[Ingrid Betancourt] Otage admirable dont l’entendement a malheureusement décliné après sa libération. Dès qu’on lui présentait l’acronyme F. A. R. C., elle s’écriait : « Flouze A Réclamer Comptant!.»
A. H. : Vous savez que j'avais conçu "Vertigo" pour Vera Miles, nous avions fait des essais concluants et tous les costumes étaient faits pour elle.
F. T. : Paramount n'a pas voulu d'elle ?
A.H. : Paramount était d'accord. Simplement, elle est devenue enceinte, juste avant de tourner le rôle qui allait faire d'elle une vedette. Puis j'ai perdu mon intérêt pour elle, le rythme n'y
était plus.
F.T. : Je sais que, dans beaucoup d'interviews, vous vous êtes plaint de Kim Novak, mais tout de même je la trouve parfaite dans le film. Elle correspondait très bien au rôle, essentiellement à cause de son côté passif et bestial.
A.H. : Mlle Novak est arrivée sur le plateau la tête pleine d'idées que malheureusement il m'était impossible de partager. Je ne
contrarie jamais un acteur au cours des prises de vues, afin de ne pas mêler les électriciens à cela. Je suis allé retrouver Mlle Novak dans sa loge et je lui ai expliqué quelles robes et quelles coiffures elle devait porter : celles que j’avais prévues depuis plusieurs mois. Je lu ai fait comprendre que l'histoire de notre film m'intéressait beaucoup moins que l'effet final, visuel, de
l'acteur sur l'écran dans le film terminé.
F.T. : Toutes ces difficultés préalables vous rendent injuste pour le résultat, car je vous assure que tous les gens qui admirent "Vertigo" aiment Kim Novak dans le film.
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Or, nos données démontrent que la concentration des patrimoines était à cette époque presque aussi extrême en France qu'au Royaume-Uni, ce qui illustre assez clairement que l'égalité des droits face au marché ne suffit pas à conduire à l'égalité des droits tout court. Là encore, cette expérience est tout à fait pertinente pour l'analyse du monde d'aujourd'hui, où de nombreux
observateurs continuent de s'imaginer, à l'image de Leroy-Beaulieu il y a un peu plus d'un siècle, qu'il suffit de mettre en place des droits de propriété toujours mieux garantis, des marchés toujours plus libres, et une concurrence toujours plus "pure et parfaite", pour aboutir à une société juste, prospère et harmonieuse. la tâche est malheureusement plus complexe.
incipit :
Dans l'essai d'autobiographie Sauf-conduit que j'ai écrit dans les années 20, j'ai analysé les circonstances qui ont fait de moi ce que je suis. Malheureusement le livre est gâché par une affectation inutile, péché courant à cette époque-là.
Dans la présente esquisse, je ne pourrai éviter de revenir sur certaines choses, mais je m'efforcerai de ne pas me
répéter.
La mondialisation économique crée doucement et dangereusement une pensée unique contre laquelle les jeunes les plus sains se révoltent. La montée des extrémismes en inquiète certains alors qu'elle en ravit d'autres. L’extrémisme et le poujadisme deviennent malheureusement des refuges pour ceux qui ne trouvent, dans le débat démocratique, aucune force vive qui se démarque vraiment des
diktats économico-financiers qui gouvernent la planète. (p. 73)
A. H. : Vous savez que j'avais conçu "Vertigo" pour Vera Miles, nous avions fait des essais concluants et tous les costumes étaient faits pour elle.
F. T. : Paramount n'a pas voulu d'elle ?
A.H. : Paramount était d'accord. Simplement, elle est devenue enceinte, juste avant de tourner le rôle qui allait faire d'elle une vedette. Puis j'ai perdu mon intérêt pour elle, le rythme n'y
était plus.
F.T. : Je sais que, dans beaucoup d'interviews, vous vous êtes plaint de Kim Novak, mais tout de même je la trouve parfaite dans le film. Elle correspondait très bien au rôle, essentiellement à cause de son côté passif et bestial.
A.H. : Mlle Novak est arrivée sur le plateau la tête pleine d'idées que malheureusement il m'était impossible de partager. Je ne
contrarie jamais un acteur au cours des prises de vues, afin de ne pas mêler les électriciens à cela. Je suis allé retrouver Mlle Novak dans sa loge et je lui ai expliqué quelles robes et quelles coiffures elle devait porter : celles que j’avais prévues depuis plusieurs mois. Je lu ai fait comprendre que l'histoire de notre film m'intéressait beaucoup moins que l'effet final, visuel, de
l'acteur sur l'écran dans le film terminé.
F.T. : Toutes ces difficultés préalables vous rendent injuste pour le résultat, car je vous assure que tous les gens qui admirent "Vertigo" aiment Kim Novak dans le film.
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Plus tard, je devais découvrir Machiavel qui, à mon sens, est allé sur bien des points beaucoup plus loin que Marx : justement en essayant de penser les conditions et les formes de l'action politique dans sa pureté, c'est-à-dire dans son concept. Là encore, ce qui me frappait, c'était la prise en compte radicale de la factualité aléatoire de toute conjoncture et la nécessité, pour
constituer l'unité italienne, qu'un homme de rien partit de rien et de n'importe où, hors de tout Etat constitué, pour recomposer le corps morcelé d'un pays divisé en lui-même, et sans la préfiguration d'aucune unité dans les formules politiques (toutes mauvaises) existantes. Je crois que nous n'avons pas fini d'épuiser cette pensée sans précédent et malheureusement sans suite.
Mais comme le savent les sages, une grave crise offre de grandes opportunités. Le monde ne s’intéresse malheureusement pas à cet aspect de la crise (…) La crise actuelle nous a rappelé que tous les habitants de la planète sont interdépendants. Le destin de Lehman Brothers et celui des femmes pauvres travaillant dans une fabrique de vêtements au Bangladesh sont liés