Georges W. Bush
Georges W. Bush

J'ai dit qu'un régime autoritaire était comme le gruyère : je voulais dire que ni l'un ni l'autre ne sont très efficaces. Washington, 22 fév 2001.

Erich Fromm
Erich Fromm

Le problème de l'éducation s'articule sur ce point. Si les parents étaient eux-mêmes plus évolués et s'ils s'appuyaient sur leur propre centre, l'opposition entre l'éducation autoritaire et l'éducation laxiste n'existerait probablement pas. Ayant besoin de cette autorité du mode être, l'enfant réagit devant elle avec empressement ; en revanche, l'enfant se révolte contre l'oppression,

l'indifférence ou l'excès d'attention des gens qui montrent par leur propre comportement qu'ils n'ont pas accompli eux-mêmes l'effort qu'ils attendent de l'enfant en cours de croissance.

Raymond Aron
Raymond Aron

(A propos de Durkheim )
L'homme individuel est un homme de désirs, et dès lors la nécessité première de la morale et de la société est la discipline. L'homme a besoin d'être discipliné par une force supérieure, autoritaire et aimable, c'est-à-dire digne d'être aimée. Cette force qui à la fois s'impose et attire ne peut être que la société elle-même.

Dashiell Hammett
Dashiell Hammett

« Je vais vous dire comment nous allons procéder. Janet, téléphonez-lui et demandez-lui de venir d'urgence. Nous lui raconterons alors que votre père voulait lui rendre visite, pistolet au poing, et nous verrons ce qu'il dira. »
Janet remua, mais elle ne se leva pas du sol. Son visage était dépourvu d'expression.
Son père déclara : « C'est ridicule. Nous ne ferons rien de

semblable.
— Janet, téléphonez-lui », répéta Ned Beaumont d'un ton péremptoire.
Elle se releva, le visage toujours inexpressif et, sans porter aucune attention au « Janet ! » autoritaire de son père, elle se dirigea vers la porte.
Le sénateur changea de registre. « Attends, ma chérie. » Il se tourna vers Ned Beaumont : « Je souhaiterais vous parler seul à seul à

nouveau.
— Si vous voulez », consentit ce dernier en observant la jeune femme qui hésitait sur le seuil.
Avant qu'il ait pu lui parler, elle déclara d'un ton obstiné : « Je veux entendre ce qu'il va dire. J'ai le droit de l'entendre. »
Ned Beaumont hocha la tête, regarda le sénateur et dit : « Elle a raison.
— Janet, ma chérie, j'essaye de te ménager.

Je…
— Je ne veux pas être ménagée, répondit-elle d'une petit voix atone. Je veux savoir. »
Son père présenta ses paumes dans un geste de défaite. « Dans ce cas, je ne dirai rien. »
Ned Beaumont intervint : « Janet, appelez Paul. »
Avant qu'elle ait pu esquisser un mouvement, le sénateur capitula : « Non. Vous me rendez les choses plus difficiles qu'elles

ne devraient l'être, mais… » Il sortit un mouchoir et s'essuya les mains. « Je vais vous dire exactement ce qui s'est passé et après, je vais vous demander une faveur, je pense que vous ne pourrez pas me la refuser. Cependant… » Il s'interrompit pour s'adresser à sa fille. « Entre, ma chérie, et ferme la porte si tu dois absolument entendre ça. »

Chapitre X : La clé

brisée, I. + Lire la suiteCommenter  J’apprécie          240

Jean-Luc Mélenchon
Jean-Luc Mélenchon

Le monde fou que nous avons sous les yeux est le résultat de la domination du capital financier, le produit monstrueux de deux décennies de politiques libérales qui ont jeté les germes d’un grave recul de civilisation.

Cette situation a été rendue possible par le dépérissement de la démocratie : dérive autoritaire des institutions, abstention de masse, vie politique

censitaire, uniformité médiatique, rétrécissement du débat politique aux dogmes de la « pensée unique », institutions non élues faisant prévaloir les normes libérales sur les volontés des peuples.

« La meilleure forteresse des tyrans c’est l’inertie des peuples » Cette vieille formule de Machiavel n’a rien perdu de son actualité. Pour secouer la domination des

marchés, il suffit donc que le peuple se mette en mouvement cela commence par chacun de nous !

354 - [p. 89]

Cornelius Castoriadis
Cornelius Castoriadis

La prospérité a été achetée en 1945 (et déjà avant, certes) au prix d’une destruction irréversible de l’environnement … La sortie de la misère … ne pourrait se faire … que si l’humanité riche accepte une gestion de bon père de famille des ressources de la planète, un contrôle radical de la technologie et de la production, une vie frugale. Cela peut être fait, dans

l’arbitraire et l’irrationalité, par un régime autoritaire ou totalitaire; cela peut être fait aussi par une humanité organisée démocratiquement, à condition précisément qu’elle abandonne les valeurs économiques et qu’elle investisse d’autres significations.
(éd. Seuil, La couleur des idées, 1990, p.170)

Serge Latouche
Serge Latouche

La ruse de l’histoire, écrit Hervé Kempf, serait même qu'un pouvoir autoritaire se targue de la nécessité écologique pour faire accepter la restriction des libertés sans avoir à toucher à l’inégalité. La gestion des épidémies, les accidents nucléaires, les pointes de pollution, la « gestion » des émigrés de la crise climatique sont autant de motifs qui faciliteraient la

restriction des libertés.

Caroline Fourest
Caroline Fourest

Bien sûr, tout est affaire de proportionnalité. Un régime autoritaire pourrait être tenté de restreindre les libertés individuelles au nom du civisme. A l'inverse, un pays qui oublie de fortifier sa citoyenneté au nom de la liberté peut favoriser la tyrannie individuelle.

Mattias Köping
Mattias Köping

Voyez vous les faits sont têtus, Mr Lukic. Dans n'importe quel cas de figure, n'importe où dans le monde, élisez un nationaliste autoritaire hostile à ses voisins , et vous obtenez invariablement le même résultat : la guerre et ses horreurs.

Mattias Köping
Mattias Köping

Dans tous les cas de figure, quelque soit la région du monde, si par votre vote vous mettez au pouvoir un nationaliste autoritaire hostile à ses voisins, vous obtiendrez invariablement le même résultat: la guerre et ses horreurs !