Ni les changements de milieu ni les conquêtes ne suffisent à modifier l'âme d'un peuple. Sa transformation n'est possible qu'au moyen de croisements répétés. Le sol, les institutions, la religion même ne changent pas l'âme d'une race.
C'était difficile de faire cette série [All American Girl] parce que beaucoup de gens ne comprenaient même pas le concept d'américain asiatique. Je faisais une émission de matin et l'animateur m'a dit, « OK, Margaret, on change à un poste affilié! Pourriez-vous dire à notre audience dans votre langue maternelle qu'on va faire cette transition? » Alors j'ai regardé la caméra et j'ai
dit, « Euh, ils changent à un poste affilié. »
Nos états d’âme changent d’instant en instant, et [...] si nos gestes suivaient fidèlement nos mouvements intérieurs, s’ils vivaient comme nous vivons, ils ne se répéteraient pas : par là, ils défieraient toute imitation. Nous ne commençons donc à devenir imitables que là où nous cessons d’être nous-mêmes. Je veux dire qu’on ne peut imiter de nos gestes que ce qu’ils ont
de mécaniquement uniforme et, par là même, d’étranger à notre personnalité vivante. Imiter quelqu’un, c’est dégager la part d’automatisme qu’il a laissée s’introduire dans sa personne.
Chapitre I : Le comique de mouvement.
Ils sont sujets, il est vrai, à de grandes et continuelles vicissitudes ; mais, comme les mêmes succès et les mêmes revers reviennent continuellement, le nom des acteurs seul est différent, la pièce est la même. L’aspect de la société américaine est agité, parce que les hommes et les choses changent constamment ; et il est monotone, parce que tous les changements sont pareils.
Dans une pièce moderne le casse-tête me semble de faire un grand jeu et de rester un peintre fidèle d'une société à la dérive.
J'ai voulu essayer ici un drame qui soit une comédie et dont le centre même serait un nœud de vaudeville si la marche des scènes et le mécanisme des personnages n'étaient dramatiques.
J'ai beaucoup tenu à peindre une famille capable de se
contredire et d'agir avec mystère tout en respectant le volume d'une pièce qui pour frapper sur la scène, doit paraître d'un seul bloc.
Il est plus simple de paraître d'un seul bloc si quelque personnage central ne s'écarte jamais d'un vice ou d'une vertu qu'il possède et si ses comparses ne changent pas non plus leur ligne de bout en bout....
(extrait de la préface I, écrite
avec la pièce, et insérée en début de l'édition de poche parue en 1958)
Etonnant comme l'oubli
Aide à renaître de la mort et des ruines
La fortune se nourrit de décomposition
Une déclaration de repentir
Et les chairs vivent au jour le jour
Cadavres de moustiques ballonnés
Collés sur un mur blanc comme neige
La main tendue frappe le ciment
Les lignes de sa paume se changent en crevasses dans les rues
Inondées du sang de l'aube
( Où l'on commence sur une pierre pulvérisée, traduit du chinois par Guilhem Fabre)
Quand l’ennui t’atteint, il n’y a plus grand-chose à faire. Et ce ne sont certainement pas les antidépresseurs qui vont t’en sortir.
Les antidépresseurs c’est de la merde, moi j’ai tout arrêté, tous les antidépresseurs, tous les médicaments, je ne prends plus rien.
Et c’est vrai que c’est mieux comme ça.
Enfin, c’est mieux… En tout cas je ne suis
plus sous influence, les médicaments ne me changent pas de direction, c’est ma vraie merde que j’affronte.
« Cher professeur, votre monde d’adultes semble si compliqué et, plus je grandis, plus j'ai le sentiment que le mien le devient. Il y a quelques années encore, je n'avais aucune de ces préoccupations et l'important était de faire plaisir à mes parents et de m'amuser. Wassim, le petit gars qui me courait derrière dans la cour, est devenu un homme et il porte peut-être une mitraillette en
bandoulière. »
J’ai choisi cet extrait car je me suis mise à la place du personnage et je pense qu’énormément d’adolescents et d’enfants trouvent que le monde des adultes est très compliqué. Plus on vieilli, plus on comprend que rien n’est facile et que rien n’est donné dans la vie. On se rend compte aussi que les gens changent et que ce n’est pas toujours dans le bon
sens.