaves autosuffisantes.
Shortback considère que le le terme « hyper-balkanisation

» n’est qu’une figure de rhétorique outrancière dans les études culturelles. + Lire la suiteCommenter  J’apprécie          02

Stephen Baxter
Stephen Baxter

Le reporter lui demanda pourquoi il n’avait pas représenté les frontières nationales.
« Quel intérêt la représentation des allégeances politiques aurait-elle pour le voyageur aérien ? fit notre hôte. Regardez par une de nos baies vitrées et inspectez la Terre – pourvu que vous la trouviez dans la lueur de la Lune. Monsieur, de cette hauteur, même notre glorieux Dominion

disparaît face aux nuances des solitudes océanes. »
Holden se hérissa. « Sir Josiah, je m’insurge. L’empire de Sa Majesté constitue un monument durable. »
Le premier mot que lui répondit Traveller venait droit des loges à trois sous d’un music-hall. Il enchaîna : « Seigneur, bonhomme, regardez dehors, vous dis-je ! D’ici, les voyages de Marco Polo valent la trace

d’une mouche sur cette vitre ; et les empires combinés de César, de Kubilaï Khan, du Petit Corse et de notre cher Édouard égalent juste les défauts du verre de cette même vitre !
« D’ici, les affaires des puissants apparaissent pour les absurdités qu’elles sont en vérité, et les fantasmes pompeux des fous incompétents qui nous gouvernent se révèlent dans toute leur

inanité. » + Lire la suiteCommenter  J’apprécie          00