agiles Citations

La fillette se mit à hurler.
L'empoignant fermement, ses deux tantes la forcèrent à s'asseoir sur le tabouret, ses petites jambes allongées devant elle, de façon à ce que ses pieds nus reposent sur les genoux de Mei-ling. L'enfant âgée de six ans se mis à crier, mais la vraie douleur n'arriva que, lorsque saisissant son pied droit, Mei-ling replia d'un geste énergique les quatre

orteils sous la plante du pied. Les articulations firent entendre un craquement sourd. Tandis que ses tantes ne cessaient de lui répéter combien elle était courageuse, les doigts agiles de Mei-ling commencèrent à bander étroitement les orteils cassés, en ayant soin de laisser dépasser le gros orteil.

Extrait du lexique du cycle :
Les Kif
Les Kif sont,de toutes les espèces constituant la communauté,celle qui atteint la taille la plus haute .
Extrêmement maigres ,ils sont presque totalement glabres ,exeption faite de l'étroite crête de poils ras qui pousse au milieu de leur crâne allongé .Elle est rarement visible car ils portent un capuchon qu'ils n'enlèvent presque

jamais .Leur épiderme est gris et mou,encore que fort résistant et chiffonné de rides .Au dire des Hani et des maendo'sat,il est chaud au toucher.Les kif sont agiles et vigoureux ,leurs griffes rétractiles très acerés.Leurs yeux sont en général bordés de rouge et ils préfèrent la pénombre .Quand à leur sexe ,toutes les spéculations sont permises .Il est possible qu'ils soient

bisexués mais les autres espèces ,dans leur incertitude ,emploient le pronom neutre pour se réferer à eux....
Les kifs sont venus de manière autonome à l'espace ...

Pierre

Pourquoi l'appela-t-on Pierre ? Un prénom banal cependant synonyme de roc, de granit. Mais qui pense jamais à ce genre de détail à part les pères de l'Église : «Tu es Pierre et sur cette pierre...»
A la veille de sa naissance, Arsène et Alice, ses père et mère, espérant une fille n'avaient pas choisi de prénom masculin. Sur l'incitation de l'aïeule Chalencon

quelque peu bigote, ils s'étaient rabattus sur les douze apôtres et, n'osant pas l'appeler Jude ou Thaddée, s'étaient résignés au premier de la liste.

Les Vonque étaient dentelliers à Craponne, chef-lieu de canton de Haute-Loire et seconde, voire première patrie de la «dentelle du Puy», déjà réputée en ces premières années de la Troisième République.

Deux

ans auparavant, Alice Chalencon, épouse Vonque, avait accouché cinq mois après son mariage de son premier fils Augustin, superbe bébé de sept livres et demie.
Fille d'Honorine Feynerolles, fondatrice de «Chalencon et Compagnie, dentelle au fuseau», Alice avait doublé en deux ans l'entreprise familiale après l'accident cardiaque qui avait empêché sa mère de poursuivre sa tâche.

Elle salariait un peu plus de deux mille dentellières. Réparties sur une soixantaine de villages, elles faisaient danser leurs fuseaux de leurs doigts agiles en gardant les vaches, à la veillée ou sur le pas de leur porte, emmenant partout leurs «carreaux», ces petits métiers portatifs en forme de coussin creux.

Un «prématuré» de près de quatre kilos ï Sur toute autre

fille, la petite ville eût jasé. Sur elle, le plus gros employeur du pays, personne n'osa, ouvertement du moins. Vingt-cinq ans auparavant déjà, les bien-pensantes et les bourgeois médiocres avaient déblatéré sur Honorine, sa mère, une dissimulée sans scrupule devenue propriétaire de «Danssadoux, dentelle au fuseau» sans qu'on sût trop comment. Qu'ils clabaudent furtivement sur Alice

était prévisible, mais qui s'en souciait ? Pas elle à l'évidence. Dotée de toutes les audaces et gratifiée de tous les succès, cette fille sans vergogne avait dévoré un de ses concurrents du Puy, ruinant un garçon de bonne famille. Quant au mari d'Alice, l'Arsène Vonque qui avait mis Pâques avant les Rameaux, il ne valait pas plus. Cet ours hirsute saluait les notables du bout du

chapeau, quand il les saluait. Il écrivait, paraît-il, des feuilletons pour les journaux. D'abord on douta de ses activités d'auteur. Puis on apprit de source sûre qu'il envoyait régulièrement d'épaisses lettres à un éditeur parisien. Mais que publiait-il ? Personne n'avait jamais relevé sa signature dans un journal. Donc il ne signait pas de son nom. Dès lors tout était possible. On

lui attribua un de ces romans de quatre sous, aussi interminables qu'amoraux, que publiaient les feuilles à scandale ou pire des journaux de gauche.
La France rurale, la Haute-Loire en particulier, était traditionaliste, monarchiste et cléricale. + Lire la suiteCommenter  J’apprécie          40

Puis suivaient rapidement les régiments de Tunisiens, bruns, agiles et minces comme des chats. Ils avaient des dents d'une blancheur éclatante. Leurs yeux vifs et brillants lançaient des éclairs. Il flottait autour d'eux comme une senteur de désert, une inquiétude née sous un soleil de feu, sur un sable qui miroite...Derrière eux venaient les spahis dans leurs manteaux flottants au

lumineux coloris, sur leurs chevaux minuscules et robustes, les spahis agiles et félins, comme assoiffés de sang. Enfin, noirs comme la peste, des corps musclés, satinés, sur de longues jambes, des narines avidement ouvertes dans des visages luisants : les Nègres.
Et nous rejetés, piétinés, domptés. O Dieu ! Que cela ne soit pas ! Cet indescriptible élan ! Et nous anéantis,

gisant dans la poussière, réduits à l'obéissance, nous vaincus, déshonorés, abandonnés, ayant à tout jamais perdu la gloire !