Gustave Le Bon
Gustave Le Bon

Il est en Europe un État, la France, qui en est menacé. C’est un pays riche, dont la population ne s’accroît plus, entouré de pays pauvres dont la population s’accroît constamment. L’immigration de ces voisins est fatale, et d’autant plus fatale que les exigences croissantes de nos ouvriers la rendent nécessaire pour les besoins de l’agriculture et de l’industrie. Les avantages

que trouvent ces émigrants sur notre sol sont évidents. […] un travail plus facile et mieux rétribué que sur leur territoire natal. Ils se dirigent vers notre pays, non seulement parce qu’il est plus riche, mais aussi parce que la plupart des autres édictent chaque jour des mesures pour les repousser. L’invasion des étrangers est d’autant plus redoutable, que ce sont, naturellement,

les éléments les plus inférieurs, ceux qui n’arrivaient pas à se suffire à eux-mêmes dans leur patrie, qui émigrent. Nos principes humanitaires nous condamnent à subir une invasion croissante d’étrangers. Ils n’étaient pas 400 000 il y a quarante ans, ils sont plus de 1 200 000 aujourd’hui, et ils arrivent en rangs chaque jour plus pressés. Si l’on ne considérait que le

nombre d’italiens qu’elle contient, Marseille pourrait être qualifiée de colonie italienne. […] Si les conditions actuelles ne changent pas, c’est-à-dire si ces invasions ne s’arrêtent pas, il faudra un temps bien court pour qu’en France un tiers de la population soit devenu allemand et un tiers italien. Que devient l’unité, ou simplement l’existence d’un peuple, dans des

conditions semblables?

Gustave Le Bon
Gustave Le Bon

Ni les changements de milieu ni les conquêtes ne suffisent à modifier l'âme d'un peuple. Sa transformation n'est possible qu'au moyen de croisements répétés. Le sol, les institutions, la religion même ne changent pas l'âme d'une race.

Margaret Cho
Margaret Cho

C'était difficile de faire cette série [All American Girl] parce que beaucoup de gens ne comprenaient même pas le concept d'américain asiatique. Je faisais une émission de matin et l'animateur m'a dit, « OK, Margaret, on change à un poste affilié! Pourriez-vous dire à notre audience dans votre langue maternelle qu'on va faire cette transition? » Alors j'ai regardé la caméra et j'ai

dit, « Euh, ils changent à un poste affilié. »

Henri Bergson
Henri Bergson

Nos états d’âme changent d’instant en instant, et [...] si nos gestes suivaient fidèlement nos mouvements intérieurs, s’ils vivaient comme nous vivons, ils ne se répéteraient pas : par là, ils défieraient toute imitation. Nous ne commençons donc à devenir imitables que là où nous cessons d’être nous-mêmes. Je veux dire qu’on ne peut imiter de nos gestes que ce qu’ils ont

de mécaniquement uniforme et, par là même, d’étranger à notre personnalité vivante. Imiter quelqu’un, c’est dégager la part d’automatisme qu’il a laissée s’introduire dans sa personne.

Chapitre I : Le comique de mouvement.

Alexis de Tocqueville
Alexis de Tocqueville

Ils sont sujets, il est vrai, à de grandes et continuelles vicissitudes ; mais, comme les mêmes succès et les mêmes revers reviennent continuellement, le nom des acteurs seul est différent, la pièce est la même. L’aspect de la société américaine est agité, parce que les hommes et les choses changent constamment ; et il est monotone, parce que tous les changements sont pareils.

Jean Cocteau
Jean Cocteau

Apprendrez-vous jamais à ne pas regarder en arrière ? A ce petit jeu, il y en a qui se changent en statues de sel.

Jean Cocteau
Jean Cocteau

Dans une pièce moderne le casse-tête me semble de faire un grand jeu et de rester un peintre fidèle d'une société à la dérive.
J'ai voulu essayer ici un drame qui soit une comédie et dont le centre même serait un nœud de vaudeville si la marche des scènes et le mécanisme des personnages n'étaient dramatiques.
J'ai beaucoup tenu à peindre une famille capable de se

contredire et d'agir avec mystère tout en respectant le volume d'une pièce qui pour frapper sur la scène, doit paraître d'un seul bloc.
Il est plus simple de paraître d'un seul bloc si quelque personnage central ne s'écarte jamais d'un vice ou d'une vertu qu'il possède et si ses comparses ne changent pas non plus leur ligne de bout en bout....
(extrait de la préface I, écrite

avec la pièce, et insérée en début de l'édition de poche parue en 1958)

Liu Xiaobo
Liu Xiaobo

Etonnant comme l'oubli
Aide à renaître de la mort et des ruines
La fortune se nourrit de décomposition
Une déclaration de repentir
Et les chairs vivent au jour le jour
Cadavres de moustiques ballonnés
Collés sur un mur blanc comme neige
La main tendue frappe le ciment
Les lignes de sa paume se changent en crevasses dans les rues

Inondées du sang de l'aube

( Où l'on commence sur une pierre pulvérisée, traduit du chinois par Guilhem Fabre)

Gerard Depardieu
Gerard Depardieu

Quand l’ennui t’atteint, il n’y a plus grand-chose à faire. Et ce ne sont certainement pas les antidépresseurs qui vont t’en sortir.
Les antidépresseurs c’est de la merde, moi j’ai tout arrêté, tous les antidépresseurs, tous les médicaments, je ne prends plus rien.
Et c’est vrai que c’est mieux comme ça.
Enfin, c’est mieux… En tout cas je ne suis

plus sous influence, les médicaments ne me changent pas de direction, c’est ma vraie merde que j’affronte.

Frank Andriat
Frank Andriat

« Cher professeur, votre monde d’adultes semble si compliqué et, plus je grandis, plus j'ai le sentiment que le mien le devient. Il y a quelques années encore, je n'avais aucune de ces préoccupations et l'important était de faire plaisir à mes parents et de m'amuser. Wassim, le petit gars qui me courait derrière dans la cour, est devenu un homme et il porte peut-être une mitraillette en

bandoulière. »
J’ai choisi cet extrait car je me suis mise à la place du personnage et je pense qu’énormément d’adolescents et d’enfants trouvent que le monde des adultes est très compliqué. Plus on vieilli, plus on comprend que rien n’est facile et que rien n’est donné dans la vie. On se rend compte aussi que les gens changent et que ce n’est pas toujours dans le bon

sens.