Barry Adamson
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Toute personne sensée reconnaîtrait que sans lois ni agents de police préparés à faire le sale boulot avec vigilance, la société deviendrait une véritable jungle. Ceci dit, il y a encore trop d’âmes charitables qui aiment salir l’image de la police de Londres.

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Ce que vous tenez entre les mains n’est pas une anthologie de nouvelles noires qui se déroulent à Londres, mais plutôt une anthologie de récits qui sont Londres. Ce qui se passe au fil de ces pages parlerait à ceux qui, par le passé, ont révélé la psyché de la ville par les mots , les arts plastiques, la musique, le théâtre ou la magie. Ce n’est pas tant que Londres a été la

ville de William Blake, Charles Dickens, Samuel Pepys, Daniel Dafoe, Oscar Wilde, George Orwell , Dylan Thomas, Francis Bacon, Joe Strummer, Johnny Rotten ou du Dr. Johnson. Non, le fait est qu’elle l’est encore aujourd’hui.

Cathi Unsworth, Crime et establishment, p. 9

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London’s Burning, London Calling, Waterloo Sunset, The Guns of Brixton... Londres bat au rythme de la musique du monde, chacun de ses quartiers raconte ses propres légendes populaires au travers du bhangra, du reggae, du ska, du blues, du jazz, du fado, du flamenco, de l’électro, du hip-hop, du punk : à vous de choisir votre bande-son. (Cathi Unsworth, Introduction.)

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Les tarlouzes (des Blancs, pour la plupart), qui s’entichent de n’importe quel jeune révolutionnaire terrifié, dissimulent toute forme de faiblesse sous leur uniforme : un survêtement moulant, qui masque aussi leur absence d’âme. Préoccupés par leur apparence de manière quasi obsessionnelle, ils veulent vous faire croire que cet air de supériorité n’est pas qu’un air,

justement.

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Tout le monde cherche quelque chose à Soho. Moi, je voulais des lasagnes.

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Un alcoolique, c’est quelqu’un que tu n’aimes pas et qui boit autant que toi.

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Adapter les règles fait partie du maintien de la loi. Si je m’en tenais aux procédures officielles, j’aurais les mains liées. Les punks et les putes, je m’en fous, tout comme des socialos qui bêlent contre l’oppression policière. Dans une société saine, les criminels n’auraient pas de droits, et la police n’aurait pas besoin d’enfreindre la loi pour protéger les gens bien.

Barry Adamson
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Toute personne sensée reconnaîtrait que sans lois ni agents de police préparés à faire le sale boulot avec vigilance, la société deviendrait une véritable jungle.

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Les gens nagent dans la plus parfaite ignorance concernant les problèmes rencontrés par la police, ils sont donc souvent surpris quand ils apprennent mes méthodes de travail, si d’aventure il m’arrive d’en parler ouvertement. Il est important de souligner que, puisque la police ne pourra jamais faire totalement disparaître la drogue du West London, la meilleure chose que nous ayons à

faire est de contrôler ce milieu.

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Je dois me battre pour en vivre, mais ça va. C’est mieux que tous les autres tafs que j’ai pu faire… et j’en ai eu des tas depuis la boîte de transport : ouvrier dans le bâtiment, comptable, assistant bibliothécaire, et puis j’ai décidé de changer de vie.

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Pour être honnête, j’aimais bien rencontrer toutes ces strip-teaseuses, ces putes, ces macs et autres escrocs – qui semblaient tous être ses potes – en particulier après avoir passé les cinq jours précédents à classer des bons de livraison. Je me sentais comme un desperado plein de relations… Enfin, pas tout à fait : on va dire une sorte de desperado par procuration.

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Toutes sortes de crimes ont été commis dans cette ville. Pour la plupart, jamais résolus. Et c’est Londres la responsable. Londres trouble les esprits : l’homme de l’IRA de Patrick McCabe se rend en mission à la capitale et tombe amoureux d’un cliché noir et blanc d’un Londres qu’il ressent jusque dans ses veines, d’une salle de bal hantée des années 1940 ; le retraité

esseulé de Jerry Sykes qui rêve du Camden Town des années 1950 et se fait agresser par les rejetons du XXIe siècle ; les discussions à tendance psychiatrique avec une marionnette ventriloque dépeintes par Sylvie Simmons.

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Les histoires de Londres transpirent de ses murs, suintent des fondations construites il y a deux mille ans par les Romains, remontent de ses égouts, de ses rivières souterraines, des tunnels de métro, elles filtrent des pavés. Elles se fraient un chemin dans les ruelles tortueuses qui se sont formées bien avant que le système implacable des rues quadrillées leur soit supplanté. Elles

chuchotent leurs secrets sur les marchés, là où toutes les langues du monde ont été et sont parlées, là où tout est marchandise, des fruits et légumes jusqu’aux vies d’enfants.

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Londres a besoin d’être illuminée par sa propre noirceur, par son cycle perpétuel de crimes. C’est aussi la ville de la prison de Newgate, de Bedlam, de l’Amen Corner, de Tyburn Cross, du Monstre de Londres, de Jack Talons-à-ressort, de Jack l’Éventreur, de Jack the Hat ; du Blind Beggar, du Baltic Exchange et du 10, Rillington Place. Le détective le plus connu au monde, Sherlock

Holmes, est sorti un soir du brouillard londonien, en criant : « La chasse est ouverte ! » et a tâché de rendre fou non seulement son créateur, Arthur Conan Doyle, mais aussi tous les acteurs qui ont tenté de l’incarner.