La dépression, ce n'est rien d'autre qu'une carence en sucre et en alcool de bonne qualité
Tandis que l'humanité œuvrait à sa propre destruction à grands renforts de bombes sophistiquées et meurtrières, il y avait, dans un troquet minable de Nørrebro, un crétin pour qui l'expulsion des travailleurs immigrés était la panacée universelle.
Seulement, il y a des gens qui naissent malheureux. Leur vie n'est qu'une longue souffrance. Ils n'ont jamais connu autre chose, est si d'aventure ils sont confrontés à une situation un tant soit peu différente, ils se barricadent dans leur scepticisme et refusent instinctivement de croire à leur bonne fortune.
C’était une de ces fins de journée où n’importe quel pékin normalement constitué choisit de rester chez lui, confortablement calé dans un fauteuil moelleux, un bouquin palpitant sur les genoux et un bon verre à portée de main.
La dépression, ce n'est rien d'autre qu'une carence en sucre et en alcool de bonne qualité.
L'oisiveté est la mère de tous les vices. Ma bouteille de whisky m'invita à prendre un pot et je m'empressai d'accepter, la remerciant du fond du cœur.
Une demi-heure plus tard, c'était plus qu'une amie fidèle, c'était une fille de rêve, une maîtresse exquise. « My Darling Ballantine », lui sussurai-je au goulot, ce qui semblait la laisser de glace, à l'image de toutes les
filles dont je m'étais entiché au cours de ma misérable existence.
Je décidai de rentrer chez moi, n'ayant rien de mieux à faire. Tel est le lot de tout un chacun : sortir de son lit, vaquer aux petites tâches quotidiennes propres à son milieu, son âge et son tempérament, pour tôt ou tard, invariablement, regagner ses pénates, son incontournable chez-soi. C'est là une grande constante du genre humain qui défie toute distinction de race, de sexe ou de
classe sociale.
Je contemplai mon appartement avec le déplaisir certain, quoique mérité, qui présidait à chacun de mes retours au bercail, et constatai avec dépit qu'il était toujours aussi pouilleux – et que probablement il le resterait.
Apollon sentait faiblir sa libido, car Vénus avait au moins vingt kilos de trop et une haleine un rien trop avinée pour sa sensibilité olfactive exacerbée.
Certainement, il avait un plan. Un plan du tonnerre. Du moins le croyait-il. Ses yeux pétillaient comme jamais durant ces derniers jours. On eût dit un renard qui avait repéré un poulailler dont le personnel de surveillance était parti chargé de victuailles pour un pique-nique. Ou alors comme un arnaqueur qui avait maté trois novices au billard venus de leur cambrousse, en attendant la
suite…
Inutile de philosopher ! La philosophie n’a jamais tiré quelqu’un de la merde. Sauf les philosophes.
Dans la vie, certains se contentent de peu. Apparemment, ce sont les plus heureux.
Les petits ruisseaux font les grandes rivières.